Rough

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Oh let the bullets fly
Oh let them rain

***

Quelle heure est-il?
Où suis-je?

C'est qui ce mec?

Autant de questions auxquelles j'étais incapable de répondre.

En tout cas, je reconnais vaguement Randy, et je reconnais vaguement le cadre photo de mon père sur mon bureau.

Ok, donc ça signifie que je suis chez moi?

Cependant, je ne suis pas réellement sûre d'avoir envie de rouler des pelles à Randy.

Alors pourquoi est ce que ma putain de langue est dans sa bouche et inversement?

"Hmm..."

Merde...
Comment est ce qu'on est passés de la balançoire à ça?
Et ma batte de baseball, où est-elle?

Je le pousse brièvement et il décolle enfin nos deux bouches.

"Je rigolais hein? Dis-je. Je veux pas qu'on baise..."

Il se met à ricaner à nouveau et plonge sa tête dans mon cou.
Il commence à descendre, encore et encore et encore et je me rend compte que je n'ai déjà plus mon t-shirt...

Merde.
Merde ça craint.

"Arrête."

Je le pousse plus fort cette fois mais j'étais trop stone pour espérer me défendre comme il se doit.

"Putain... Randy..."

Il plonge sa main dans mon jeans et c'est là que je lui gerbe dessus sans pouvoir me contenir.

Il gémis de dégoût et se décolle brusquement de moi.

"T'es sérieuse?!"

Il se met debout et j'arrive à percevoir qu'il tanguait de gauche à droite, peu sûr de qu'il voulait faire au fond de lui.

Je me tourne sur le côté et termine de vider mon estomac sur la moquette.

Génial...
Je sais ce que je vais faire de ma journée maintenant...

J'examine ma chambre du regard et constate que Randy avait disparu, je m'enroule autour de mon drap et me rendors automatiquement.

☠☠☠☠

Un truc heurte mon crâne et je gémis nonchalamment.

"Lève toi. Lève toi immédiatement." M'ordonne une voix.

J'ouvre enfin les yeux et constate que j'étais étalée par terre, je discerne ensuite Kylian les bras croisés et l'air sévère.

Évidemment, c'était lui qui venait de me pousser sans douceur.

"Qu... Quoi?

-Tu te fous de ma gueule là? "Quoi?", c'est ça ta réplique?"

Je fronce les sourcils et me redresse lentement. Mon dos me faisait souffrir.

"Bordel, ton lit est plein de gerbe! Comment t'as pu dormir là-dedans?!"

Il retire les draps d'un coup sec et me balance un pull dans la figure.

"Et puis qu'est ce que tu fous à moitié à poil, hein?"

Son agacement était réel, il l'exprimait en jurant entre ses dents en continu.
Tout en jetant mes draps sales par terre pour en mettre des nouveaux.