21 - Hypothèse

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Je me réveillai avec un horrible mal de tête. Surement un effet secondaire du traumatisme. Je n'avais pas très bien dormi, je me retournais sans cesse en essayant de trouver le pourquoi du comment. Je ne suis pas le genre de fille à prendre de la drogue, peut-être qu'en arrivant à San Francisco j'ai commencé à déprimer en voyant ma mère et Charles ensemble alors j'ai voulu en quelque sorte oublier ou peut-être que quelqu'un a mis la drogue volontairement dans mon verre. Les rayons du soleil printanier passaient à travers le store de façon à éclairer une partie de la chambre. Une infirmière toqua avant d'entrer. 

- Bonjour, comment ça va ce matin ? dit-elle me souriant. 

- J'ai un peu mal à la tête, ça serait possible d'avoir quelque chose pour calmer la douleur s'il vous plaît ?

-  Oui bien sur je vais te ramener ça. Prends ce qu'il te plaît, me dit-elle en me montrant le chariot où été disposés des petits pains, du beurre, différentes confitures, yaourt au sucre ou aux fruits et des jus de fruits. 

Je pris un plateau et me servis un yaourt et un bout de pain. Je n'avais pas très faim. L'infirmière revint quelques minutes plus tard avec un médicament et un verre d'eau.

- Merci, dis-je en lui souriant. Je vais commencer quand la rééducation ? 

- Cette après-midi normalement, répondit-elle. 

 Elle repartit avec son chariot. J'allumai la télé et mangeai ce que j'avais pris. Aujourd'hui c'est jeudi et je me doutai bien que j'avais rencontré Octavia au lycée - au vu des photos que j'avais trouvé dans mon portable hier soir, elle avais l'air d'avoir le même âge que moi, je l'ai reconnus grâce à sa ressemblance avec Bellamy - donc je pense qu'elle ne passera me voir qu'en fin d'après-midi. Quant à Bellamy, il a l'air plus vieux qu'elle alors je ne sais pas où j'ai pu le rencontrer. Quand je pense que c'est mon copain. Le pauvre, ça doit pas être facile pour lui. De voir que sa copine ne se souvient même plus de lui. 

J'entendis toquer à la porte. Je découvris ma mère dans l'entrebâillement de la porte. 

- Coucou ma chérie ! Je suis de garde aujourd'hui donc je ne pourrais passer te voir que ce soir, dit ma mère. 

- Ça ira maman, Octavia va venir. 

Elle sourit puis referma la porte. Je décidai d'envoyer un message à Bellamy. 

Clarke : Salut, si t'as le temps es-ce que tu pourras passer à l'hôpital s'il te plaît ? J'ai quelques questions. 

Il répondit environ dix minutes plus tard. 

Bellamy : Oui bien sur, je serais là bas dans une heure. 

Une heure ? Mais il faut que je sois un minimum présentable pour le voir quand même. Je vis le fauteuil roulant qui était à deux mètres de mon lit environ. J'arrivai à le rapprocher. Je me redressai de mon lit non sans mal et m'aidai avec mes bras pour mettre mes jambes dans le vide. J'essayai de prendre appui sur mes jambes pour m'installer dans le fauteuil mais elles flanchèrent à l'instant où je m'étais levé de mon lit. Je me retrouvai étalé sur le sol, ventre à terre. J'essayai de toutes mes forces de m'aider de mes bras pour remonter au niveau du fauteuil mais c'était peine perdu. Je réussis à atteindre le bouton de la télécommande accroché à mon lit qui va appeler une infirmière. 

Quelques secondes plus tard, une infirmière rentra dans la chambre et poussa un petit cri en me voyant allongé de la sorte. Elle m'aida à me mettre sur le fauteuil en passant mon bras sur ses épaules. 

- La prochaine fois vous appellerez quelqu'un, vous n'êtes pas encore prête à vous lever toute seule. Vous auriez pu vous faire très mal en tombant. 

Un deuil délicat - BELLARKE MODERNE -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant