Rough

\52\

I like shooting at bodies
It's my way to be free
And I'm not sorry

***

Je vais commettre un meurtre.

J'y ai bien réfléchi pendant quelques heures dans le lit de Peter et j'ai fini par prendre ma décision en fin d'après-midi.

Après tout, qu'est ce qui pourrait se passer de pire que ce qu'il m'arrive?

Oui et demain je prendrais l'avion et j'irais rejoindre mon père et personne ne se doutera que j'ai tué Steven.

"Où est ce que tu vas? T'as l'air pressée."

J'enfilais mes chaussures vivement en me mordant les lèvres.

"Je le suis. J'ai un truc à régler.

-Tu veux pas manger un truc ou...

-T'en fais pas Peter, ça va aller, je suis de nouveau sur pied."

Il hoche la tête.

"Tant mieux."

Je me lève en lissant les plis de mon sweatshirt et il m'attrape doucement le bras, celui qui ne fonctionnait plus.

"Qu'y a-t-il?

-Bah... Tu pars demain, non? Tu pourrais me dire aurevoir plus décemment. Ricane-t-il.

-Ah... Non je pensais que nos trois relations sexuelles suffisaient pour te le dire mais si tu insistes."

Il lève les yeux au ciel et je tapote sa main doucement en étirant un faible sourire.

"Aurevoir Peter et... Merci encore.

-Pas de quoi."

Il me lâche et je soupire en tournant les talons vers la porte.
Au moment où j'allais la refermer il m'interpelle de nouveau.

"Quoi?

-Je ne souffrirai pas Kat.

-Alors je pars tranquille."

J'espère bien, je ne venais pas de passer mon après-midi à baiser avec lui pour qu'il me supplie de rester.

Trois fois d'affilées c'était pas mal, mais pour le mec le plus canon du lycée j'étais légèrement déçue...

Enfin bon... Ça m'avait un peu remonté le moral de me faire dorloter par monsieur bisounours pendant quelques heures.
Je me sentais un peu plus d'aplomb pour aller faire sa fête à Steven.

Je prend donc la direction de son quartier, il s'était arrêté de pleuvoir et ça sonnait comme un bon présage dans mon esprit.

En arrivant devant chez lui, il n'y avait que sa voiture, je reste tout de même sur mes gardes, ça m'arrangerait que ses parents ne soient pas là. Ils vont croire que je reviens me faire baiser par leur fils.

Le portail et le grillage étaient trop hauts, je ne pouvais pas m'amuser à escalader.
Je sonne donc à l'interphone.

"Qui est là?

-Ton pire cauchemar.

-Qu'est ce que tu veux sale folle?

-Discuter. Tu vas me faire attendre encore longtemps? Ton portail je le casse en deux si tu m'ouvres pas.

-Ça va, calme-toi, je l'ouvre."

Il s'exécute et je souris pour moi-même.
J'avance dans l'allée et il se plante sur le pas de la porte, peu enclin à me laisser entrer dans sa demeure apparemment.