Secret Of Life

Chapitre 20: Le début de la fin

PDV Blaise Zabini 

J'ai un mauvais pressentiment, un très mauvais pressentiment. J'ai beau savoir que ma sœur ne fonçait pas à l'aveuglette et avait -ou du moins je l'espère- un plan, je ne peux faire taire ce souffle d'avertissement qui passe dans ma tête. 

20 heures sonnent. Ca y est je suis en stress. Ma sœur devait me rejoindre à la bibliothèque à 8h et elle n'était pas arrivée alors d'habitude c'est toujours elle qui est en première.  

- Déstresse Blaise Zabini, ta sœur sait ce qu'elle fait, déclare Potter, assis à mes côtés. 

Pourtant je voyais à ces épaules crispées et à son regard attentif qu'il était tout aussi en alerte que moi. 

- Le problème n'est pas forcément de savoir ou non ce qu'elle fait, marmonné-je. Mais surtout que personne n'essaie de la tuer avant qu'elle n'y parvienne. 

Le Survivant ne répond rien. Je ne sais même pas s'il a entendu ce que j'ai baragouiné dans ma barbe inexistante.  

A bout d'une énième minute à faire pied de grue devant l'étagère sur les plus grande familles de sorciers, je ne peux plus rester là sans rien faire. Il fallait que je parte à sa recherche. 

- Bon Potter, tu fais ce que tu veux moi j'y vais. 

Le brun ne me contredit pas contrairement à ce à quoi je m'attendais. Il se lève d'un bond comme soulagé, comme si il n'attendait que ça. Cette fois, je commence à paniquer. 

Nous partons en courant sans répondre au regard outré de la bibliothécaire. Aucun de nous deux ne parle mais la tension est palpable. Au détour d'un couloir (pas du tout pris en courant sans regarder), je percute de plein fouet Drago. 

- Tu ne peux pas regarder où tu vas ? grogne-t-il en se rattrapant de justesse au mur. 

- Mais et toi, tu ne peux pas regarder avant d'arriver comme une furie ? rétorqué-je de mauvaise foi. 

- Où est Hermione ? Il faut que je lui parle. 3 Serpentards de septième année ont disparu depuis ce matin.

Je me fige, horrifié. Non, non... Ne pas paniquer plus. Elle peut être n'importe où. Ca peut être une simple coïncidence. 

- Allô ? La Terre appelle Blaise ! Elle est où ta sœur ?

- On la cherche justement, dit Harry Potter la voix légèrement tendue. 

- Comment ça vous la cherchez ?? s'exclame le blond. 

- Bah on la cherche ! Qu'est ce que tu ne comprends pas dans cette phrase ?! 

Oui, je suis injuste. Drago n'a strictement rien avoir avec la disparition de ma soeur. Mais pendant que nous parlons, nous amenuisons nos chances de la trouver avant eux. Si ce n'est pas déjà fait... Non, ne pas paniquer... Blaise, ça va aller. Ta soeur est puissante, elle ne se laissera pas attaquer... Et puis au pire des cas, on l'aurait entendu hurler... 

- Très bien... se tend l'héritier Malefoy qui connaissait mon inquiétude. Vous avez été voir à l'appartement ? 

Je croise le regard de Potter qui semble se sentir aussi débile que moi. On est vraiment con... On y a même pas pensé ! Le blond doit interpréter notre échange de pensées car il soupire. 

- Bon bah allez-y dans ce cas ! Je vais passer par la salle de métamorphose, c'est son dernier cours de la journée. 

Nous acquiesçons avant de nous séparer. Potter et moi courrons vers l'appartement des préfets en chef. 

- Secret, dis-je à l'intention du tableau gardien de l'entrée. 

Je pénètre dans la pièce et fonce vers la chambre de ma soeur. Je rentre en coup de vent sans même prendre la peine de frapper. N'entendant pas de cri de protestation ni d'eau qui coule, je poursuis ma course folle vers notre salle de travail. Vide.. 

- Potter ? 

- Elle est pas dans la cuisine ni dans le salon. 

- Elle est pas non plus dans sa chambre. 

- Mais elle est où bordel ?! juré-je 

- On va faire un tour dans la salle commune de Gryffondore, propose Harry. 

- Mais qu'est-ce qu'elle y ferrait ? 

- Je sais pas mais autant aller voir. 

J'acquiesce quand même et nous courrons vers la fameuse salle. Sur le chemin, Harry manque de percuter une personne. Je freine brusquement. 

- Weasley ! Où est Hermione ? 

- Comment veux tu que je sache ? réplique le rouquin. 

- Quand est-ce que tu l'as vu pour la dernière fois ? le pressé-je. 

- Pourquoi te le dirais-je ? 

- Car c'est ta meilleure amie, ton plus vieil amour et qu'elle risque de mourir si nous ne la retrouvons pas rapidement ! 

J'avoue, je ne pensais pas que mes paroles le toucheraient. Je sais qu'il tient l'Héritière Boréas comme responsable de la mort de sœur.  Mais l'inquiétude apparait quand même dans son regard.

- La dernière fois que je l'ai vu c'était ce matin. Nous nous sommes disputés et elle est partie en disant qu'elle devait préparer sa mort. Elle ne parlait pas sérieusement n'est-ce pas ? 

Mon cœur loupe un battement. Préparer sa mort ?! Mais ça ne faisait pas du tout partie du plan ça ! Au contraire ! C'est pour éviter cette fatalité qu'elle a mis en place ce plan ! 

- Par.. par où elle partait ? 

- Vers la salle de métamorphose... Mais c'était une parole en air, pas vrai ? Ecoutez, je sais que j'ai été horrible mais... 

Ni moi ni le Survivant n'écoutant le mea culpa du rouquin et détalons vers la salle de Mcgonagall. Drago devait déjà y être ! 

Le blond était bien là et son air sombre ne me rassura pas mais alors pas du tout, du tout, du tout. 

- C'est trop tard. 

Je m'arrête net. Comment ça "trop tard" ?! 

- Réunis l'Ordre du Phénix, Potter, l'heure de la Bataille Finale vient de sonner. 

- Mais... Mais où est Hermione ? lui demandé-je, niant de tout mon cœur la vérité qui s'imposait. 

- Chez elle... 

Attends. Quoi ?

- Chez elle ? Comment ça chez elle ? m'énervé-je, perdue. 

Le blond m'ignore les mâchoires contractées par un mélange de colère et de peur.

Potter produit sans peine un Patronus et regarde Drago pour lui demander.

- Où se déroulera la bataille ? 

- Là où tout à commencer. Au manoir Zabini... 

Au man... Au manoir Zabini ?! Mais comment les Mangemorts auraient eu accès au château ?! Drago dut sentir mon trouble car il se décale pour me laisser lire le mot écrit d'un sort que j'identifie comme un de ma sœur.  Mes yeux parcourent les lettres et au fur et à mesure la panique monte...

Putain, on est dans la merde.