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My daddy always told me
If he makes you cry
He ain't the one
You better run from him

***

Alors que mon nez était en train de se vider de son sang sur le sol, je pouvais entendre de vagues rires autour de moi.

Bon sang... Où est ce que je suis?
Pourquoi est ce que tout tourne?
Pourquoi je n'entend rien?

Puis mon cerveau redémarre et je me rappelle de mon altercation avec Steven.
Il venait de me frapper si fort que je m'étais écroulée.

Je passe ma main sous mon nez et observe le liquide rouge s'y déverser abondamment. Il y était allé super fort...

Je cligne des yeux et tente de reprendre mes esprits.

"Katrina?"

À l'entente de mon prénom je me redresse et constate que toute l'équipe de foot riait juste devant moi.

Quoi?
C'est si drôle de regarder Steven me foutre la misère?

Après quelques secondes d'observation, je me rend compte que les autres élèves n'étaient pas aussi euphoriques.
Je dirais même qu'ils s'inquiétaient pour moi... C'était rassurant dans un sens, ils n'étaient donc pas tous des psychopathes.

"Alors... Steven..."

Il reconcentre son attention sur moi et je me relève difficilement, m'aidant des meubles autour.

"Tu veux qu'on se batte? Vraiment?"

Mon attitude désespérée lui arrache un sourire moqueur.

"J'ai un peu pitié là. Je pensais que tu te défendrais mais t'as flanché au premier coup."

Je le fixe somnolente.

"Je frappe pas les filles." Déclare-t-il.

Les autres autour huent, mécontents qu'il mette fin à ce règlement de compte idiot.

"Tu ne frappes pas les filles?" Répétais-je amère.

Cette fois c'est moi qui rigole.

"Normal pour un macho qui se respecte dans ton genre..."

Il incline la tête sur le côté, curieux de voir que je le provoquais de la sorte.

"Quoi? T'en veux encore trésor?"

Cette fois c'est moi qui entame les hostilités, je lui assène un coup de poing puissant et il est légèrement déséquilibré.

Il n'en croyait pas ses yeux.

"Je suis pas une fille Steven, je suis ton pire cauchemar."

Sa mâchoire se contracte, signe qu'il était énervé.

J'évite son coup et lui flanque mon pied dans les parties. Il gémit en tombant au sol et attrape mes jambes pour m'entraîner dans sa chute.

Je parviens à prendre le dessus car il était encore plié en deux et continue de le mitrailler de coups en plein visage.
Évidemment, mon comportement lui fait remarquer que je ne le frappais pas de la main gauche.

Il ne fait aucune remarque et se contente de me jeter sur le côté pour se remettre au-dessus de moi et bloquer mes bras. Il envoie son front contre le mien avec une puissance déconcertante et je sens mes yeux se révulser.

"Connard..." Marmonnais-je.

Je tente d'attraper son cou mais il serre mon poignet dans sa main sévèrement.

RoughOù les histoires vivent. Découvrez maintenant