4 - Le passé nous rattrape toujours

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Les gens autour de nous me regardent ahuri parce que je viens de faire. Je suis moi-même étonnée de mon geste mais il le méritait. Je me retourne et partit avec Octavia en direction des classes:

- J'y suis pas allée un peu fort? ai-je chuchoté comme si tout le monde pouvait m'entendre.

- Tu rigoles? C'est pas parce que c'est mon frère qu'il a le droit de traiter mes amis comme ça!

Je lui souris. Finalement, on va bien s'entendre avec Octavia. En arrivant devant la salle de classe qui était déjà fermée, Octavia toqua avant d'entrer:

- Bonjour, excusez nous pour le retard, je faisais visiter le lycée à Clarke.

- En retard dès le premier jour Mlle Griffin, ça promet, allez vous asseoir à côté de Mlle Reyes, dit le professeur de mathématiques.

J'hoche la tête et part m'asseoir à côté de Raven:

- Joli droite, me dit-elle en souriant.

Je souris à moitié. La porte s'ouvra à nouveau et cette fois-ci c'était Bellamy, Murphy et Finn:

-Encore en retard les garçons, s'exclama le prof qui avait déjà perdu patience.

Super, je suis dans la même classe que les trois mecs qui se croient plus haut que tout le lycée.

Le reste de la matinée se passe sans encombre. Et la dernière sonnerie du matin nous avait indiqué qu'on pouvait aller manger. Octavia et le reste du groupe m'attendait à la sortie de la classe et je les remerciaient d'un hochement de tête. Après s'être servi à la cafétéria, on alla s'asseoir à une table vide. Peu de temps après, Bellamy, Murphy et Finn arrivent en compagnie d'une autre fille:

- Je veux m'asseoir à côté de Bellamy moi! s'exclama la fille.

Je te le laisse!

Comme s'il m'avait entendu, Bellamy vient s'asseoir à côté de moi:

- Viens t'asseoir à côté de moi, dit la fille en s'adressant à Bellamy.

- Je suis bien ici.

Je le regardai du coin de l'œil et finit mon assiette rapidement:

- On se retrouve en cours, ai-je dit en m'adressant à Octavia.

Je vaguais dans les couloirs du lycée en me remémorant les histoires que mon père me racontait quand j'étais petite. Il les racontait tellement bien. J'avais l'impression qu'il avait vécu toute ces choses qu'il me racontait. Je sentis une présence derrière moi :

- Une princesse ne doit pas traîner toute seule dans les couloirs.

A ce surnom, je reconnus la voix de Bellamy. Et tout en m retournant, je lui répète que je n'en suis pas une. 

- Les enfants adoptés et surtout les filles adoptés mènent une vie de princesse, c'est bien connu !

J'essaie de ne pas paraître blessé par ses paroles.

- D'où sort-tu ces conneries ?

- C'est mon instinct. Je les connais les filles dans ton genre. Qui veulent attirer l'attention sur elle en faisant la fille battu.

- Tu n'as aucun droit de me juger, chuchotais-je en essayant de retenir mes larmes.

- Et pourtant, elles ont tout pour être heureuse mais elles se plaignent encore et encore.

Je leva ma main pour le gifler mais cette fois-ci, il l'intercepta et me regarda droit dans les yeux. Mes larmes commencèrent à couler et j'arrivai à me défaire de son emprise. Je sortis du lycée en courant.

Un deuil délicat - BELLARKE MODERNE -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant