VIII

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En sortant de la morgue.
Je la regarde une dernière fois.
Je finis par lui tourner le dos.

La directrice me demande d'aller l'attendre.
Je m'assois.
Le regard vide, je fixe le mur rempli de larmes.
Mes perles salées s'écoulent seules.

La directrice s'assoit prêt de moi.

« Aâna, il faut que je te dise quelque chose »

Comme si ça ne suffisait pas.
J'étais à bout mentalement.
J'essuie mes larmes et tourne ma tête en sa direction.

« Laëticia t'as désigné comme héritière, sur son testament. Le notaire demande à te voir. »

Je ne parle pas.
Je me rend compte à cet instant à quel point Laëticia m'aimait.

« Je sais que tu es chamboulé par tout ce qui se passe. Il va te falloir du temps pour avaler tout sa. » me dit la directrice.

Je l'écoute et ne dit rien.
Personne n'a vécu autant de souffrance.
J'ai perdu mon être chère ma mère, et aujourd'hui c'est ma deuxième mère qui me quitte.
Tout s'effondre autour de moi.
Personne pour me relever sauf moi.
Il va falloir que je sois une battante.

Demain, je me reverrais et je n'aurais plus ces petits messages.
Je me disais que plus jamais j'aurais les sourires ou même les bisous sur mon front que Laëticia avait l'habitude de me faire.

Tout ça sera du passé.

*

Quelques jours s'écoulent

C'est le jour J.
On l'enterre aujourd'hui.
Je suis habillé tout en noir.

Je regard mon reflet dans le miroir.
Puis je me dis que si elle aurait été là, elle m'aurait dit mais toi t'es belle en noir.

L'enterrement se passe.
Laëticia n'avait pas de famille donc nous étions en très petit communauté.
Elle avait eut une vie passée assez mouvementée, à plusieurs occasions elle avait pu me raconter son parcours. Et je l'admirais tellement de la femme que c'était devenue.

Après l'enterrement, j'étais convoqué par le notaire.

Il se présente.

« Bonjour, je suis le notaire qui gère le testament de Madame Laëticia B.
Donc avant son décès, elle est venue me voir afin de rédiger son testament. Elle a demandé à légué à ce jour tout ces biens c'est à dire sa maison, sa voiture ainsi que son épargne à Mademoiselle Aâna F. En revanche celle-ci aura accès à cet héritage à sa majorité.
Je vous remet à ce jour cette lettre.
Elle m'avait demandée de vous la remettre en main propre. Je vous remet aussi ces effets personnels qu'on a pu retrouvé sur elle. »

Le notaire me tend l'enveloppe.
Il est écrit Aâna.

Je quitte de chez le notaire, je rentre au foyer.
La lettre à la main, je crois qu'elle a plus de valeur que tout ce qu'elle à pu me laisser.
Dans ces effets personnels j'aperçois son collier qui ne l'a quittait jamais.
Je le prend en main et le serra fort contre moi.

Je vais dans ma chambre.
D'abord je me met face à mon miroir et met son collier.
Je me change et décide de sortir marché.
J'embarque la lettre avec moi

Je marche pendant des heures.
Je me retrouve sur ma colline préféré avec une vue un prenable sur ma ville.

Je contemple pendant plusieurs minutes le paysage et savoure ce moment de silence.

Je sors la lettre de ma poche.
L'ouvre.
Je prend une grande inspiration.
Et la sort.
La déplie.

Aâna, si tu lis cette lettre c'est que j'ai dû quitter ce monde. J'aurais peut-être pas le temps de te dire au revoir alors je le fais à travers ces derniers mots.
Sache que tu as été ma sauveuse dans ma vie quand je n'y croyais plus. Ton arrivée sur cette Terre m'a fait changé ma vison de la vie.
J'avais enfin un but, t'aider à t'épanouir dans ta vie. Je t'ai aimé, éduqué, chérie comme ma fille. Tu es ma petite fille, l'amour de ma vie.
Je n'ai jamais su te dire cela par manque de courage et de pudeur envers mes sentiments.
J'ai su réapprendre à aimer et à t'aimer toi.
Je te demande de te battre quoi qui puisse arrivé dans ta vie.
Je te laisse une dernière chose, tu trouvera une clé dans l'enveloppe. Celle-ci répondra à des questions.
Je serais toujours près de toi.
Je ne t'oublie pas.

Je t'aime.
Adieu, Aâna

À travers chaque phrases, chaque mot je ne cesse de retenir mon souffle.
C'est le cœur serré que je referme la lettre.

Je garderai à vie cette lettre en guise de son amour.
J'ouvre l'enveloppe et aperçoit cette fameuse clé, je la prend dans la paume de ma main.
Je la contemple me demandant ce que celle-ci me cache.

Je ne m'attarde pas à ce sujet.
Le jour où je voudrais je découvrirai tout.

À la suite de cet événement j'ai énormément grandit. J'ai appris que les épreuves plus douloureuse étaient donné au soldat les plus fort.
Je m'étais assagis, pris en maturité.
À partir de ce moment là, j'avais compris que je ne pouvais compter que sur moi-même.

Laëticia avait fait un travail formidable, et là directrice de mon foyer s'en était bien rendu compte. J'étais l'une des rares à s'en sortir.
J'avais fais une promesse à Laëticia que je me battrai pour mes rêves.

Dieu merci.
Oui je croyais en Dieu mais je n'avais pas de religion propre.
J'étais encore à la recherche de ma spiritualité.

Je me laisse le temps qui fallait.
Tôt ou tard je trouverais mon chemin.

Maria a donc reprit mon dossier. Elle est un peu comme une grande sœur.

Bref, j'arrive à ma majorité.
Obligé de quitter le foyer.
Je rassemble mes affaires.
Et dit à Adieu, à cette endroit.

Et voilà je me retrouve ici dans cet appart, en faculté de droit.
J'ai grave galère mais je m'en suis sortis et en partie grâce à Laëticia et Maria !
Maria continue de temps en temps à passer me voir ou bien elle m'appelle.

Hatik est juste choqué.
Je le vois dans son regarde qu'il est complètement choqué.

- Oh ça va ! lui dis-je.

- Euh ouais ouais. Je suis juste un peu sous le choque. Pourquoi tu m'as pas dis depuis le début ?

- Parce que j'en vois pas l'utilité.

- Moi j'ai joué le dur avec toi, mais à côté je suis rien !

- Dit pas n'importe quoi, j'ai une vie banale. Il y a bien pire que sa !

- T'es hyper humble croit moi ! T'en as pour très peu ils ont fait des montagnes.

- Chacun gère sa vie comme il le peut. Dieu merci je m'en suis sortis.

- Aâna, t'es ma vaillante.

C'est la première fois qui m'appelle par mon prénom. Je ressenti quelque chose.

- Aller toi !

- Bah quoi mdr t'es pas contente.

- Passons je t'en supplie !

Il regarda l'heure.
Sa fessait 2 heures qu'on était entrain de parler.

- T'as raté les cours par ma faute.

- Merlich, je rattraperai c'est pas un problème.

On passe toute la journée à rigoler à ce chamailler c'était la première fois depuis bien longtemps que je n'avais pas autant rit.
Et sa me fessait du bien.

Hatik finit par rentrée me laissant seule dans cet appart.

Juste avant de partir il m'attrapa par le cou et me caressa la tête.

Il s'en va, et me dit demain rendez-vous à 7h50 en bas du bat.

Adieu, mon amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant