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"Hier soir, le feu a coulé sur tes lèvres Sur tes pommettes, les larmes ont ruisselé."
↬ LUKAS OMIRI
Avec bilna et Karim on est assis comme trois clochards dans l'bas d'la tour des deux frères, j'arrive pas à m'remettre de ce qu'il s'est passé tout à l'heure, j'crois même qu'c'est l'cas pour tout le monde.
Quand on a quitté l'hôpital, l'ambiance était chelou de ouf, même si Tarik et Samy était sûrement les plus lucides pour conduire, ça s'voyait de ouf que la situation a retourné leur cerveau d'moineau.
Moi l'premier, wAllah moi j'chiale jamais mais quand j'ai appelé ma meuf pour lui dire, j'ai attrapé une poussière dans l'œil, Léna m'a dit qu'elle allait s'ramener au plus vite, j'sais même pas dans quel état elle va s'ramener, elle était en train d'chialer au téléphone à peine lui avoir dit pour ce qui s'est passé pour ma reus.
J'crois qu'le plus retourner ça reste bilna, j'sais qu'en ce moment il allait pas bien de ouf, j'l'ai vu rien qu'à sa consommation qui a remonté en flèche depuis son embrouille avec ma reus, j'le savais qu'entre ces deux là, une couille allait finir par arriver mais j'pensais ap un truc comme aç.
Sur ma vie, bilna ou même Maë ose m'dire qu'il y a rien entre eux, pas d'sentiments ou un truc comme aç, j'les enterre vivant. On a tous entendu leur embrouille sur l'balcon tout à l'heure mais on comprenait pas de ouf mais tu t'embrouille ap comme aç avec une personne qu't'aime pas un minimum ou faire pour faire plaisir.
J'relève ma tête pour voir ma meuf qui arrive en pyjama, wAllah si j'ai ap tiré l'gros avec elle, Karim s'mets à rire.
Léna - Ta gueule Karim. Elle lui vole sa cigarette avant de s'installer entre moi et bilna. Ça va Nabil ?
Nabil - Ouais. Elle m'regarde et j'sais qu'elle va se remettre à chialer, j'la prend contre mon torse.
Léna - Elle va comment ? Elle jette la cigarette plus loin.
Nabil - Pas ouf. Ma p'tite brune m'serre contre elle.
Léna - Les visites sont autorisés ?
- Ouais, on va aller la voir. Elle hoche la tête.
J'regarde un peu bilna qui est toujours la tête dans ses pensées, j'sais qu'il aurait voulu être avec Maëlle à l'hôpital, la surveiller comme après chacune de ses crises. Je tapote son épaule pour lui montrer que l'on est al et qu'ça va aller, il fait un sourire légèrement crispé, j'l'ai jamais vu aussi triste.
