Ellie
Putain ma tête. Il y a un marteau piqueur dedans. C’est impossible. Je ne boirai plus jamais. Promis. Je sens l’étau autour de moi se resserrer. Enfin, ce n’est pas un étau ce sont juste les bras de Julian. Je sursaute.-Mais qu’est ce qui m’a pris hier soir. Murmure-je en essayant de me libérer de ses bras.
Une fois libre. Je décide d’aller prendre une douche. Je pus l’alcool et la clope. Je suis à peu près sûr que je n’ai pas touché à cette saleté. Je parle bien-sûr de la cigarette. Sous la douche, les souvenirs de la soirée afflux. Le bar, la joie d’être avec eux. Le club. La façon dont j’ai joué à l’allumeuse avec Julian. J’ai honte de moi. C’est officiel plus aucune goutte d’alcool. Les brides de conversations reviennent aussi. Les compliments.
Je me souviens aussi du pic que j’ai ressenti quand il est parti danser avec Lily. C’est encore plus honteux. Ce n’est qu’un client. C’est seulement une mission, ma mission. Je n’ai pas le droit de ressentir ça. Je ne peux pas. Quand je partirai cela nous briserai tous les deux et ça je ne peux pas me le permettre.
Puis la dernière vague de souvenirs me submerge. La difficulté avec laquelle je me suis battue contre cet homme. Pour le désarmer. L’alcool me montant à l’alcool alors que j’avais un flingue pointé sur moi. Mon rire et surtout mon inconscience. Putain mais qu’est-ce que j’ai été con sur ce coup-là. Le videur m’a cru tout de suite quand je lui ai dit qu’il avait trop bu et c’est pour cela qu’il était allongé sur le sol. Merci pour cette naïveté.
Je repense à la conversation que j’ai eu après avec Julian et cela me fait grimacer. S’il m’a cru, il a compris que j’avais pour devoir de le protéger. La confrontation de ce matin risque d’être riche en émotion.
Quand je sors de la douche, je passe une serviette autour de mon corps et je me rends dans la chambre qui est réservé à son assistante. J’y ai laissé des habits et des affaires de toilettes. Le brossage de dents est obligatoire. Je trouve un pantalon kaki taille haute et un chemisier blanc. Je ne prends pas de chaussures. Je descends dans le salon du penthouse.
La gouvernante de Julian prépare des pancakes. Je la salut et sort sur la terrasse. L’air froid de décembre me réveille. Dans quelques jours c’est Noël, l’euphorie de New York est encore plus impressionnante en cette période. Le vent qui me claque sur les joues me libère. J’ai l’impression d’être libre. Ma mission m’a enfermé dans ma cage dorée. Cela fait plus de trois mois que je n’ai pas bougé.
Après quelques minutes à claquer des dents et par peur d’être malade, je rentre dans la chaleur de l’appartement. Elle m’enveloppe. Julian arrive torse nu dans son salon. Il me regarde surpris.
-Qu’est ce que j’ai sur ma tête ? Dis-je.
Je n’aime pas quand on me fixe avec un air surpris. Cela me met en de mauvaise humeur. Il éclate de rire. En plus il se moque de moi. En lendemain de soirée je suis plutôt grincheuse. Je me dirige vers la cuisine. J’ai faim. L’odeur du bon petit déjeuner me chatouille le nez. Je remercie la gouvernante et je prends des pancakes. Je suis en train de les savourer quand je sens une masse se coller contre mon dos.
-Il n’y a rien sur ta tête. Je croyais juste que tu étais partie. Je ne pensais pas que tu aller rester aussi longtemps.
Je ne réponds pas et attrape ma tasse de thé. Malheureusement avant que j’aie pu tremper mes lèvres dans ce délicieux nectar. La masse derrière moi m’attrape mon poignet et guide ma tasse à ses lèvres. Salaud, on ne pique pas mon thé. Une fois la tasse posée, je veux éviter de l’ébouillanter. Je me retourne et donne des petits coups de poing sur son torse. Je ne frappe pas. Je ne veux pas blesser cette œuvre d’art. Tu t’égare là Ellie.
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Seulement une mission
ActionPas facile pour Emilia de gérer sa vie privée et public quand on doit jouer les agents secrets et sauver les fesses d'un des plus grands PDG à renommer international. Julian Scott, grand PDG recherche un nouvel employé. Quand il va croiser le regard...