Chapitre 29 : L'Ordre de Merlin

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• Alison •

Plus d'un mois est passé depuis la bataille de Poudlard. Après la bataille, je suis restée trois semaines à l'hôpital Ste-Mangouste. Les autres y étaient restés beaucoup moins de temps mais Drago a été soigné pour son maléfice. Il est resté auprès de moi le long de ma convalescence. J'ai été hospitalisée pour de nombreux traumatismes dont à la tête. J'avais plusieurs côtes cassées, une légère commotion cérébrale et des contusions au dos et à mes membres. Ces blessures étaient liées à la chute du mur et à d'autres chocs durant la bataille. On m'avait dit que j'avais eu « de la chance ». Je n'appelais pas ça de la chance, par rapport à toutes les personnes qui étaient mortes à mes côtés, mais de la malchance. Mais je m'en sortais bien, je n'avais rien senti avec l'adrénaline de la bataille. Mais en rien ces douleurs physiques n'étaient comparables à ce que je ressentais intérieurement. J'aurais voulu avoir un remède pour ces douleurs, quelque chose pour panser, pour apaiser mes douleurs intérieures, celles qui ne se voyaient pas. Tout était retombé à la fin de la bataille, à la fin de la guerre...

La fin de la guerre a précipité les choses. Kingsley avait été nommé ministre de la magie à titre provisoire, de même que Mcgonagall comme directrice de Poudlard. Moi, je retournais à l'école pour la première fois, depuis la bataille.

Ce jour-là est une journée spéciale. Elles sont en train de me préparer. Je me tiens assise sur une chaise, le temps qu'elles amènent ma tenue. Je n'arrive pas à rester longtemps debout, mes blessures étant encore présentes. Elles m'avaient coiffé et maquillé pendant des heures. Du moins, c'est le temps qui m'a paru duré. Un miroir se tient près de moi mais j'ai refusé qu'on oriente ma chaise en face de lui. Je ne veux pas me regarder. Je refuse de voir mon visage, car je sais que je ne me reconnaîtrais pas. Je sais que je n'étais plus celle que j'avais été et je refuse de le voir. Physiquement, je sais aussi que j'ai changé. Les maquilleuses me l'avaient bien fait comprendre en essayant de dissimuler mes cicatrices et les blessures encore visibles sur mon visage ainsi que sur mon corps. J'ai refusé qu'on me mette trop de maquillage. Je veux qu'ils voient tous. Je veux qu'ils voient ce que la guerre m'avait fait. Après une attente qui m'a paru encore interminable, elles ont emmené ma tenue.

C'est une immense robe, aux couleurs de Gryffondor, rouge et dorée. Elle est dotée d'une très large jupe en tulle qui touche le sol. Le haut de la robe est encore plus impressionnant, la poitrine est recouverte par une coiffe, ouverte sur le décolleté, qui remonte jusqu'à la nuque, telle une crinière de lion. C'est une véritable crinière doré. Malgré moi, je suis subjuguée par la beauté de cette robe. Elle brille de mille feux. Les habilleuses m'ont aidé à l'enfiler, non sans difficulté, car mes côtes et mon dos me font encore souffrir, j'ai encore des bandages ici ainsi que sur mes membres.

« Voulez-vous regarder ? M'a demandé l'une d'entre elle avec un sourire.

Les préparatrices ont été très gentilles, compréhensibles et surtout patientes, elles ont mérité mieux que moi comme modèle. Je sais pourquoi elle m'a demandé cela. Elle devait penser que, ainsi, j'allais me trouver bien mieux, avec une meilleure mine, une meilleure allure, que j'allais me trouver belle. Je lui ai alors souris, pour lui faire plaisir et je me suis tournée vers le miroir pour la première fois.

Et elle a eu raison. Je ne me suis pas reconnue.

Elles m'ont maquillé les paupières de paillettes dorés mais légères, mes cils et mes sourcils sont bien alignés et rebroussés. Je porte du rouge à lèvres saillant presque doré/orangé. Ma peau est légèrement recouverte afin de couvrir sa paleur, mais, comme je l'avais demandé, on voit toujours ma cicatrice sous mon oeil, ainsi que les contusions que j'avais sur le front, la joue, le cou, les clavicules... Elles ont coiffé mes cheveux d'une magnifique natte qui tirait mes cheveux en arrière avec un volume incroyable. La robe me va à merveille. On peut encore voir malgré tout la maigreur de mon corps, abîmé, épuisé, marqué par les épreuves.

Juste un rêve - Fanfiction Harry Potter [EN COURS DE RÉÉCRITURE⚠️]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant