Chapter five now

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J'ai aucune idée de combien de temps j'suis resté dans c'jardin vide une peu maussade au ciel gris pluie. J'attendais que ça, qu'il pleuve, mais non, ça veut pas et pourtant j'voulais que ça, que même le ciel soit triste, qu'il soit déchiré avec moi, transpercé par des éclairs de douleurs, que le tonnerre gronde comme mon cœur qui s'effondre. J'me fait poète à deux balles quand j'ai trop mal. Ce jeu de mot, cette tirade niaise l'aurait surement fait rire, elle se serait foutu de ma gueule puis m'aurait embrassé, doucement d'abord puis plus rudement. Elle aurait glissé sa langue entre mes lèvres et tirées sur les mèches qui trainent sur ma nuque. Puis elle aurait écarté son visage, les lèvres rouges et les yeux pétillants, en souriant encore, dévoilant ses dents, les yeux plissés. Et moi je l'aurai embrassé à mon tour.

On aurait agi exactement comme ça, on s'rait p'tête même tombé du banc et on aurait roulé sur le sol. J'aurais crié parce qu'elle m'étais tombé dessus et elle aurait crié parce que ça aurait été drôle. J'aurais fini avec un bleu en plus, qu'elle aurait recouvert de baisers un peu plus tard pendant nos galipettes.

Putain Lys tu m'manques et je sais vraiment pas ce que fous là à imaginer des choses qui n'arriveront plus jamais.

Lys, traîtresse, t'es parti loin, t'es même plus de c'monde et pourtant c'est comme si tu serrais tes doigts autour de mes organes vitaux, que tu campes dans ma tête. T'as si peur que je t'oublie ? Tu vas finir par me faire perdre la tête et Lys, mon dieu, les étoiles et les planètes, ça va pas être beau à voir.

cigarettes  et violettesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant