QUEL CIRQUE !

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[TW mention de mort]


La lune est haute dans le ciel. Il n'y a pas un seul nuage en vue, mais aucune étoile ne scintille, ni ne brille. Seul le disque lunaire pâle illumine la canopée de la forêt, peinant à passer au travers des feuilles serrées densément les unes contre les autres.

Trébuchant sur une racine cachée par la litière de fougère épaisse, le vagabond se redresse et passe ses mains terreuses sur sa cape de voyageur. Il ramasse son baluchon et le remet en place sur son épaule en se remettant en marche.

Le petit homme progresse à tâtons dans la pénombre, gardant sa main gauche sur les troncs énormes et avançant ses pieds nus prudemment. Il s'efforce tant bien que mal de garder le cap qu'il s'était donné, et sort de temps à autre sa boussole pour se réajuster.

Plusieurs orteils cognés et une petite heure plus tard plus tard, le vagabond entend un bruit qu'il ne reconnaissait pas. Ce n'est surement pas un son forestier. On aurait dit de la musique, une musique teinte d'une sorte de folie envoutante.

Inexorablement attiré par le bruit, le bonhomme commence à distinguer la lumière d'un énorme brasier.

Les flammes éclairaient d'une vive lumière la clairière au centre duquel elles se trouvaient. Se rapprochant du bord de la forêt, le voyageur remarque un cercle de petits galets blancs pas plus grands que l'ongle de son pouce, et s'aperçoit que la lumière s'arrête brusquement à leur hauteur, comme si un mur transparent l'empêchait de passer.

Caché dans la pénombre de la forêt, il observe la scène qui se développe devant ses yeux. Des faunes et des elfes dansent en ronde autours du brasier, et des petites fées font de même au dessus de leurs têtes. C'est une danse macabre et effrénée à la fois.

Un cercle plus petit, mais fait de gros rochers ronds d'environ 1 mètre de diamètre, entoure les danseurs et le feu. D'autres créatures sont assises sur ces pierres, quelques uns accompagnent leurs flutes de pan et tambours d'un air sauvage leurs camarades

Le voyageur remarque que toute la clairière ressemble à une piste de cirque, les danseurs étant les artistes et les rochers servant de gradins. Il est complètement effrayé et fasciné à la fois, et, totalement envouté par la scène qui se déroule devant lui, il passe son pied par dessus la ligne de galets blancs.

Lorsque son pied touche l'herbe éclairée, tout s'arrête. La musique, les cris, les rires, la lumière. Tout.

Le voyageur de voit plus rien, n'entend plus rien, ne resent plus rien, et il comprend. C'en est fini pour lui, les créatures ont réussi leur manipulation, et elles se régaleront.

Bricoles et ConfettisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant