Chapitre 16.2

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Ellie

Après la déclaration de Aaron je suis secoué. Il faut que je sorte le plus vite possible de cette pièce. Je sors du QG de l’agence. Il faut que je parle à Julian. Pour sa protection, je dois savoir ce qu’il a fait. S’il a participé, un jour à quelque chose de pas légal.

Sans m’en rendre compte je commence à courir vers son penthouse. Il faut que je lui parle. Je ne prends même pas la peine d’attendre que le portier de son immeuble m’ouvre la porte, ni même les recommandations du concierge qui me demande d’attendre son autorisation pour monter.

Je ne sais pas ce qui me pousse à agir ainsi. La colère contre lui ? La colère que j’ai envers moi ? Pourquoi cette mission d’avance pas ? Je suis peut-être nulle. En tout cas cette énergie me rend folle. Il faut que je comprenne ce qui se passe. Je vais utiliser la manière forte.

Quand j’arrive dans le penthouse, je suis prête à passer à l’attaque. Je suis prête pour clôturer cette mission le plus vite possible. J’ai besoin de changer d’air.

-Julian ! Cri-je dans son appartement.

Je m’avance dans son salon et j’aperçois Julian et une chevelure féminine tourner vers la table où repose une boîte. Je m’approche vers eux et plus j’avance plus je crois à une hallucination. Je reconnais ma boîte, carbonisée certes mais je la reconnaitrais entre mille.

Putain, il l’a ouverte. Ellie, respire, reste calme.

-Julian ? Que fais-tu avec ça ?

  Il tourne enfin sa tête vers moi. Il fait presque peur. Il est livide et me regarde avec des yeux horrifiés. Je me rapproche de lui et surtout de ma boîte pour pouvoir la refermer. Avant même que je puisse effectuer le mouvement de poignet qui aurait permis la fermeture de cette boite. Il m’attrape le poignet. Puis il m’attire sur le canapé.  La silhouette féminine nous suit et je la reconnais enfin. Jade, sa sœur.

-C’est quoi cette boîte ?

-Rien Julian, rien je t’assure.

-Je ne te crois pas. Tout ces sujets d’actualités mystérieusement résolus. Tout ces articles, toutes ces photographies c’est quoi ?

-Je me passionne pour ces enquêtes. Tout simplement, il ne faut pas chercher plus loin Julian ! Dis-je en élevant la voix.

-Cesse de me mentir. Pour une fois dis moi la vérité. Dit-il en s’approchant dangereusement de moi.

Je décide de me murer dans le silence. De toute façon je ne peux pas lui dire que c’est toutes les reliques de mes missions. Quelquefois des photos que j’ai prises, d’autre fois des articles que j’ai récupéré dans des journaux mondiaux. D’autre de simple babioles me rappelant ma mission. Un ruban, une amulette. Ou juste la balle qui m’a servi à arrêter la personne.

Je peux passer pour une psychopathe. Mais c’est pour me souvenir, me souvenir que même si mon travail est fait pour sauver le monde, je fais des choses horribles. Je blesse des personnes, des familles entières. Cette boîte est me rappelle mon côté obscur. Elle m’aide à enfermer mes émotions, mes sentiments quand je dois passer à une nouvelle mission. C’est ici que j’enferme mes démons.

Cette boîte m’aide psychologiquement. C’est peut-être difficile à comprendre.  Elle m’aide à me rappeler que ce que je fais coûte la vie à des personnes. Je suis un monstre comme les autres mais je suis un monstre légal puisque je suis au service du monde. Je me dégoute. Cette boîte m’aide à me rappeler ce que j’ai fait. Et ce que je continue à faire. Je n’en suis pas fière pourtant à chaque fois le monde me remercie, nous remercie pour les choses infâmes que nous faisons.

Seulement une mission Où les histoires vivent. Découvrez maintenant