Choix d'une vie

Espoirs??

-Alors celle là peu être dit elle en tournant sur elle même.

Le tissu de la chemise caressait délicatement ses jambes à la peau luisante sous la lumière de la lune qui pénétrait par la fenêtre.

-Non répondit Cherif

Il était sur son lit, adossé contre le mur et les jambes retroussées sur sa poitrine entrain de la regarder fouiller dans ses habits.

- Mais je les ai déjà toutes essayées rétorqua t'elle avec une moue en regardant d'un air désespérée l'armoire de Cherif entrouvert.

-J'ai dit Non.

-Je sais

dit elle en s'approchant de lui à pas lents et dansants. quand elle fut au bord du lit, elle y deposa ses deux mains et se mis à ramper vers lui en rajoutant:

-Tu ne veux pas que j'emporte une de tes chemises c'est ça?

- Tu peux toutes les embarquer si tu veux mais à condition que tu laisse cette satanée armoire et que tu vienne par là.

La prenant par la taille, il l'a fit franchir les quelques centimètres qui les séparaient encore. La chemise s'était ouverte donnant à Cherif une excellente vue sur sa poitrine. Il enfouie sa tête entre ses deux seins dont les pointes étaient durcies par le désir.

- Je t'aime Cherif lui dit elle.

- Pas plus que moi je ne t'aime mon amour.

L'image devint floue et il se réveilla dans son lit. Il regarda autour de lui d'un air perdu avant de comprendre.

Il avait encore rêvé d'elle, Aida. Cette scène, son subconscient ne l'avait pas inventée, elle s'était vraiment passé.

Aida avait emporté ce jour là sa chemise Bleue en lui disant qu'elle ne s'en séparerai plus jamais. Il se demanda ce qu'elle était devenue, sûrement avait elle finit dans le camion qui sillonne le quartier chaque matin pour récupérer les ordures.

Cherif se sentit soudain très seul. Il avait l'impression que rien n'irait plus dans sa vie. Son cœur lui faisait très mal et sans le vouloir, ses larmes commencèrent à couler. Aida lui manquait énormément, chaque parcelle de son corps la réclamait.

Il avait essayé de se murer derrière la colère pour la haïr mais il n'y arrivait pas. Son Amour pour elle était toujours aussi grand et l'étouffait.

Son cœur était en morceaux depuis tellement longtemps qu'il pensait s'y être habitué, mais ce n'était pas le cas. Ayant décidé d'arrêter l'alcool, il n'avait plus rien pour se soulager en ces moments.

Si seulement Anta était avec lui. En pensant à elle, il se dit qu'il n'avait plus le droit de se laisser aller. S'il le faut, il consacrerait le restant de sa vie à s'occuper de sa famille.

Elle lui avait tout raconté, les événements qui avaient suivie son départ pour la France. Cherif pensait qu'elle lui en voulait pour Abdoul mais ce n'était pas la seule raison. Elle avait prit son départ comme un abandon.

Fatima avait réussi à se faire pardonner de l'avoir prévenu des relations de sa soeur avec son ami en prétextant qu'elle avait fait ça pour son bien.

Mais Cherif savait maintenant que c'était faux. Elle était annimée uniquement par la jalousie et la cupidité. Anta s'était laissée entraîner par elle dans des soirées avec des gens louches et elle avait finit par y prendre goût. Quand Fatima lui avait présentée à ce Paco et à ses potes, Anta ne s'était pas méfiée et a commencé à traîner avec eux jusqu'à ce qu'ils lui proposent de l'aider à écouler leurs stocks. C'est là qu'elle a commencé à prendre ses distances après avoir décliné l'offre.