Chapitre 28

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Je reviens à moi quasi immédiatement. J'ai fait une syncope vasovagale causé par le stress, ce n'est pas la première fois que ça m'arrive, mais cette fois-ci était particulièrement violente.. Je suis épuisée. Liam me tient fermement contre lui. 

"Jeel ! Ça va ? Putain, je suis vraiment désolé ! Ça va ? Qu'est-ce que je peux être con, putain !"

Il était inquiet, on pouvait le lire sur son visage. Ses yeux étaient larmoyants, il était blanc comme un linge. Il ne manquerait plus qu'il s'évanouisse à son tour. 

"C'est bon... Tout va bien, ça va, c'est passé !"

Il ne semble pas convaincu. Je fais un mouvement pour me relever, mais je vacille. Liam se précipite pour m'aider à maintenir mon équilibre, et nous nous dirigeons tous les deux vers le lit. Je m'assois dessus et je prends une grande inspiration. Tout va bien, je suis en sécurité ici. 

"Je ne veux pas te brusquer ni te forcer à quoi que ce soit, sache-le. Mais il faut que tu me parles quand ça ne va pas bien, pour que ne fasse pas de bêtises et que je touche des zones sensibles, d'accord ?" 

Je hoche la tête. Puis je me tourne vers lui : 

" J'ai des cicatrices dans le dos. Certaines sont très grandes et cisaillent mon dos de part et d'autres, allant même parfois jusqu'à mes côtes. Les autres sont plus petites mais plus profondes. Elles ont mis plus de temps à guérir. La plupart ont étés causé par des coups de ceintures mais il y a aussi des brûlures et, même si c'est invisible, parfois j'ai encore la sensation de ses ongles qui griffent mon dos jusqu'aux saignements. " 

Il hoche la tête et continue de m'écouter. Je me mets dos à lui et j'enlève mon haut pour qu'il puisse voir. 

"Sans faire exprès, tu as touché celle-là " je dis en désignant une entaille dans le bas de mon dos. Je ne peux pas voir sa réaction mais j'entends ses reniflements. Je poursuis : 

"Ça m'a fait remonter des souvenirs. Je ne vais pas te dire lesquels parce que ça ne servirait à rien à part nous faire du mal à tous les deux"

Je me retourne vers lui. Je suis à présent en soutien-gorge devant lui mais ça ne me dérange pas. Je me rapproche de lui pour lui saisir la main et l'emmener vers mon épaule : 

"Les épaules, ça va, pareil pour les bras et tout ça. " 

Chaque partie de mon corps que j'énonce, je la lui fais toucher. Je vais très lentement. 

"Le ventre aussi c'est bon." 

Je pose sa main sur mon ventre. Elle est chaude et si grande qu'elle recouvre presque la totalité de mon ventre. 

"Les côtes, c'est bon aussi. Même si j'ai des cicatrices dessus, elles ne me font rien celles-ci." 

Puis je remonte. Et je souffle : 

"Les seins, ça va " 

Il me lance un sourire mais je remarque bien que sa respiration devient plus haletante. Je remonte encore pour revenir aux épaules, puis je descends légèrement dans mon dos, le faisant toucher mon omoplate : 

"Jusqu'ici, ça va, mais c'est la limite. Plus bas, c'est mes cicatrices." 

Je repose sa main sur le lit, tout en gardant la mienne dans la sienne. Nous sommes face à face, les yeux dans les yeux. Il a un air concentré. 

"J'ai compris !" 

Il se penche vers moi et m'embrasse délicatement. 

"Tu m'as fait vraiment peur. 

- Je sais. Mais c'est bon maintenant. 

- Je te promets que je ne veux pas te faire de mal. Je veux t'aider à aller mieux. À aller de l'avant." 

Entre chaque phrase, il m'embrasse tendrement. 

" On prendra le temps qu'il faut "

Je sens mon estomac se contracter, mais cette fois-ci, de façon agréable. Ses mains se reposent sur mon ventre . 

"Mais maintenant, il est l'heure d'aller se coucher. Tu as l'air épuisée. Tu ressembles à un zombie " 

Je le tape en grognant 

"Mais un zombie mignon ! "

Il rigole. Je me glisse sous les draps pendant qu'il se déshabille. Puis il se couche près de moi et se colle à moi. Ça me fait du bien de le savoir près de moi. 

Le lendemain dans l'après-midi, après avoir repris la route et être rentré tranquillement à l'appartement, je retrouve Maya en terrasse, dans un café. Je lui ai raconté le repas chez Liam, puis je lui ai dit que nous avions dormi à l'hôtel. Sans même que je puisse finir, elle s'excite : 

" Oh ! Un hôtel ! C'est trop romantique ! Vous avez fait quoi ? Vous avez couché ensemble ? 

- Nan, mais ...

- Mais qu'est-ce que vous attendez ! Vous suintez le sexe par tous les pores de votre putain de peau ! Y'a une tension sexuelle incroyable entre vous ! Ça se voit que vous avez constamment envie de vous arracher les vêtements ! " Je rigole avant de répondre. Elle prend ça bien trop à cœur. 

" C'est de ma faute. " 

Alors je lui raconte tout. Toute l'histoire et également ce qu'il s'est passé hier soir. Elle avait les larmes aux yeux en m'entendant parler. À la fin, elle m'a serrée fort dans ses bras en me promettant que plus jamais elle ne me laisserait. 

Maintenant, toutes les personnes qui comptaient réellement pour moi étaient au courant. Et je me sentais bien. J'étais libérée d'un poids

La lune et ses étoilesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant