Partie 57

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J’avais trop mal parce que Nabil m’a traité de ça c’est vrai. Mais je m’en foutais, c’est que l’avis d’un sans vie comme lui. Par contre, je paniquais grave. Nabil voulait mourir, ça c’est clair. Badro se mit à rigoler bêtement, ces épaules bougeaient. Et ça c’est grave comme signe wallah, lui il rigole comme ça quand il est en colère. 

Y’a eu un silence… Personne ne parlait. Ensuite Badro s’approcha de Nabil, il rigolait toujours. Nabil savait pas quoi faire, rigoler ou fuir. Tous les deux avaient la même taille, ils étaient grands mais Nabil était pas stock comme Badro.

BADRO : gros, moi je te ken ta reuss, ta reum, ta grand reum et toutes les putes de ton ancêtre de tahane sale dep ! 

Il criait avec sa grosse voix là. Je suis immobile devant lui, choquée de ce qui se passe. Et aussi j’avais trop peur d’intervenir. Quand Badro est fâché, il peut pas distinguer ami ou ennemi. 

Il recula, me regarda, puis regarda Tulay et Ahmet. Il se retourna brusquement et lui mit une grosse baffe dans le visage. Nabil tomba contre le muret du jardin, il avait cogné sa tête très fort je crois. Je me mis à crier, même Tulay a poussé un cri. 

MOI : Badro t’es ouf ! Tu va le tuer, arrêtes, arrêtes s’il te plait 

J’avais la voix qui tremblait, je sentais que j’allais pleurer. Badro me calculait pas, s’approcha de Nabil encore une fois, avec un putain de regard très méchant. 

TULAY : putain Ahmet il va le tuer 

Ahmet courra et se mis entre les deux. Badro stoppa et regarda Ahmed de trav’

AHMET : frère regarde ça mérite même pas. Il est déjà ko 

BADRO : mais bouge toi aussi, BOUGE 

Badro poussa Ahmet, rattrapa Nabil encore une fois par son t-shirt et lui claqua la tête contre un siège en fer. Nabil il a repoussé Badro. Ce fou commença à rigoler puis défonça Nabil, il lui mettait vla les coups de poings partout. Je me suis mise à pleurer, j’avais trop peur pour Badro ou qu’il fasse une connerie. Tulay criait. Je regardai Ahmet, celui-ci regardait tranquillement. Je courrai vers lui et commençai à le secouer. 

MOI, je pleurais : Ahmet, Ahmet s’il te plaite retiens Badro, retiens-le ! 

Nabil souffrait, il fermait ses yeux de douleur. Il m’a fait de la peine quand même. Ahmet me regardait puis s’avança vers eux. 

AHMET : oh oh lâche-le frèrot ! 

Badro calculait toujours pas, il prit Nabil et le plaqua contre le siège. Nabil saignait de nez, ça se voyait il était fatigué. 

BADRO : ta ive je vais la finir 

Il lui serrait la mâchoire avec sa main. Nabil toussait. Ahmet retint Badro, il essaya de les séparer. Ahmet aussi était stockma, très stock même. Badro posa un regard noir sur Ahmet. 

AHMET : lâche-le ce connard ! 

BADRO : de quoi tu te mêles ?

AHMET : ben vas-y narvalo, vas-y nique lui sa race, tu peux le caner tranquillou comme ça tu vas te niquer la vie toi aussi et la passer en taule pour ça ! Regarde comment il est, c’est pas suffisant ? 

Ahmet lui criait dessus. Je regardais Badro, j’avais peur de sa réaction envers Ahmet. Le problème qu’il pourrait pas le taper tranquille comme Nabil, entre ces deux là ça pouvait partir en couilles. Mais bizarrement le regard de Badro a changé. 

BADRO : mais laaache ! 

Deux gars sortirent de la maison, c’était le mec qui m’a ouvert la porte et un autre. L’un d’eux, il a l’air trop keture mdr.. L’autre aucune idée. 

Chronique : Entre les blocs de ciment, l'amour ne choisit pas ses couleursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant