[Hawaï five-0] - Wise Men Say - [Steve McGarrett]

Visites intempestives

« Nous sommes deux personnes très demandées » fis-je, avec un sourire après avoir embrassé Steve et quitté ses bras avec une pointe de déception.

Une femme blonde se tenait sur le pas de la porte en lui tournant le dos. Elle se retourna d'un bon en entendant la clef tourner dans la serrure.

« Mlle Mei ! Angela Brick, du Daily People, j'aurais quelques questions à vous poser au su...

_ Mais qu'est-ce-que vous foutez là ? dis-je, ébahie de voir une journaliste sur le pas de ma porte, un dictaphone à la main.

_ Chérie ? Il y a un problème ? »

Steve arriva derrière moi et posa ses mains sur mes épaules.

« Oh, Commandant McGarrett ! Parfait, ça répond déjà à une de mes questions. Est-ce votre relation amoureuse qui vous a permis d'entrer au sein des forces spéciales ? N'avez-vous pas peur de provoquer des conflits d'intérêts avec votre profession d'avocat ? »

Quand elle arrêta de débiter ses questions, elle tendit le dictaphone sous mon nez. Steve voulu me tirer en arrière pour mettre fin à cette blague mais je lui lançais un sourire. Ça aurait pu passer pour une manière de rassurer mon compagnon mais pour qui me connaissait, ce sourire était plus sadique que bienveillant. D'un geste rapide, Steve retira ses mains de mes épaules et je m'avançais vers la journaliste. Avant qu'elle puisse ouvrir une nouvelle fois la bouche, j'attrapai son poignet et le dictaphone tomba à nos pieds. Je refrénai l'envie de lui faire une clef de bras et écrasai l'appareil à la place.

« Comment avez-vous eu mon adresse ?

_ C-ce serait une faute éthique, si je vous révélais le nom de ma source... »

J'accentuai la pression autour du poignet de la reporter qui émit un petit son, entre le gémissement de douleur et le bruit d'un jouet qui couine.

« Kailea, tu vas lui briser le poignet si tu continues...

_ Quel est le nom de votre source ? demandais-je à la jeune femme qui blêmissait à vue d'œil.

_ Je ne sais pas son nom, j'ai reçu un message il y a quelques heures. On me donnait rendez-vous au café Wailana. C'était un jeune, il a voulu échanger quelques informations contre de l'argent. Je lui ai donné 30 dollars et je suis partie. C-c'est que vous êtes devenue une avocate de mérite avec vos affaires retentissantes et l'opinion publique s'intéresse à vous.

_ Alors d'abord, je n'ai pas accepté de répondre à vos questions. Je vais donc vous demander de partir et de ne plus jamais remettre les pieds ici. Ensuite, si je retrouve la moindre mention de mon nom ou celui du commandant dans un article de presse, je vous fais poursuivre pour violation de la vie privée. Est-ce bien clair Angela Brick du Daily people ? »

Je lâchai la main de la journaliste, qui se précipita pour ramasser les débris au sol.

« Mon dictaphone !

_ Excusez-moi, j'ai glissé ».

Je lui lançai le même sourire que quelques secondes auparavant et lui claquai la porte au nez.

« Tu as glissé ? fit Steve, sarcastique.

_ C'est ce qu'il s'est passé non ?

_ Je ne sais pas, j'étais trop occupé à t'admirer... »

Je lui donnais une petite tape sur le bras et m'adossai à la porte d'entrée en soupirant.

« C'est quoi ce délire, je suis une star maintenant ?