Choix d'une vie

Promesses???

Si la vie était constituée de hauts et de bas, Cherif avait l'impression qu'il était au sommet en ce moment.

Alors que lui et Aida s'étaient enfin retrouvés, il reçut la bonne nouvelle qu'il attendait depuis longtemps. Il avait été retenu par monsieur Ngome et ses associés.

Son entretien individuel fut un succès. Il étaient chez Aida et grignotaient les beignets que tanti Fatou leur avait fait quand il reçut l'appel libérateur. Il l'avait donc prise dans ses bras et l'avait fait tournoyer tandis qu'elle essayait de se dégager en lui donnant des coups de pieds.

« Ils m'ont retenu » disait-il ivre de joie. Quand il l'a reposa enfin elle s'était jetée dans ses bras et avait enroulé ses mains autour de son coup.

- Je suis fière de toi avait elle dit

- C'est toi qui me portes chance chérie avait-il répondu en la serrant tellement fort qu'elle avait fini par lui crier de ne pas casser ses côtes.

Ils passaient tous leurs moments libres ensemble depuis cette fameuse nuit où contre toute attente elle avait décidé de lui ouvrir son cœur. Au début il s'attendait à tout moment à ce qu'elle y mette fin mais non. Elle avait répondu à son bonjour le lendemain, accepté son invitation à sortir le surlendemain et passait toute la journée à lui raconter la moindre petite chose qui lui arrivait.

Elle venait chez lui à son retour du boulot au grand
bonheur de tanti fatou mais surtout de son bonheur à lui, ils partaient alors dans le jardin où il jouait pour elle alors qu'elle le regardait avec admiration.

Certains jours, Hakim et Fama se joignaient à eux, ils formaient in très beau tableau ces deux-là. Cherif craignait à chaque moment que son ami ne s'en lasse comme il le faisait tout le temps.

Mais le temps passait et il semblait s'attacher de plus en plus. Un peu comme lui. Plus il découvrait Aida plus il l'aimait. Elle était â la fois fragile et déterminée et surtout tellement passionnée.

Ils pouvaient rester des heures à discuter serrés l'un contre l'autre soit dans sa chambre soit dans la sienne.

Une fois ses parents étaient tombés sur Aida tandis qu'elle aidait à débarrasser la table. Sa mère avait donc demandé à tanti Fatou si c'était sa nièce. Tout honteux Cherif avait dû intervenir :

- Euh!! Maman je te présente Aida, Aida voici ma mère et mon père.

Aida s'était donc approchée et leur avait tendu la main en s'inclinant légèrement.

- Bonjour madame et monsieur Fall, enchantée de faire votre connaissance.

Loin d'être impressionnée elle leur adressait son plus joli sourire.

- Je suis désolée de m'imposer ainsi chez vous.

- Bonjour jeune fille avait répondu son père, vous êtes la bienvenue ici je vois que vous êtes une habituée

-Donc tu es une amie de mon fils?

Sa mère s'était adressée à Aida tout en le regardant lui avec un air de reproche,

- Je vois qu'on m'en cache des choses ici

- Maman ne te fâche pas s'était défendu Cherif, cela fait très longtemps que vous êtes presque tout le temps en déplacement je n'ai pas eu l'occasion de le faire.

- Hum donc c'est de notre faute?

Le ton était taquin. elle avait alors posé la main sur les épaules de Aida et avait rajouté.

- Une fille aussi charmante et polie, c'est vraiment dommage que tu me l'ai cachée Cherif.

- Mais...