[Je profite de cette histoire qui a un peu de vue (comparé au autre ahah) pour vous partager ce texte car j'ai envie qu'il ai une visibilité. Je n'ai pas écris les mots qui suivent pour me plaindre, je vais bien, j'ai la chances d'avoir des personnes de confiance à qui parler et qui m'aident à aller mieux. J'ai écris ces mots parce que j'espère pouvoir aider un minimum les personnes qui ont vécu la même chose que moi et qui n'ont pas forcément la chance d'être entouré comme je le suis. Ce texte est le plus personnel que j'ai pu écrire, il m'a fallut des années pour pouvoir le finir, pour réussir à trouver les mots. Je vous partage une tranche de ma vie, une tranche qui me suit malgré moi. Il s'agit mes pensées les plus douloureuses. Je ne peux pas le garder pour moi premièrement parce que j'ai besoin d'en parler mais surtout parce que parce que comme dit plus tôt, je me dis que ça peut aider (ne serait ce qu'un peu ce serait déjà énorme).
Vous n'êtes pas seul. La parole peut être plus libératrice qu'on ne le pense.Sur ce bonne lecture.]
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« Il ne s’est rien passé, on l’a arrêté avant qu’il n’y ai quoi que ce soit ». C’est la phrase qu’on me disait à chaque fois que je parlais de cette soirée là avec ces gens là. Ils avaient finalement réussis à me convaincre. Il ne s’était rien passé et je devais oublier. J’ai oublié tout un temps, je crois. Mais comme une blessure à la cicatrisation douteuse, il suffis d’un coup pour la réouvrir.
On avait passé la nuit dans un champs à dormir dans des tentes. Quand ma mère est venue me chercher le lendemain, elle m’a demandé comment ça c’était passé. J’ai répondu que c’était sympa même si j’avais eu du mal à m’intégrer au groupe au début vu que je ne connaissais pas tout le monde.
J’ai laissé cette soirée de côtés pendant longtemps.Puis un jour, j’ai reçu un message: ils voulaient refaire une soirée. Même lieux, même tentes, même gens. Même gens… Il sera là ? Pas sûre la dernière fois, il n’était pas invité, il s’était juste incrusté.
Quand ma mère a été mise au courant de cette soirée elle m’a demandé si j’y allais. J’ai dis non. Mais J’ai aussi dis que je ne ferais pas une deuxième soirée tente car à la première, un mec que je ne connaissais pas avait essayer de me violer. Pour la rassurer je lui ai bien précisé que mes amis étaient arrivé à temps et qu’ils l’ont arrêté et que par conséquent, il ne s’était rien passé.
Je n’en veux pas à ma mère de n’avoir eu aucune réaction, moi-même je n’ai pas vraiment eu de réaction quand ce pitoyable paquet de merde s’est mis après coup à gueuler « Mais qu’est-ce que j’allais faire ? Je suis désolé Manon ». Il m’avait fait la peur de vie. Mais mes potes l’ont arrêté et il s’est excusé alors rien ne s’était passé.Je mens, ma mère n’a pas eu aucune réaction mais elle ne fut pas celle que je cherchais alors je serais incapable de me rappeler ce qu’elle m’a dit et quelles émotions elle m’a montré. Mais je sais que cette réaction m’a conforté dans ce que je m’étais obligé de penser; il ne s’était rien passé. Alors je n’en ai plus parlé. Les années se sont passées et lentement j’ai réussis à passer à autre chose.
Je pensais avoir oublié. Comme un système d’autodéfense. Mais ce système était remplit de failles sans que je ne le sache.
Un dîner chez mon père, une discussion qui tourne vers un sujet à éviter et moi qui pleure face à la réalité; l'oubli n’était que mirage.
J’ai du tout dire à mon père, mon frère et ma belle-mère. Des questions incessantes; "qui s’est ? Ça s’est passé quand ? Pourquoi tu n’a rien dis ?, Pourquoi tu fais comme si rien ne s’était passé? Pourquoi tu ne la pas dis plutôt ? " .
Des phrases de colère; "dis moi qui s’est, je vais le fracasser, ça me fout la haine, ça fait trois ans et t’en a jamais parler avant. Dis moi à quoi il ressemble, comment il s’appelle, je vais le tuer."
Je n’avais jamais vu mon frère dans une telle colère.Mais surtout je me rendais compte à cet instant d’une chose; ce pitoyable paquet de merde était un fantôme.
Son nom ? Je ne savais plus.
Son âge ? Encore moins.
Il était l’ami de qui, pourquoi était-il là ? Toujours pas.
À quoi il ressemble ? À une ombre.
Une ombre difforme et dégueulasse qui s’était couché sur moi et avait glissé ses mains répugnantes sur mon corps, sur mon visage, sur ma bouche qui ne faisait que crier « non je ne veux pas, laisse moi ». Une ombre, je maudissais une ombre sans visage ni voix.
L’alcool que j’avais bu à cette soirée m’en avait privé, il pouvait maintenant prendre toute les apparences du monde.J’ai supplié mon frère de se calmer, ce n'était pas ce dont j’avais besoin, j’avais besoin de passer à autre chose même si maintenant je savais qu’il n’était plus question d’oublier mais de tenter de ne plus y penser.
Ça a fonctionné tout un temps. Mais je me suis encore fait avoir par l’alcool. J’ai bu pour fêter la fin des examens. J’ai bu pour oublier le mal-être incessant que mon corps se trimballait depuis trop longtemps. J’ai bu. Verres sur verres, verre posé sur un bar, verre mélangé à une drogue que je ne voulais pas essayé. Drogue que j’ai ingurgité à mon insus.Je l’ai revu mais il était toujours une ombre difforme et dégueulasse qui s’était couché sur moi et avait glissé ses mains répugnantes sur mon corps, sur mon visage, sur ma bouche qui ne faisait que crier « non je ne veux pas, laisse moi ». Je l’ai revu, je l’ai revécu comme si j’étais de nouveau couchée dans ce champs, comme si j’avais voyagé dans le temps. J’y étais à nouveau. Je criais, frappais les gens qui étaient avec moi à cette soirée et tentaient de m’aider. Comme si chacunes de ces personnes étaient ce pitoyable paquet de merde. Mais le lendemain en y repensant je me sentais aussi pitoyable que ce paquet de merde et ces gens qui m’ont accompagnés, à l’époque, mes amis, m’ont laissés tomber. Ils étaient en colère: j’avais gâché leur soirée.
J’ai compris que tenter de ne plus y penser ne marchait pas non plus, il était maintenant question de vivre avec et rien d’autre.Je me suis fait aidée tout un temps, j’ai été voir une psychologue. Mais elle me parlait de mes problèmes familiaux. J’ai des problèmes familiaux, certes, mais ils sont minimes.
J’ai encore été mal tout un temps. Mais j’ai finis par rencontrer les personnes qu’il fallait. Elles étaient là depuis déjà longtemps mais ma bêtise m’a poussé vers les mauvaises personnes avant d’enfin trouver le bon chemin. L’aide vient parfois de là ou ne s'attend pas. J’ai pu leur parler, leur dire ce que j’ai vécu. Elles avaient les mots que j’avais besoin d’entendre. Enfin, elles avaient une réaction que je cherchait une réaction qui me disais « non, il ne s’est pas rien passé »
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Qui je suis (GxG)
RomanceAlice n'a que 16 ans et est la fille du directeur de son école. Si elle n'a pas de souci dans ses notes, c'est parce que les autres font ses devoirs à sa place et si elle a tout ce qu'elle veut, c'est parce que toutes les filles ont peur d'elle et t...