Chapitre 15

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Ellie


Je le regarde partir et je m’interdis de penser quoique ce soit. C’est mon « patron » et ma mission. Je ne peux pas me permettre d’avoir une relation plus que professionnelle avec lui. Je dois garder la tête froide et mes objectifs en ligne de mire. Trouver celui qui dirige toutes les attaques et mettre ce voyou derrière les barreaux.

C’est impossible pour moi de dormir. Je pense qu’à une chose. Aller au QG et avancer sur l’enquête. Pourtant je suis coincé avec des fils qui m’empêche de bouger davantage. Je pourrai les retirer facilement mais je n’en ai pas le courage. Je ne sais pas pourquoi et cela m’inquiète.

Quand l’infirmière arrive vers huit heures, je n’ai pas fermé l’œil de la nuit. J’ai fait que penser à ma vie. J’en ai fait le bilan.

-Vous allez bien mademoiselle ?

Je secoue la tête et réattéri sur la terre ferme. Je regarde l’infirmière et lui assure que oui. Quelques dizaines de minutes après, je sors de l’hôpital. Déterminée à trouver la vraie raison de cet accident. Il faut que j’avance dans mon travail. Plus vite j’aurai fini et mieux cela sera.  Je commence à en avoir mare cette mission. Ou juste tu as peur d‘admettre que Julian a un effet positif sur toi Ellie. Et voilà, la petite voix est de retour.

Je me dirige directement vers un taxi. Je vais rentrer chez moi me changer puis me rendre au QG. J’ai des méchants à interroger.

Quand je sors de la douche, je sens une présence inhabituelle. Une atmosphère lourde est présente. Je sens le danger. Comme l’agence me l’appris, je mets en place des réflexes. Sans bruit, je cherche un moyen de me défendre dans ma salle de bain. Les produit de beauté de me sauveront pas. Ni les serviettes blanches. J’enfile mes sous vêtement, les seuls habits que je prends avec moi et je me remets à chercher une arme. Casser le miroir n’est pas une option. Cela fera trop de bruit. Je n’ai plus le choix. Je vais devoir avancer sans armes. Prendre un risque. En petite culotte.

Je sors tout doucement de la salle de bain. Bien sûr, je n’ai pas pris celle qui été attenante à ma chambre. Je me retrouve dans le couloir qu’avec des portes fermé. Je décide d’avancer vers le salon sans faire de bruit. Là-bas, je trouverai une arme. Il fait froid, je tremble mais je garde mon objectif en tête. Trouver l’intrus qui se balade chez moi.

Je me déplace tout doucement et j’arrive à la fin du couloir ; Mon salon est vide pourtant je remarque que certains objets ont changés de place. Un vase posé sur la table de salon. La télécommande. Quelques livres qui sont sur ma table basse. Je me demande ce qu’il cherche. Je ne vois toujours personne. Donc je me rapproche de la cuisine. Pour attraper un couteau. Une que j’ai eu attrapé le couteau, j’entends le clic d’une arme à feu indiquant que la balle est arrivée dans la chambre à air. Je me retourne tout doucement, sans lâcher mon arme.

Une femme se trouve devant moi. Habillé tout en noir, sans cagoule. Je peux donc distinguer son visage et ses yeux d’un bleu hypnotisant. Si elle me montre son visage c’est qu’elle a qu’une idée en tête c’est de me tuer. Si je m’en sors, je pourrai l’identifier et faire un portrait-robot. Ma vie est en danger là.

Elle me fait signe de poser mon arme. Je la pose calmement et elle se rapproche en contournant l’îlot central de ma cuisine. Elle reste à une bonne distance de moi. Je ne peux rien faire.

-Qui êtes-vous ? Demande-je.

-La seule chose que tu dois savoir c’est que je vais te tuer puis après j’irai tuer ton patron.

-Pourquoi vous lui voulez du mal ? Pourquoi vous voulez l’éliminer ?

-Pourquoi tu veux absolument le protéger ? La réponse est simple : tu fais ton job et moi le mien.

-Comment tu t’appelles ?

-Pourquoi je te le dirai ?

-J’aimerai connaitre la personne qui m’a tué.

Plus je parle, plus je fais diversion. Je me rapproche de plus en plus d’elle sans qu’elle le remarque. Je ne peux pas ramasser mon couteau mais je peux attraper son arme et la retourner contre elle.

-Je m’appelle Chelsea.

-Et toi tu connais mon prénom ?

Elle se tourne et je peux voir qu’elle a compris mon manège. En une fraction de seconde tout bascule. Je l’attrape par le bras et lui fais une clé de bras ce qui l’oblige à lâcher l’arme. Elle tombe sur mon îlot central.

Elle se débat pourtant je prends le dessus rapidement. J’esquive ses coups et je me focalise sur l’arme. Je dois la récupérer avant elle. Je pourrai la maîtriser comme cela. Après lui avoir mis un uppercut dans le ventre. J’attrape m’arme et quand elle se relève, elle se retrouve nez à nez avec son pistolet pointé sur elle.

Tout de suite, elle arrête de se débattre et met ses deux mains au-dessus de sa tête.
-Retourne-toi et assis toi sur mon canapé.
Elle s’exécute. Nous devenons toujours plus puissants quand on a une arme avec nous. Encore faut-il savoir s’en servir. Elle s’assoie sur le canapé pendant que j’attrape le téléphone du penthouse. J’appelle l’agence et leur demande de venir me chercher avec ma nouvelle amie.

J’attrape un plaide pour pouvoir me couvrir. Les sous-vêtements sont confortables. Mais pas du tout chaud. J’espère ne pas attraper froid. Je m’assoie sur mon canapé et je me couvre du plaide. Je tiens toujours le flingue dans ma main. J’espère ne pas avoir une crampe avant que l’agence arrive.

-Tu ne veux rien me dire ? Dis-je.

-Non.

-Tu sais que si tu coopère, tu pourrais voir ta peine réduite.

-Et me faire tuer par mes employeurs.

-On offre des protections pour les personnes qui veulent bien coopérer.

-De toute façon je ne vous serai pas d’une très grande aide. Me dit-elle.

-Tout peut nous servir. Tu sais même un rien Chelsea. Tout. Je fais que mon travail.

Le téléphone sonne. Sans lâcher l’arme et gardant ma prisonnière à l’œil, je réponds au concierge et j’autorise les personnes de l’agence à monter. Je me remets sous le plaide. Je ne veux pas que mes collègues me voient dans cette tenue.

Le premier qui rentre est peut-être mon seul collègue je n’est pas envie de voir. Connor. Il me sourit. Pour ma part, ce sourire est forcé. Après notre altercation au QG, je ne voudrais ne plus avoir aucun contact avec lui. Il s’approche de moi.

-Comment tu vas ?

-Bien, ça va. Merci.

Les deux autres collègues qui l’accompagnent, je ne les connais pas. Ils passent les menottes à Chelsea et me prenne son arme. Ils l’emportent dans l’ascenseur. Mais Connor reste ici. A me regarder. Il était plus venu pour moi que pour mon agresseur.

-Tu veux venir au QG avec nous ? Me propose Connor.

-Je vous rejoint là-bas. Dis-je en me dirigeant vers mes escaliers.

-Tu ne veux pas monter dans ma voiture c’est ça ? C’est à cause de la dernière fois ?

-Non. Dis-je en soufflant.

Il commence à me taper sur le système. Il ne comprend pas les « non », je vais finir par regretter d’avoir coucher avec lui.

-Alors pourquoi ?

-Pour ça !

Je laisse tomber mon plaid. Me voici une nouvelle fois en sous-vêtement devant lui. Je commence à monter mes escaliers sans me retourner. Je sens son regard sur mon corps mais je n’y fais pas attention. Je n’en ai rien à faire. Je ne sais même pas pourquoi je fais cela ? Sûrement pour lui montrer que même s’il est là cela ne me gêne pas.

Arrivant en haut de mes marches, je me retourne et mes doutes sont confirmés. Connor me regarde avec des yeux pétillants comme un enfant devant son jouet préféré. Pourtant je ne le suis plus depuis longtemps. Il fait un pas vers mes escaliers.

-Non Connor. Non, cela n’arrivera plus. On était jeunes et on apprenait notre métier. Cen ‘est plus le cas maintenant.

-Mais… Essaye-t-il de me dire.

Mais je l’interromps.

-Nos collègues t’attendent. Tu devrais te dépêcher. Tu n’aimerais pas que notre passé soit découvert.

Il remue sa tête de gauche à droite. Puis se dirige vers la sortie. Je rentre dans ma chambre pour enfin m’habiller. J’ai cru que je n’allais jamais y arriver.

J’arrive en fin de matinée à l’agence. J’ai très envie d’aller interroger Aaron Alejandi et voir comment ma petite mise en quarantaine c’est passé. S’il est plus apte à trouver une réponse à mes questions. Malheureusement je dois voir le chef du QG avant. Il a appris pour l’accident.

Après avoir échangé les politesses. Il rentre tout de suite dans le vif du sujet.

-Ma chère Emilia, je ne sais pas quoi faire…

-De moi Monsieur ?

-Bien-sûr de vous ! Vous êtes de plus en plus en danger, votre mission n’avance pas. Je me demande si j’ai bien fait de vous confier une première mission aussi longue à une jeune fille comme vous. J’aurai peut-être dû prendre un homme avec plus d’expérience.

-Mais Monsieur…

-Il n’y a pas de « mais », je vous laisse encore une chance de vous rattraper. Saisissez-là.

En sortant de son bureau, je suis plus qu’en colère, je suis sur le point d’exploser.  Je me dirige vers les salles d’interrogatoires. J’interpelle un garde de l’agence.

-Pouvez vous m’amener Aaron dans une salle d’interrogatoire s’il vous plaît.

-Bien Agent Jones.

J’attends cinq minutes, puis le garde revient avec Aaron. Il est blanc, il a eu le droit à son pain rassis et son eau chaude pendant cette période de détention. Il a eu le droit à des vitamines aussi, je ne suis pas un monstre en le laissant mourir à petit feu. Mais des cachets ce n’est pas comme manger un vrai repas.

-Alors comment se passe votre détention ?

-Vous êtes une sorcière, je vais vous faire souffrir.

-Au lieu de me faire des menaces, vous feriez mieux de répondre à mes questions.

-Allez-y je vous écoute tigresse. Me dit-il.

J’ai des frissons dans tout le corps. Ses dents sont noires. Il me sourit. Je crois qu’il se rends compte du dégout qu’il provoque chez moi.

-Est-ce que vous avez été en contact avec quelqu’un d’autre que votre employeur ?

-Non, mon employeur est fort à ce jeu-là.

Je sors une photo de Chelsea. Elle a été prise à l’entrée du QG. 

-Non je ne connais pas cette jolie beauté sinon je m’en souviendrai. Dit-il dans un sourire pervers.

Je dégluti. Je suis contente qu’il soit sous les barreaux. Malheureusement trop de pervers de cette espèce sont en liberté.
-Je sais que votre employeur vous a promis la mort si vous parliez. Mais rassurez-vous, ici, vous êtes en sécurité. Donc vous pouvez tout me dire.

-Mon employeur possède plus de moyen que vous pouvez imaginer ma jolie. S’il a envie de s’introduire ici et me tuer, il le fera. Je ne suis en sécurité nulle-part. Me dit-il.

-C’est quoi votre prix alors ?

-Je n’ai pas de prix… Enfin à part si vous voulez faire un pas vers moi. Me regarde-t-il avec envie.

Il veut que je couche avec lui. Je suis totalement en panique. Je ne pourrai jamais faire cela. Pourtant je dois faire mon métier donc je vais lui donner de l’espoir.

-Je vous propose de faire un pas vers vous si vous en faite un vers moi.

-C’est-à-dire ?

-Vous répondez à ma question et moi j’honore ma part du marché. Dis-je en passant ma langue sur mes lèvres.

-Une question alors !

-Pourquoi vous vous attaquez à Julian Scott ?

-Il a de la puissance, il est beau et il a le monde à ses pieds. Qui ne voudrez pas sa place ? En tout cas mon employeur veut lui faire payer tout le mal qu’il a fait. Le faire descendre de son paradis pour rejoindre les enfers qui sont six pieds sous terre.

Je suis assommé par ce qu’Aaron vient de dire. Qu’est ce que Julian a fait de mal ? Il n’est peut-être pas tout blanc mais personne ne mérite de mourir pour ses actes.


***

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