Chapitre 46 ✔

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Ça y'est, nous pouvions maintenant apercevoir l'île se rapprocher doucement de nous.

Cette île ... Je n'avais aucun mal à la reconnaître. C'était la source de mes cauchemars et de mes malheurs, l'île où tout a commencé. Mais maintenant je devais y aller pour me sauver la vie.

- Tu comptes me dire un jour ce qui est arrivé à ta main ? répliqua mon accompagnateur tout en gardant le bon cap.

- Je ne pense pas que cela te concerne la bougie alors mêle-toi de tes affaires. Répondis-je glaciale tout en commençant à ruminer rien qu'à l'idée de revenir sur cette île.

- C'est vrai ça ne me regarde pas, désolé de m'inquiéter pour une personne telle que toi. fit-il un poil irrité en se retournant vers moi.

Ça recommençait ... Ses réactions bizarres que je n'arrivais pas à cerner.

- Pourquoi ? Pourquoi t'inquiètes-tu pour moi ? le questionnai-je hésitante tout en baissant les yeux.

- Je n'aurais jamais cru qu'une commandante de la Marine soit aussi stupide. Rétorqua ce dernier en refaisant attention au cap.

- Je ne te permets pas. Lançai-je sur la défensive.

Mais lorsque je relevai ma tête, je vis le brun arborer un doux sourire ... un sourire sincère.

- Je m'inquiète pour toi parce que dès l'instant où père a décidé que tu resterais dans l'équipage, tu es devenue un membre de la famille et une amie. C'est normal de s'inquiéter pour ses amis et sa famille.

S'inquiéter ... de ses amis ... et de sa famille. L'amour d'une personne, ce sentiment de peur si un jour elle venait à disparaître ... Depuis quand je n'avais pas ressenti ça ?

- Grande sœur je t'aime.

- Dorénavant gamine tu es ici chez toi et si tu le veux on pourra former une famille.

- Hey Yuki tu sais que maman te cherche ? Pourquoi es-tu ici ?

- Savoir où tu habites me permettrait de te rendre visite plus souvent, après tout je veux pouvoir venir te voir n'importe quand.

- Grande sœur aide-moi ! Sauve-moi je t'en supplie !

- Je t'en pris Yuki ... prends soin de Mai.

- Mai !!!

- Si tu ne m'avais rien dit elles seraient toujours vivantes, tu es vraiment stupide comme fille.

- Tout ça est de ta faute Yuki, tu es la fille de criminels après tout ...

Non, ce n'est pas vrai.

Ce sentiment est faux. Le concept de famille est un mensonge, rien de plus ...

- Je ne suis rien de tout ça. Je suis ton ennemie, une commandante de la Marine qui te tuera à la moindre occasion alors oublie cette idée. Lui dis-je d'une façon extrêmement sèche.

J'étais maintenant en colère contre moi-même, par le fait d'avoir ressenti un brin de joie durant quelques secondes.

- Tu peux dire ce que tu veux mais je n'abandonnerai pas l'idée que l'on puisse être amis toi et moi. Rétorqua-t-il avec une détermination qui me coupa le souffle.

- Tu peux me dire sérieusement d'où tu sors toutes ces conneries ?? Si ma mémoire est bonne tu m'as clairement dis que tu ne me faisais pas confiance, et je ne crois pas que cela soit un critère favorable à l'amitié.

Au bord du gouffreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant