Secret Of Life

Chapitre 6: Du commencement,on augure la fin

Scènes susceptibles de choquer les âmes les plus sensibles. Dites moi si ça vous dérange --->

J'arrive avec Harry pile pour le commencement du dîner.

- Où étiez-vous ? nous demande Ginny en fronçant les sourcils.

- Malade, marmoné-je en me pinçant l'arrête du nez.

- Malade ? répète Ron, incrédule.

J'hoche la tête en fermant les yeux pour calmer mon mal de tête grandissant.

- Comment c'est passé la répartition ? s'enquit le Survivant.

- Bien. On a commencé à regarder qui elle pourrait être.

Je pousse un grognement dédaigneux et tente de manger un peu. Je grignote une salade tandis que mes meilleurs amis commencent à donner plusieurs noms.

- Il faut dresser une liste de toutes les septièmes années, dit Ginny.

- Et de toutes celles qui ont une attitude un peu étrange, ajoute Ron. Snape nous a dit que les dons peuvent provoquer des réactions violentes.

J'essaie de me concentrer sur leur conversation pour glaner des info, mais plus ça va plus mes tomates semblent m'aspirer vers elle.

- Je vais me coucher, déclaré-je en repoussant mon assiette.

- Déjà ? s'étonne Ron.

- Oui, le voyage m'a achevé.

Je me lève et marche le plus naturellement possible vers la porte de la Grande Salle. J'ouvre la porte en titubant et la referme soigneusement. Je déambule dans les couloirs vers mon appartement. Les murs tournent de plus en plus. Je cligne plusieurs fois des yeux mais ça n'arrange rien.

Soudain un hurlement strident me glace le sang. On aurait dit une agonie ! Je me précipite dans la direction du cri en me tenant aux murs pour ne pas tomber. Au détour d'un couloir, ce que je vois m'achève définitivement et je crie à mon tour en reculant, la main sur la bouche. Le corps de Cho se vidait de son sang, abandonné au milieu du passage. La jeune fille était ouverte au milieu de la poitrine. Je pousse un deuxième cri en continuant de reculer jusqu'à ce que je me cogne contre le mur. Je me laisser glisser contre celui-ci respirant lentement mais mes paupières tombent.

******

Drago se lève après la fin du dîner. Il a vu Hermione partir plus tôt. Du menton, il désigne la porte. Blaise et Pansy hochent la tête et le Trio sort de la pièce après un regard à Harry Potter. Ensemble, ils se dirigent rapidement vers l'appartement des préfets. Blaise toque à la porte de celle de sa soeur. Aucune réponse. Il ouvre la porte et passe la tête dans l'entrebâillement avant de l'ouvrir en grand d'un coup. Drago et Pansy s'approchent et constatent que le lit était vide. Ils se regardent, alarmés. Ce n'est pas bon ça, pas bon du tout... Au même moment, un cri de peur résonne dans le dortoir.

- Hermione, murmure en même temps les trois Serpentard avant de quitter l'appartement en courant.

Un deuxième hurlement les fait accélérer l'allure et arrive quelques minutes plus tard dans un couloir sombre où l'odeur du sang est prenante.

- Lumos, chuchote Pansy.

La lueur éclaire le couloir désert. Aucune trace de sang ni rien qui puisse expliquer un telle odeur. Mais surtout aucun signe d'Hermione. Un petit gémissement les fait se retourner d'un bond, le cœur battant. Le faisceau de lumière éclaire alors le visage crayeux de celle qu'ils cherchaient. Blaise pousse un cri et se rue vers sa sœur commençant à vérifier qu'elle n'était pas blessée. Il pousse un soupir de soulagement en constatant qu'elle n'avait rien. Drago s'approche et prend la jeune fille dans ses bras pour la porter vers sa chambre. Elle pousse un petit gémissement au moment où il la soulève du sol. Le blond frissonne; elle est bouillante de fièvre.

- Ca y est ça commence, chuchote Blaise.

Effectivement, ça commençait...

*******

J'ouvre les yeux en grognant. J'ai la désagréable impression d'avoir pris une cuite, c'est pas possible.

- Hermione, t'es réveillée ? comment tu vas ? T'as mal quelque part ? demande mon frère, visiblement inquiet.

- Non, ça va, j'ai juste la tête dans le pâté. Comment suis-je arrivée ici ?

- On t'a trouvé inconsciente dans un couloir.

La scène de la veille revient nettement dans mon esprit. A cette vision, mes grippée se tordent.

- Vous l'avez sauvée ? Dis moi qu'elle n'est pas morte... le supplié-je.

Blaise parut un instant décontenancé.

- De qui tu parles ?

C'est alors à mon tour de le regarder bizarre. Comment peuvent-ils être passé à côté ?

- Mais de Cho enfin ! Elle se vidait de son sang dans le couloir !

Pourtant, le métisse secoue la tête, effaré.

- Il n'y avait personne Hermione dans ce couloir.

- Mais si, je l'ai vu, dis-je en secouant la tête.

Je vire les couvertures d'un grand coup et me dirige vers la salle de bain. Je m'habille en quatrième vitesse. Pendant ce temps mon frère est parti chercher Drago et Pansy.

- Suivez moi ! leur crié-je en partant en courant vers le couloir d'hier.

J'y arrive rapidement toute essoufflée. Mais effectivement il n'y a plus rien. Aucune trace de sang, aucun corps, que dalle.

- Assurdiato, murmure Pansy en tentant de reprendre son souffle.

- Tu as peut-être eu une vision de ce qui allait se passer. C'est un dérivé courant des dons, propose Blaise.

Je secoue la tête, ne sachant plus que croire. J'étais pourtant certaine que...

- Non, intervient Drago. Hier quand on est arrivé ça se fait le sang a plein nez. Ce n'est pas possible qu'il ne soit rien arrivé.

- Mais personne n'aurait pu nettoyer si vite.

Je fixe l'endroit où je croyais avoir vu le corps de la Serdaigle. Il y a forcément une explication...
Je me laisse alors happer par les souvenirs.

Je me vois, arrivant dans le couloir, la tête dans brouillard. Puis j'entends mon cri de dégoût et le noir. Je me concentre et revient sur le moment où je vois le corps de Cho, alors que le moi du passé recule, je regarde autour de moi cherchant le moindre indice. Je tourne et retourne en décomposant le plus possible mon souvenir. Là... Dans le coin, le long du mur. Une ombre... Il y avait quelqu'un... Je n'étais pas seule.

- Il y avait quelqu'un, murmuré-je.

- Quoi ? s'exclament les trous Serpentard en interrompant leur discussion sur ce qui a ou se passer.

- Je n'étais pas seule et cette personne à fait le ménage derrière elle.

Je le précipite vers l'endroit où était la personne. A l'angle du mur, se trouve une petite plaque d'aération. Je la soulève sans effort et plonge la main dedans. Quelques secondes plus tard, j'en ressors un long couteau plein de sang.

Ça y est la chasse à l'héritière a commencé.