Chronique : Entre les blocs de ciment, l'amour ne choisit pas ses couleurs

Partie 29

J’étais dans ma chambre entrain de déprimer. Je pleurais de rage, je me faisais croire que si je pleurais et ben c’est par ce que j’avais mal physiquement, je niais que j’avais un chagrin d’amour. C’était trop compliqué, j’avais le don de tomber que sur les connards, Fouad et Nabil et me voilà maintenant folle amoureuse du roi des connards, c’était Badro. 

Je devenais dingue sérieusement, j’étais prisonnière de mes sentiments, et ces dernièrs me torturaient à l’intérieure de moi. L’amour est si beau ? Ils disent souvent ça hein ? De toute façon moi j’ai rien vu de beau, au contraire ça me détruit, ça me rend faible. 

Cette situation avait durée quelques jours, je déprimais, je faisais qu’écoutait des sons de loveuses. Je me butais à la-celle : http://www.youtube.com/watch?v=2J5wH6Zki1s

Badro ce mec, il a beau se poser et il a beau changer mais il restait un macho, un bad boy. Des fois je me demandais s’il avait vraiment un cœur, non en fait il avait pas de cœur, il avait pas de sentiments, il était vide comme mec. J’avais pas un grand choix, la seule option devant moi était de l’oublier, j’allais galérer c’est sûr puisque mon cœur était plus le mien, il l’appartenait depuis longtemps. Voilà il m’a volé mon cœur, il voulait pas me le rendre, même pire il l’avait rempli de blessures. 

J’étais étouffée de cet amour, j’en pouvais plus mais je cachais si bien mes sentiments, je voulais pas apparaître faible, c’est hors de question. Encore plus je voulais pas continuer à être en larmes à cause d’un homme. 

Un bruit de couloir circulait dans la tess, toutes les filles parlaient de Nacera, ça disait qu’elle sombrait dans la tristesse à cause de Badro. Donc j’étais pas la seule à souffrir à cause de lui. 

Dans les jours qui avaient suivit, je croisais Badro de temps-en-temps en bas posés avec les mecs, à chaque fois je passais devant lui on s’échangeait des regards haineux, des regards qui disaient trop, qui parlaient de haine, mais aussi d’amour. 

Mon histoire était un mélange de haine, d’amour, de passion, de possession, d’hystérie. Mais est ce que cela était réciproque ou pas ? 

Avec Mahmoud on essayait de choper Nabil depuis quelques jours. Je l’avais pas oublié lui, Mahmoud non plus. C’était un gros bâtard lui aussi ce Nabil. 

Papa était parti au bled, il allait rester là-bas longtemps, ma famille était entrain de bâtir une caz là-bas, à Hoceima. Alors Papa était obligé de tailler là-bas pour zerma veiller sur ça. Donc c’’était la liberté à la maison mdr 

Un jour, en rentrant chez moi, j’ai trouvé ma sœur Amina assise par terre, elle pleurait fort, elle se griffait le visage et tout le monde essayait de la calmer. Je me suis dis ça y’est Redouane l’a défoncé encore une fois, c’était devenu normal chez eux. Mais ce jour là c’était pas vraiment le cas, Ikbal (ma petite nièce) m’avait expliqué que Redouane s’est fait embarqué hier par les condés, personne ne savait la cause mais vas-y franchement, on connait tous Redouane, c’est un taré dans sa tête alors faut s’attendre à une affaire de malade. 

Le weekend était super triste, tout le monde avait de la peine pour Amina et Redouane. Amina faisait que galérer à cause de Redouane, même après leur mariage, ça l’avait pas posé, le mec était un ghetto youth à donf. Cette histoire était comme un signe pour moi, Badro avait le même caractère de Redouane, alors vaut mieux l’oublier. 

Ryad ( le mari à Badia) avait appelé un pote à lui, c’était un avocat, il allait nous aider dans cet affaire. 

La semaine d’après, c’était les vacances de noël, j’avais pas de cours mais je taffais à mort ( Je taffais dans une boulangerie), c’était le période de taf pour eux, alors le boss nous a appelé pour faire des heures sup, au contre partie d’une prime assez importante, du coup ça m’avait motivé puisque je faisais des épargnes pour m’offrir une turv.