Partie 35

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En clin d’œil, Slimane souleva Nabil par son col et le colla contre une gove. Je courrais vers eux, j’avais trop peur qu’ils fassent un scandale dans ma cité à cause de ça et être ficha devant tout le monde. Slimane était le plus grand de la bande, il était stock comme Badro, genre même Mahmoud qui fait de la muscu ne fait pas la taille devant ces deux là. Donc il pouvait lui déglinguer la tête en une seule claque. 

SLIMANE : d’où tu viens toi ? 

NABIL : lâche-moi ou je te le fais regretter.

SLIMANE : c’est à qui que tu parles commasse sale dep ? 

NABIL : recule connard ! 

SLIMANE, à moi : tu le connais d’où cette tarlouze ? 

MOI : c’est …

Nouhaila réclama avant même que j’aie fini ma phrase.

NOUHAILA : s’son zemel d’ex s’ tafiole 

Slimane fronça les sourcils et sourit. 

SLIMANE : ah s’toi alors ? Et si on te fait la fête ? Vazi Soraya appelle Mahmoud ! 

Il allait juste agrandir la situation en faisant ça et j’avais pas envie qu’il le fasse prés de chez moi. 

NABIL : alors, tu fais le malin parce que t’es avec ton pote ? 

SLIMANE : pote ou pas je te nique tout seul gros.

NABIL : c’est ce que tu crois.

Ce malade aimait trop provoquer les gens mais wallah avec Slimane, il allait sûrement pas assumer ses actes. 

Slimane le claqua sévère contre la voiture, Nabil était vla la tapette devant lui. 

SLIMANE : téma kho, ici on fait le taf, garde ta putain de schwepss alors 

MOI : s’bon Slimane, laisse-le partir ! 

Slimane me regarde, desserre Nabil petit-à-petit. L’autre commence à tailler direct, quand Lucenzo lui coupa la route.

SLIMANE ; laisse le nachav cette tapette ! 

Lucenzo recula, cracha un molard par terre. Nabil tapa un sprint direct.

LUCENZO, mdr : Soraya tu t’es tapé un dép ma parole 

SLIMANE : zeeeeh c’est une shmata ce raclo, il a pas de couille cherche pas 

NOUHAILA : j’ai les boules tfouuu 

Ils étaient tous entrain de me critiquer, je disais rien mais sah, j’avais vla le seum à cause de cette histoire. 

Bref, nous marchions vers ma tess, on croisa Mahmoud devant un ancien bâtiment, c’était un peu le squat de tout les mecs du tiek, ils dealent là-bas, ils font leurs bails avec les filles là-bas, ils se tapent là-bas… 

SLIMANE : waaa rass zeub rwaaah (tête de bite, viens. - Je suis désolée tant de vulgarité, mais c’était leur langage).

Mahmoud marcha vers notre direction, il nous tsheka et quand c’est le tour de Nouhaila, il baissa la tête. Haaa comment il était hlou, je crois il l’aimait vraiment.

SLIMANE : tu fous quoi ? 

MAHMOUD : je viens d’atterrir, j’attends quelqu’un 

LUCENZO : quelqu’un ou quelqu’une ?

MAHMOUD : wallah j’attends un raclo teh le XX (l’arrondissement voisin). 

SLIMANE : on a croisé ton shab (pote) 

Chronique : Entre les blocs de ciment, l'amour ne choisit pas ses couleursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant