LE FROID DE LA LAME

1 0 0
                                    

[TW: Bdsm, cire, lame]

Le bandeau est ajusté sur ses yeux par une main ferme, la menotte sur sa main droite resserrée (elle n'arrête pas de se défaire, faudrait peut-être aller faire réparer le cuir), et le bâillon est sèchement forcé entre ses dents. Puis les mains disparaissent, et les « clic clic clic » des talons aiguilles s'éloignent dans le couloir. Pendant plusieurs minutes qui lui semblent interminables, iel n'entend rien d'autre que son souffle rapide et son cœur qui bat la chamade.

Lorsqu'enfin les talons reviennent, une vague à la fois de soulagement et d'appréhension lae submergé. Elle ne lae pas abandonné•e là, mais que va-t-elle lui faire ?

« Tu n'as pas bougé j'espère ? »

Iel secoue frénétiquement la tête de gauche à droite, signalant qu'iel a sagement attendu son retour.

« C'est très bien, petite fripouille » dit-elle d'une voix autoritaire et douce.

Au mot « fripouille » une sensation de brûlure lui perce le dos et les épaules. Iel serre les dents sur son bâillon sans faire un bruit, iel veut que sa maîtresse soit fière d'ellui. La cire chaude qui tombe par grosses gouttes sur ses épaules ruisselle le long de son dos.

Maîtresse éclabousse un peu de cire sur ses côtes sensibles, et malgré la surprise iel fait de son mieux de ne pas broncher.

« C'est très bien petite fripouille, je suis très fière de toi »

Ces mots lui vont droit au cœur, et lae fait sourire malgré le bâillon gênant. Iel baisse la tête légèrement en signe de remerciement.

Soudain quelque chose de très froid vient effleurer là où la cire commence tout juste à se durcir, et iel comprend que c'est la lame à cire qui a dû tremper dans un bain de glaçons.

À chaque morceau de cire encore chaude retiré, Maîtresse plaque la lame gelée sur sa peau, puis y éclabousse d'un peu d'eau froide. Une fois son épaule gauche nettoyée de la cire et refroidie par la lame, les goutes brûlantes reviennent de plus belle, pendant qu'elle s'attelle à son dos. Iel sent Maîtresse jouer avec le chaud et le froid sur son dos et ses épaules, s'amusant de ses réactions et lae félicitant quand iel reste sage. Chaque alternance de sensation lui apporte encore plus de plaisir que la précédente.

Voilà plus d'une heure qu'iels jouent. Maîtresse pose le couteau dans le bol d'eau où les glaçons ont fondus. Elle souffle la bougie rouge, puis la bleue.

Elle voit sa fripouille qui tient encore à peine à genoux, maintenu•e par ses menottes de part et d'autre. Elle l'admire un instant, sa peau rouge, ses formes généreuses, ses cheveux rebelles qui ne tiennent plus dans l'élastique. Elle lae voit qui penche la tête, essayant de comprendre ce qu'elle fait grâce au bruit qu'elle crée.

Elle s'approche, et se penche en avant pour lui caresser la joue

« Tu as très bien fait aujourd'hui. Je vais défaire tes mains, et tu pourras t'allonger au sol. Tu ne touches pas au reste et ne dis pas un mot. Compris ? » Au hochement de tête de la magnifique personne agenouillée devant elle, elle sourit et défait rapidement les boucles des menottes de cuir.

Dès que ses mains sont libérées, iel s'affaisse au sol, épuisé•e. Iel sent les mains de Maîtresse s'affairer sur l'attache de son bâillon, et fait quelques mouvements de mâchoire quand il est retiré de sa bouche. Puis le bandeau lui est glissé des yeux, et iel voit Maîtresse penchée au-dessus d'ellui. Elle s'assoit au sol avec sa fripouille, et lui dit « Viens là, comme ça tu pourras fermer les yeux et te reposer. »

Iel se traîne au sol jusqu'à elle, totalement épuisé•e, pose sa tête sur ses genoux, et soupire paisiblement aux douces caresses sur ses cheveux. Le mouvement calme et apaisant de la main de Maîtresse lae fait tomber dans un sommeil calme et profond.

Elle sourit, puis lae prend dans ses bras jusqu'au lit, où elle l'allonge doucement.

« Fais de beaux rêves, petite fripouille »

Bricoles et ConfettisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant