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Am I falling in love
With the one who could
Break my heart?

***

"Salut!"

J'étais en train de passer un coup de balai lorsque la voix de Steven avait retentit dans la salle de sport.

Je sursaute et me tourne vers lui en le questionnant du regard.

"Qu'est ce que tu fais ici?" Demandais-je sur mes gardes.

Il est vrai que depuis l'autre jour, on ne s'était pas parlé, et je ne pouvais pas m'empêcher de me demander quel genre de secret glauque il pouvait cacher.

Par ailleurs, chaque fois que je croisais son regard, j'avais légèrement peur qu'il devine dans quel genre de magouille j'avais été contrainte de me fourrer.

"Je sais pas... Je m'ennuyais alors... Me voici!

-Tu veux faire du sport? M'étonnais-je.

-Non, je peux pas. Je suis en remise en forme, j'ai pas le droit de faire d'effort en dehors d'un terrain de foot ou de mon kiné.

-Ah oui... Ta cheville, c'est vrai. Marmonnais-je.

-Je suis venu te tenir compagnie. Ça te fait pas plaisir?"

Comment lui dire que non sans le vexer?
D'ailleurs... Je n'avais pas parlé avec lui au sujet de ses paris...

"À ce sujet... Steven."

Il fronce les sourcils devant mon air sérieux et je soupire.

"Tu t'es fait combien après m'être passé dessus?"

Ma question semble le vider entièrement de ses couleurs.
Il reste planté devant moi, muet et statufié.

"Qu'est ce que...? Comment...?"

Je hausse les épaules.

"Un pressentiment. Mentis-je. Et il s'avère être vrai, n'est ce pas? À voir ta tête..."

Il s'appuie contre le comptoir et passe sa main lentement dans ses cheveux.

"Mouais... Mais te fâche pas...

-Je ne suis pas fâchée."

Ma réponse le surprend car il se rapproche pour être sûr d'avoir bien entendu.

"Tu n'es pas fâchée?!"

Je secoue la tête tout en ramassant le tas de poussière balayé.

"Pas vraiment... Tant mieux pour toi après tout."

Il semble halluciner face à mes paroles et je m'empresse d'aller balancer le contenu de la pelle à la poubelle.

"Mais... Mais attends... C'est pas normal, tu devrais en prendre un coup dans ton égo et être furieuse...

-Ce serait probablement arrivé si je ressentais quelque chose pour toi Steven. Mais là, en l'occurence, non."

Il ne répond rien dans mon dos et je range le balai dans son placard.

"Ah..." Échappe-t-il.

Je me poste derrière le comptoir et me laisse tomber sur le fauteuil en observant les clients transpirer du coin de l'œil.

"T'as l'air d'aller mieux." Dit-il alors.

Son ton n'était pas jovial, ni enjoué, ni rien de ce qu'il a l'habitude d'adopter quand il me parle.
Il était vide et neutre, comme un fantôme.

RoughOù les histoires vivent. Découvrez maintenant