Seulement une mission

Chapitre 10

Julian

J’essaie d’oublier hier soir mais aussi cette nuit. Ce marché est une aubaine pour moi.

Je veux que cette jolie fille oublie tout ce qu’elle a vu. Mes cauchemars. Le couteau. Le câlin. Tout. Je ne comprends même pas pourquoi elle fait allusion à cela. Mais bon elle est mystérieuse c’est dans son sang.

-Alors boss vous venez faire quoi ?

En réalité, j’étais venue la voir. Ce n’ai pas parce que je suis accro à elle mais juste voir  si cette nuit n’avait rien changer. Je dois aussi lui annoncer quelque chose qui ne va pas lui plaire du tout. Déjà la réaction qu’elle a eu quand j’ai dit que nous allions travailler avec eux, c’était explosif mais là je n’imagine pas.

-Nous avons un voyage d’affaire à Londres en fin de semaine prochaine. 

-Nous ?

-Oui nous, moi et vous. Nous allons rencontrer Monsieur et Madame Jones.

Je vois qu’elle sert les dents et qu’elle essaye de garder son calme. Cela ne lui plaît pas du tout. Je ne sais pas ce qu’elle va me répondre mais je sens que cela va déclencher la troisième guerre mondiale.
Alors essayons de désamorcer la bombe.

-Vous aurez bien entendu une compensation financière. Dis-je.

-Je n’en ai rien à foutre de votre argent Julian. Je suis aussi riche que vous. Il va me falloir plus qu’un chèque pour me convaincre de venir.

Et voilà, cela commence. En revanche son impolitesse me choque et je crois qu’elle aussi est choqué par ses paroles.

-Je suis sincèrement désolée Monsieur Scott. Mes mots ont dépassé ma pensée. Je vous accompagnerai durant la durée du déplacement.

Elle a l’air totalement dépassé. Je ne peux pas la renvoyer. Son attitude laisse peut-être à désirer mais ça ne fait même pas trois semaines qu’elle travaille pour nous et elle a déjà rattraper tout le retard accumulé. Je sais que dans ce dossier complexe, elle peut faire la différence. C’est un requin pire que tous les autres requins des affaires.

-Remettez-vous au travaille Emilia.

Je sors de son bureau et je me dirige vers le mien. Le temps passe très vite, je ne vois que c’est la fin de la pause déjeuner jusqu’à ce que mon assistante fasse irruption dans mon bureau. Elle a un sac dans la main.

Elle le pose sur mon bureau et elle sort.
Il y a un post-it sur le sac.

Pour me faire pardonner et pour vous éviter de mourir de faim.

Je regarde à l’intérieur du sac, il y a une salade, un cookie et un café avec un spéculos. Je ne fais rien pour la remercier. Je pourrai l’appeler ou même aller la voir mais je n’en ai pas envie. Elle m’a vexé tout à l’heure.

Le voyage d’affaire est vraiment une opportunité pour l’entreprise. Je suis sûr qu’elle a des bonnes raisons pour les détester mais ce n’est pas mon problème. C’est un super gros contrat.
Mon téléphone sonne.

- Boss, ce soir je ne peux pas venir chez vous.

- Pourquoi cela ? Après la crise que vous m’avez faite ce matin vous avez intérêt de venir. Dis-je sur un ton sévère.

- Je viendrai mais je partirai tôt car vous avez un rendez-vous.

- Cela n’est pas marqué sur mon agenda.

- Ce n’a pas rendez-vous professionnel Julian.

- Vous prévoyez mes rendez-vous galants maintenant ?

- Bien-sûr elle m’a appelé pour prendre rendez-vous alors je lui donné une date. Me dit-elle innocemment.

- C’est qui ?

- Jade. Vous en voyez plusieurs ? Faîtes attention, il ne faut pas trop jouer avec le feu.

- Ne vous inquiétez pas pour cela Emilia.

Je termine vite mon travail et j’ai hâte d’aller dîner avec ma sœur ce soir. J’espère que cela va bien se passer. On ne se retrouve pas souvent tous les deux. Vers dix-huit heures je me retrouve devant le bureau de mon assistante. Je toque et je rentre comme elle le fait d’habitude.

-Boss que me vaut cet honneur ?

-Vous pouvez venir travailler à l’appartement. Jade n’arrive que plus tard.

-Oh, bien-sûr mais il faut s’assurer qu’elle ne me croise pas elle pourrait être jalouse. Une assistante chez le patron ce n’est pas un peu cliché cela ?

-Emilia allons-y, nous n’avons pas de temps à perdre.

-Oui monsieur Scott.

Je souris bêtement. Elle m’énerve autant qu’elle m’amuse. Je la regarde enfiler son manteau. Elle est toujours très bien habillée. Elle veut plaire. Elle doit attirer beaucoup d’homme comme le policier.