Chapitre 33

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Le soleil brille dehors, les oiseaux chante dans le ciel, les examens de fin d'année semblent s'être bien passé pour tout le monde, le monde respire la joie de vivre et cela fait deux jours que je suis cloué au lit. Je suis malade. J'ai de la fièvre, des sueurs et des frissons constant, des courbatures, une perte d'appétit, des maux de tête et de ventre et des nausées fortes. Liam essaie de faire de son mieux pour m'aider, il me prépare des soupes, il est aux petits soins quand je lui demande, mais le médecin lui a dit que j'étais contagieuse et qu'il ne fallait pas trop qu'il s'approche de moi alors, même si il n'en a pas forcément envie, je le force à passer ses journées en dehors de l'appart, avec le groupe, en lui promettant que je peux m'occuper de moi. Il m'appelle quand même plusieurs fois dans la journée pour s'assurer que je vais bien. 

Le fait d'être seule et enfermée toute la journée me donne beaucoup de temps pour repenser à la semaine qui vient de s'écouler. Nous avons passé notre temps à faire des révisions de dernière minutes et à passer les examens, et à faire l'amour aussi. Pour les examens, je ne pense pas avoir eu de problèmes pour les matières où il fallait simplement restituer des connaissances du cours, étant donné que je les avais toutes retenues par cœur, mais au niveau des rédactions, je suis plus mitigé. Quant à Liam, il m'a dit qu'il se pensait pas avoir bien réussi, mais je le connais et je sais que c'est un excellent élève et qu'il n'y a pas de raisons qu'il n'est pas tout explosé. Au lit, je prends petit à petit mes marques et Liam est adorable avec moi.

Le vendredi, après notre dernier examen, nous sommes allé manger chez la famille Vega, la famille de Liam. Et j'ai pu constater l'incroyable complicité qu'il y avait entre tous les membres de la famille, entre Liam, son frère, sa mère et sa grand-mère. Ce n'était pas une grande famille mais elle était soudée et ils pouvaient compter les uns sur les autres. Cela m'a rappelé qu'à une époque, ma mère et moi étions pareils. Depuis cette soirée, je me dis  qu'il serait peut-être temps que je renoue les contacts avec ma mère. Après tout, elle n'y est pour rien dans toute cette histoire. Elle n'était pas au courant de tout ce qui se tramait dans sa propre maison. Et puis, maintenant que Liam est entré dans ma vie, il serait injuste qu'elle n'en fasse pas partie non plus, alors qu'elle m'a tout donné et qu'elle a fait de son mieux pour m'élever correctement.

Je me saisis de mon téléphone et compose son numéro, en espérant qu'elle ne l'est pas changé depuis le temps. Deux tonalités retentissent avant qu'elle ne décroche. 

"Allô ! Marie Delmonico, qui est à l'appareil ? "

Les larmes me montent immédiatement aux yeux. Je reconnaîtrais sa voix entre mille. 

"Maman ?" 

J'entends un son étranglé sortir du combiné. Puis elle s'éclaircit la gorge avant de reprendre :

"Jeel ? c'est toi ?" 

Je hoche la tête mais elle ne peut pas le voir. Alors je murmure un faible "oui"

"Oh mon Dieu, ma chérie ! C'est bien toi ! Je suis tellement désolé ! Je ne pensais pas que tu m'appellerais ! Je suis si heureuse de t'entendre, tu m'avais tellement manqué "

Elle pleure dans le téléphone, je peux l'entendre. Des larmes dévalent mes joues à moi aussi. Au même moment, Liam entre dans la chambre. Me voyant pleurer, il se précipite vers moi pour me prendre dans ses bras. J'articule un " ça va " puis un "malade, t'approches pas" mais il hausse les épaules et vient s'installer dans mon dos pour que ma tête repose sur son torse. Ma mère continue :

"Tu penses que l'on pourrait se voir ? J'aimerais savoir ce que tu es devenu, et connaître toute ta vie. Et puis, je pense que nous avons des choses à nous expliquer. 

-Oui, mais pas maintenant, je suis malade et contagieuse. 

-Oh ma pauvre chérie. Envoie-moi un message quand ça ira mieux pour qu'on se fixe un rendez-vous, d'accord ?

-Oui.

"D'accord. Remets-toi bien et on se voit vite. Bye"

Je la salue en retour et je raccroche. Les larmes se sont tari. Liam m'interroge du regard, alors je lui explique :

"J'ai décidé de renouer le contact avec ma mère.

-C'est génial, qu'est-ce qui t'a donné envie de faire ça ? 

"C'est de te voir aussi fusionnel avec ta famille. Alors, évidemment, on ne pourra plus jamais être comme avant mais je veux au moins l'avoir dans ma vie. 

"Tu as pris la bonne décision." 

Et il m'embrasse. Je me détache vite de lui 

"Arrête, tu vas être malade aussi. 

-J'en ai rien à faire. Ça fait deux jours que je ne peux plus m'approcher de toi, j'en peux plus. Tu es mon oxygène, mon essence pour vivre alors je prends le risque d'être malade, tant que je peux être près de toi. "

Je rigole 

"Tu sais que si tu es malade, c'est moi qui ne m'approcherais plus de toi ?" 

Il dit, exagérément :

"Oh non ! Que puis-je faire ? Si vous partez loin de moi, je me sens défaillir !" 

Je le chasse en rigolant :

"Aller, oust ! Dégage de là avant que je ne te tousse à la figure"

Il s'en va donc, non sans me voler un bisou au passage.

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 02, 2020 ⏰

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