Partie 46

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Ça nous a bouleversés. Comment ça nous a rendus triste. Ma sœur Amina n’avait pas de chance la pauvre. Elle était malheureuse dans sa propre vie. 

Donc juste après j’étais rentrée garder mes neveux et leurs préparer à manger. Bref, l’aprèm Nouhaila rentra. Je l’ai laissé avec eux et je suis partie chez moi chercher des serviettes hygiènes. J’ai cherché les trucs vite fait puis je suis revenue chez Fatima. 

Je rentrai dans la cage, je vis Badro descendre les escaliers. Mais il datait celui-là. Et franchement quand je l’ai vu, mon cœur s’est mit à accélérer, je commençais à stresser. 

Il leva les yeux, fronça les sourcils, puis remit sa casquette à l’envers. 

BADRO : wesh ? 

Il regarda mes mains, heureusement j’avais mis mes serviettes dans un sac, sinon ça aurait être la honte du siècle. 

BADRO : oh ça va ? 

Je fis oui de tête. Il me fixa droit dans les yeux. 

BADRO : oh, t’as pleuré ? 

MOI : …non

BADRO : t’as les yeux rouges ! 

MOI : …ben non 

BADRO : mais oui wesh..Téma ! T’as les yeux défoncés. C’est mècra t’as pleuré 

MOI : …hassoul 

BADRO : oui hassoul..

Il se gratta la nuque. C’était une situation archi-bizarre : Le mec m’esquivait et là d’un coup, il re, il me parle tranquille.

BADRO : faut qu’on jacte toi et moi So ! 

MOI : euh là, je dois monter chez ma reuss, je garde les tipeu 

Il me prit le poignet et me tira.

BADRO : viens ! 

MOI : mais ou wesh ? 

BADRO : on nachav chez moi ! 

Je commençai à tirer ma main, il se retourna. 

MOI : comment ça chez toi là ? 

BADRO : viens tranquille wesh. Y’a ni ma dar, ni Linda 

MOI : et ben ! Tu crois je suis qui moi ? Gualek monter chez toi ! 

BADRO : oh t’es sah dans ton délire là ? 

MOI : oui ben quoi ? C’est quoi zerma ça ? Monter chez toi ! 

BADRO : pour parler zebi, pour discuter 

MOI : vazi Badro je monte chez ma reusseu là 

BADRO : non wallah tu viens avec moi 

MOI : mais viteuf t’as vu ? 

BADRO : oué oué oué 

Nous montâmes chez lui. J’étais grave gênée, je sentais que mes joues allaient s’exploser. Et mon cœur, rien qu’il battait le plus fort possible.

Leur chez eux était magnifique. Le décor était 100% marocain, avec un grand salon marocain terrible. C’était épatant. 

MOI : ouaaah c’est comme les salons teh le bled. 

BADRO : ben oui l’appart est un morceau teh le Rocma. Chez vous, c’est comment ? 

MOI : c’est pareil. Le décor bledard sauf que c’est pas trop beau que ça 

Chronique : Entre les blocs de ciment, l'amour ne choisit pas ses couleursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant