Partie 50

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Mon cœur commençait à battre trop fort, il allait s’arrêter. C’était trop beau pour être vrai, pour être réaliste. Mes yeux se remplirent de larmes, ma gorge se noua. Bon je crois que là mes sentiments avaient dépassé l’amour, c’était un nouveau sentiment. Mon cœur en ce moment là, il a eu l’occasion de sentir un nouveau truc totalement étranger. 

Mes larmes coulèrent le long de mes joues. C’était bizarre wallah. J’avais aucune idée de la cause de mes larmes, par contre j’étais sur d’un truc que Badro est l’amour de ma vie. 

Il fronça les sourcils, son visage se décomposa. Je voyais de la colère sur sa face. 

BADRO : crari je te fais une mélodie teh les dep et toi tu pleures ? Tu te fous de ma gueule ? 

Je renfilais, j’avais des boules dans la gorge. Vla la vieille meuf. 

MOI : archi pas ! 

BADRO : pourquoi tu pleurniches alors ? 

MOI : par ce que t’es hlouu (mignon) 

Il me regarda chelou, il a fait une grimace marrante. Tandis que moi rien que je pleurais. Aller comprendre la raison. 

Il se leva et marcha vers la sortie. 

BADRO : viens on nachav ! 

J’essuyai mes larmes et je me levai. Je courrai et je lui sautai dessus. Il était à dos, je lui ai fait un câlin, j’ai collé ma poitrine contre son dos et j’ai passé mes deux mains autour de sa taille. 

Ouaaah ! J’étais dans un monde à moi toute seule, dans mon petit nuage. 

MOI : je t’aime Badro ! 

Je l’avais sorti comme ça. Ben trop de fierté tue le couple et on était semble depuis longtemps. Alors à quoi ça sert de cacher nos sentiments ? Je lui ai dit « Je t’aime » et j’étais fière de ça, sans déc. 

C’était un sentiment ouaah ! Un sentiment de rêve. Son corps dégageait une sécurité, un amour qui me mettait vachement bien.

Je l’entendis rigoler. Après quelques secondes, il se dégagea de moi doucement. Il se retourna, et me regarda avec un putain de beau regard, ses yeux brillaient dans le noir wallah. 

BADRO : salle folle viens je te ramène chez toi ! 

Sah il m’a pas répondu par un « je t’aime », par contre je m’en fous, je m’en tape, je m’en bas la race ! Je pouvais sentir une connexion qui est plus forte que toutes les paroles, les gestes. C’était spirituel. 

Pendant qu’il roulait, il était silencieux. Badro il était pas trop bavard, il passait sa vie dans le silence on dirait. 

Mon cœur battait à se rompre, à s’exploser. J’étais heureuse et paniquée en même temps, j’étais chamboulée. 

Arrivés devant le bâtiment de ma sœur. Il descendit avec moi par ce que c’était hyper auch le quartier, on sait jamais un fou ou un malade qui peut débarquer. 

Il m’accompagna en haut. On était devant la porte de l’appart. 

BADRO : vazi Soraya ! 

MOI : bonne nuit 

Il se grattait la tête. Je me haussai difficilement et lui posa un bisou sur la joue. Je vous ai dit j’étais devenue folle. 

Il disait rien, il faisait que sourire. 

BADRO : tu commences à me faire peur toi ! 

MOI, mdr : te casse Badro 

BADRO : a tard plus ma gueule 

MOI : Inchallah 

Je rentrai, je courrai vite au toilette. J’ai eu mal au ventre, je crois c’est l’effet d’amour. (On va éviter les détails lol) 

Je me mets à côté d’Amina. Cette ouf elle ronflait, ça m’avait saoulé, alors je pris son mp4, je mis des écouteurs et direct des chansons de loveuses. Amina était pire que moi mdr. Y’avait une longue liste de Mariah Carey. Mais je me rappelle y’avait une chanson qui m’avait marqué, un son que je kiffe toujours. (C’était my All) 

http://www.youtube.com/watch?v=AiMs3vzrr2g

Cette chanson est tellement magnifique que tu pleures sans le voir venir. Et zerma les paroles, j’imagine Badro direct. (ça me fait rire maintenant.) 

Je me suis endormie avec les écouteurs. 

Le lendemain, je sentais qu’on me secouait. J’ouvrai les yeux difficilement et c’était Amina. 

AMINA : hmaraaa t’as ken la batterie, t’es tarée ou quoi ? 

MOI : vazi Amina laisse moi nahass (dodo) 

AMINA : il est 7h, t’as les cours debout wesh 

MOI : laisse moi j’y vais pas 

AMINA : t’es rentrée tard ? 

MOI : oui 

AMINA : fais gaffe soso les voisins vont ouvrir leurs grands gueules et ça va me casser les couilles après 

MOI : …ok 

AMINA : …Bon je bouge moi, j’ai un rdv 

MOI : …ok 

Je me suis réveillée un peu plus tard. J’ai fait le ménage en deuspi, puis j’ai taillé chez moi. 

Au tiek, j’ai rencontré Mahmoud. Ça se voyait il était colère. 

MOI : wesh ? 

MAHMOUD : rien de space 

MOI : tu vas ou ? 

MAHMOUD : cher ap wallah, j’ai le seum laisse béton je vais tout niquer 

MOI : aww t’as quoi wesh ?

Chronique : Entre les blocs de ciment, l'amour ne choisit pas ses couleursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant