Chapter fourteen now

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J'finis ma clope quand ça m'vient à l'esprit. Pourquoi on fumes déjà ? Pourquoi tu fumais, toi ? Pourquoi t'as commencé ? Dans mon propre cas c'était pour me rapprocher de toi, pour te connaître un peu. J'ai continué parce que ça me donnait la sensation d'être libre, de disposer de mon corps et de choisir de le détruire à petit feu si je le souhaitais. Mais plutôt,  pourquoi l'humain fume ? Pourquoi je sors à chaque pause fumer une clope alors que je peux passer deux semaines sans en toucher une lors des vacances scolaires ? Au début c'était pour la sensation de la tête qui tourne légèrement, cette sensation un peu magique ? A un moment je faisais passer mes maux de ventre dues au stress pour le manque de nicotine même si je savais que ce n'est pas vrai. Maintenant c'est pour me rappeler toi, la clope au lèvre, le regard souriant, les mots qui flottent dans les airs, qui s'enroulent autour de la fumée. Mais encore ? C'est un automatisme, un petit plaisir fugace qu'on ne voit plus, qui n'apporte rien d'autre que le cancer. La clope est absurde. C'est la seule conclusion que je tire à tout ça en même temps que ma dernière taffe. Je cendre, écrase mon mégot, le met dans la poubelle parce que je suis un connard hypocrite soit disant écolo et je rentre chez moi, loin de tout.

cigarettes  et violettesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant