Mon cri se répercute dans les couloirs tel un écho mortel. Je ne peux plus me retenir mon hurlement. Mes larmes coulent sur mes joues tandis que je m'effondre, toute énergie ayant déserté mon corps.
Ma respiration est saccadée, comme si j'avais couru une marathon. Je n'ose lever les yeux vers le plafond. Ça ne peut pas être vrai ! Ça défit toute logique !! C'est une illusion. C'est forcément une illusion !!
Prenant mon courage à deux mains, je me redresse, toute tremblante. L'odeur du sang me parait pourtant bien forte pour une simple hallucination... Je... Je ne peux pas la laisser...
D'un coup de baguette imprécis, je la décroche du plafond et la pose délicatement sur une table. Malgré ma peur, je me force à m'approcher. Si.. Si il reste une chose à faire pour la sauver il faut que je la tente !
Avec des gestes hésitants, j'écarte les pans sanguinolents de son débardeur. Une grande coupure traversait son ventre. Le sang coulait encore, signe que la blessure n'était pas ancienne. Il y a peut-être encore un espoir... Ma tête me dit que non, mais mon coeur me pousse à essayer. Les épaules secouée de sanglots, je me force à rester concentrée et précise. Je connais bien le sort pour refermer une plaie ainsi que celui pour régénérer du sang. Mais ils sont tous les deux aussi salvateurs que dangereux. Je n'ai pas le droit à l'erreur.
- Vulnera sanentur... Regeneri sangui...
Doucement, je vois le sang de la métamorphe faire demi-tour et retourner dans son corps puis sa blessure se refermer jusqu'à ce qu'il ne reste qu'une fine cicatrice.
Un minute passe. Puis deux... sans que rien ne s'améliore.
- Allez, s'il te plait... Reviens... murmuré-je en retenant mes larmes.
Alors que j'allai abandonner, sa poitrine se soulève brusquement et son visage reprend des couleurs. Mais lorsque ses yeux se posent sur moi, ce n'est pas de la gratitude que j'y lis mais de la peur, de la peur pure. Tonks tend la main vers moi et d'un coup se lève. Je me retrouve plaquée contre le mur et ses doigts trouvent ma gorge. Je me débats mais épuisée par les sorts que je viens d'effectuer (pour lui sauver la vie sois-dit en passant) je n'ai pas la force de ma dégager.
- Tonks, c'est moi, c'est Hermione.... m'étranglé-je.
Des points noirs commencent à danser devant mes yeux et je comprends que si je ne trouve pas rapidement de solutions, je vais y passer. Je me rabats alors sur la dernière chose qu'il me reste. Je hurle.
L'emprise de Tonks sur ma gorge se libère brusquement et le poids de son corps contre le mien s'envole. Je me laisse glisser le long du mur, inspirant de grandes goulée d'air. Je tourne la tête vers la porte et découvre un Harry, baguette tendue vers l'avant, l'air complètement ahuri.
Il se précipite vers moi, suivi de Ron.
- Que s'est-il passé ? s'enquit le Survivant.
- Je l'ai sauvé et elle m'a agressée, soufflé-je incapable de parler plus fort.
Un grognement oblige les garçon à se retourner. La métamorphomage se redressait et elle semblait furieuse. Pour la première fois, je croise son regard. Derrière la peur dominante, je lis de la résistance comme si elle chargeait à échapper a quelque chose.
Harry doit arriver à la même conclusion que moi car je le vois lever sa baguette et crier:
- Finite incantatem !
Aussitôt, les yeux de Tonks change et juste avant qu'elle ne s'évanouisse, elle me regarde et chuchote un mot:
- Monstre...
Ron se semble pas l'avoir entendu et file vers elle pour la rattraper.
- Je l'emmène à l'infirmerie ! Harry, tu te charges d'Hermione ?
Le brun à lunette acquiesce. Et c'est alors que nous sortons que Mcgonagall et plusieurs professeurs arrivent en courant.
- Que se passe-t-il ici ? demande la directrice, son regard passant de Tonks à moi. Et pourquoi, quand il se passe quelque chose, faut-il que se soit toujours sur vous trois que ça tombe ?
Peut-être car nous sommes un trio constitué du Survivant et de la Descendante Boréas, les deux personnes les plus recherchés du pays ? Puis un petit détail attire mon attention.
- Comment avez vous su que nous étions là ? la questionné-je d'une voix rauque.
Les professeurs se regardent intrigués.
- Nous avons entendu un hurlement, me répond Mcgonagall.
Un hurlement ? Mon hurlement ? Mais comment a-t-il pu résonner aussi loin ? C'est physiquement impossible ! Puis quelque pièces du grand puzzles qu'est ma vie se rejoignent. Je lâche brusquement Harry et fais mine de filer à la bibliothèque. Malheureusement Mme Pomfresh me retient.
- Où allez vous Miss ? Avant tout chose, je dois soigner votre cou !
- Je dois vérifier quelque chose, Madame, c'est d'un importance capitale.
- Ce qui est d'une importance capitale à l'heure actuelle est votre santé ! Et si vous ne voulez pas risque de perdre vos cordes vocales, il faut le faire immédiatement.
Contrainte, je la laisse regarder ma gorge en trépignant d'impatience. Après tout, je risque d'avoir besoin de ma voix si ma théorie se confirme. Après avoir appliqué un ou deux sorts et m'avoir donnée une pommade à appliquer chaque soir, l'infirmière me laisser partir. Une fois seule avec Harry, je lui dis d'aller chercher les autres et de me rejoindre à la bibliothèque.
Je me précipite là-bas et file vers la réserve. Il ne me faut pas dix minutes pour trouver le livre que je cherchais.
Descendance Boréas
Je parcours les pages en cherchant les années qui m'intéressent. C'est à ce moment que Drago et compagnie arrive.
Mon frère se précipite vers moi.
- Que t'est-il arrivé ? me demande-t-il horrifié.
- Rien d'important.
- Tu te fiches de moi ?! s'étrangle-t-il. Ton cou est noir !
L'ignorant, je leur montre une photo d'une descendante Boréas. Celle d'une année où la cérémonie a mal tournée.
- Vous voyez ces fleurs, là au pied du cadavre de la jeune fille ? C'est de l'aconit-Tue-Loup.
Je tourne fébrilement les pages et leur montre une nouvelle photo d'une jeune fille ayant été brûlée.
- Cette fille a été brûlée vive et ses cendres ont toute été méticuleusement enterrée. Cette autre descendante a été empoisonné avec un steak tartare, recette qui comprends de l'ail. Chaque année où la cérémonie a dégénéré, l'héritière a été tué d'une manière très particulière et qui n'a absolument pas été hasardeuse.
Voyant que personne ne me suivait, je développe fier de ma découverte.
- L'aconit est la seule plante capable de tuer un loup-garou, le meilleure et seul moyen de tué un phenix est de l'empecher de renaitre de ses cendres et l'ail...
- ... est un poison pour les vampires, termine Drago.
J'acquiesce vivement.
- C'était toutes des créatures surnaturelles... résume Blaise.
- La dernière était celle de 1766 et cela arrive tous les 230 ans m'a dit Lupin. Donc la prochaine est celle de...
- 1996, souffle Harry avant de lever les yeux vers moi, toi !
- Oui... murmuré-je.
- Mais qu'est ce que tu serais ? me demande Pansy.
- Une banshee...
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Secret Of Life
FanfictionJe suis la fille de Héléna et Adam Boréas, demie-soeur de Blaise Zabini. Héritière de ces dons transmis depuis des générations. On m'a inventée une apparence, un nom, une identité et même une famille pour me protéger. Pour les autres, je suis une...