j'me réveille, il est midi et c'matin j'avais cours. Fais chier. j'ai pas envie d'aller au lycée et j'suis clairement pas en état. J'veux juste dormir, dormir et encore dormir jusqu'à ce que je me réveille et que tout aille pour le mieux.
Lys tu m'manques. J'ai b'soin que tu sois la, entre mes bras, entre mes draps, entre mes doigts. J'ai besoin de ta chaleur, de ta peau douce dans ce lit froid, si froid qu'il me parait glacé. J'ai besoin que tu sois occupé a faire des pâtes à n'importe quoi dans la cuisine comme t'en as l'habitude, mais par pitié, pas celles aux raisins secs - moutarde - thon - yaourt parce que c'est vraiment ta pire invention et que même toi tu trouvais ça dégueu. Wai Lys j'ai vraiment besoin toi, j'ai l'impression que j'vais crever aussi, j'en ai envie, mon cerveau a oublié comment produire de la sérotonine ou une putain d'autre hormone qui ferait en sorte que j'aille mieux; Traitre.
J'voudrais bouger un bras, une jambe et rouler jusqu'au bord de mon lit pour tomber par terre, ramasser mon tabac, un briquet, ton briquet, et me hisser une seconde fois sur le matelas pour prendre une dose de nicotine mais j'arrive même pas à bouger un doigt, tout mon corps est engourdi, j'ressens même pas les fourmis. C'est comme si j'étais paralysé pour de bon sauf que non parce que j'ai toujours mal, surtout au coeur. Alors j'reste la, sur le flanc, la lumière qui parvient par la fenêtre au dessus de ma tête, mes yeux tournés vers le réveil qui égrène les minutes et bientôt les heures. J'm'en fous, j'attends d'en avoir marre d'attendre, je cherche un truc à ressentir un peu plus fort mais tout ce qui reste c'est l'envie de nicotine et le besoin de dormir ou de pleurer, mais ça j'y arrive pas. J'me trouve ridicule, ma vie est une blague, tournée en dérision, les étoiles n'en ont rien à foutre de moi. Personne n'en a rien à foutre de moi. Même toi tu t'en foutais; Pourquoi t'étais avec moi Lys ? Pourquoi tu restais avec un inadapté qui a trop fait semblant d'être parfait ? J'aurais jamais pu te distraire assez Lys, ça aurait pas suffi, j'aurais jamais suffit. J'aurais jamais pu te distraire et voila comment ça a fini. T'es morte et moi presque. Moi je ne suis qu'un zombi.
Il me semble que mon père m'appelle, il a du capter que mes chaussures était encore en bas et qu'il n'y avait pas le bol sale avec le fond de café que je laisse maintenant régulièrement dans l'évier. C'est loin, l'époque où je prenais encore un petit dej complet avant de tout ranger et de laisser la cuisine immaculée. J'sais pas ce qu'il veut, sûrement m'engueuler parce que je ne suis pas levé, que le lycée a appelé. Il n'a qu'à monter l'escalier, ouvrir ma porte et venir me voir, j'comprend rien quand il gueule comme ça et j'ai pas envie de faire un effort. S'il veut me parler, qu'il monte, s'il veut m'engueuler, qu'il se ramène de son pas lourd, qu'on entend toujours sur le parquet, qu'il se prépare pour un combat à mort où je serais le perdant. Je le laisse enfiler son armure et lui fournit les armes pourvu que ça aille vite. Je suis encore fatigué mais pas juste une envie de dormir quelconque. Je suis simplement fatigué de la vie qui nous faire subir tant. C'est quoi déjà l'expression ? Dieu met à l'épreuve ceux qu'il aime le plus ? Mon cul oui.
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cigarettes et violettes
Romanceremonter le temps est impossible, comment restera-t-elle dans ma mémoire ?