16 - Les causes

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Je me réveillai dans le lit d'Octavia après avoir passé une bonne nuit avec une étrange sensation de bien-être. Hier soir, Bellamy m'a embrassé et on ne peut pas dire que je l'ai repoussé. Le réveil d'Octavia sonna et je l'entendis jurer.

- Et c'est reparti pour une journée de merde ! se plaint-elle.

- Dis toi que tu vas voir Lincoln, lui dis-je encore endormie.

- C'est bien la seule raison pour laquelle je vais en cours. Tu viens ou pas ?

- Je vais prendre le bus avec vous vu que l'hôpital n'est pas très loin du lycée à pied et je prendrais le taxi avec ma mère pour rentrer chez moi, répondis-je.

- Bellamy va être déçu que tu ne sois pas là ce soir, dit-elle avec un grand sourire.

Hier soir, quand je suis rentrée dans sa chambre elle a insisté pour que je lui dise ce qui s'était passé. Je ne voulais pas lui avouer mais elle a réussi à me tirer les vers du nez. Après tout, ce n'était qu'un baiser, ça ne voulait peut-être rien dire pour lui, mais pour moi c'était important. J'espère qu'aucune gêne ne s'installera entre nous car c'est lui qui me comprend le mieux et je ne supporterais pas de perdre encore quelqu'un qui m'est cher.

- Allez viens j'ai super faim moi, me dit Octavia.

Elle ne changera jamais celle ci.

On partit, après s'être habillé, en direction de la cuisine. Bellamy y était déjà attablé. Il tourna la tête dans ma direction et me sourit.

- Salut, me dit-il de sa voix rauque du matin.

Je me penchai et lui fis un bisou sur la joue près de sa commissure des lèvres. Je suis sadique. Ou alors ça ne lui fait ni chaud ni froid. Tandis que la fratrie Blake mangeait, je rassemblai mes affaires. Je n'avais pas très faim et c'était bientôt l'heure de partir.

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Bellamy s'assit à côté de moi dans le bus et Octavia derrière nous. Il prit ma main qui était sur ma jambe et entrelaça nos doigts. Je mis ma tête sur son épaule.

On arriva au lycée et Raven, Echo, Murphy, Monty et Jasper arrivèrent pour nous faire la bise. On avait appris récemment que Finn avait finalement déménager sans prévenir personne. Il fallait que je parle de ce qui m'était arrivé à mes amies. Je leur faisais confiance et je savais qu'ils n'iraient pas le répéter. Personne ne parla pendant ma tirade, j'ai bien sur omis certains détails comme le fait que Bellamy et moi nous étions embrassés hier soir mais je leur ait dit que mon père était décédé et j'étais soulagée de ne pas voir tout ces regards amicaux se transformer en regard rempli de pitié. C'est tout ce que je voulais éviter. Bellamy m'entraîna à l'écart quand le groupe commença à changer de sujet.

- Tu veux que je t'accompagne à l'hôpital ? me dit-il.

- Il n'y a qu'un kilomètre, ça ira merci quand même, répondis-je en souriant.

Il prit mon visage entre ses mains et m'embrassa tendrement. Je me laissai enivrer par son odeur si familière.

- Fais attention à toi, chuchota-t-il en replaçant une mèche de cheveux derrière mon oreille.

J'hocha le tête et partis en direction de l'hôpital.

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Il était 11h et j'étais rentrés en taxi à l'appart avec ma mère. Elle aura une belle cicatrice sur le ventre. Il ne faut pas qu'elle reste trop debout jusqu'à ce que les point de suture soient retirés alors nous nous installons sur le canapé.

- Je pense que je te dois des explications, dit-elle sur un ton grave.

- Je pense aussi, répondis-je.

Je me doute que ça ne doit pas être facile pour elle alors je lui prit la main comme signe d'encouragement.

- Comme je te l'ai dit, j'ai rencontré Charles il y a un peu moins d'un an à un dîner avec ton père. 1 mois et demi après, il m'avait simplement contacté pour me proposer de se revoir pour parler de ton père car il le trouvait étrange. A cette période là c'était compliqué entre ton père et moi, il disait que je consacrais plus de temps à mon travail qu'à ma famille. Elle fit une pause. J'ai accepté le rendez-vous sans me poser de questions et il m'a vite fait comprendre que je lui plaisais. Et ce jour là, je n'ai pas essayer de comprendre ce qui me passait par la tête, je voulais juste... je voulais juste décompresser. Ce que j'ai fait ce jour là est impardonnable et je n'ai aucune excuse valable. Je m'en suis beaucoup voulu alors j'ai coupé tout contact avec lui. Jake est décédé 4 mois après. Charles a trouvé le moyen de me recontacter et m'a dit qu'il n'y avait plus rien qui pourrait nous séparait maintenant. Je lui ai fait comprendre qu'il ne passerait rien entre nous et j'ai raccroché. Le lendemain, il m'a rappelé mais cette fois ci, il m'a menacé en disant qu'il allait te faire du mal si je ne déménager pas chez lui le mois suivant. Je ne pouvais pas te perdre toi non plus. Alors j'ai accepté. Je n'imagine même pas comment ça a du être difficile pour toi de ne pas avoir quelqu'un pour te confier, je suis terriblement désolé Clarke. J'aurais dû t'en parler. Il a appris que j'étais enceinte en même temps que moi et il savait que le bébé n'était pas de lui car je n'avais pas de ventre. Il m'a obligé à prendre un rendez-vous pour me faire avorter. J'ai n'y suis pas allée et ait décidé de garder l'enfant contre son gré. C'est à ce moment là qu'il m'a frappé. Il ne voulait élever l'enfant d'un autre. Tout ça c'est de ma faute.

Je l'avais écouté attentivement. Parler de mon père lui faisait du mal. Je me sentais également coupable de l'avoir traité comme une moins que rien ces trois derniers mois. A présent, toutes les pièces du puzzle dans me tête s'imbriquaient entre elles. On se fit un câlin réconfortant et je commença à préparer le repas du midi pour nous deux.

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Bellamy m'avait envoyé un message en début d'après-midi pour me demander si ça allait et j'ai lu toute le reste de l'après-midi en attendant son retour et celui d'Octavia. Quelqu'un frappa à la porte pendant que j'étais dans ma chambre.

- Bonjour Madame Griffin.

- Bonjour Bellamy, entre, tu peux m'appeler Abby tu sais ! dit ma mère en refermant la porte derrière lui.

Bellamy me regarda en souriant.

- Ma mère m'a demandé de vous inviter à dîner pour ce soir mais ne vous sentez pas obligés d'accepter si vous ne vous sentez pas bien, commença-t-il sans savoir comment s'y prendre.

Ma mère me regarda quelques secondes pour avoir mon approbation.

- Ça sera avec plaisir et ne t'inquiètes pas, je ne suis pas en sucre, répondit ma mère pour nous deux.

Il rigola légèrement.

- Je peux parler à votre fille quelques instants ? continua-t-il.

- Je t'en prie.

Elle partit dans sa chambre. Bellamy me prit la main et me rapprocha de lui.

- T'es sur que ça ne l'a dérange pas ? Ma mère a insisté.

- Ça ira, dis-je convaincue. Visiblement, tu ne peux même plus te passer de moi pour une soirée !

- C'est mon rôle de jouer les arrogants comme ça, dit-il en rigolant.

- Ça a été au lycée aujourd'hui ?

- Oui, les autres m'ont vu t'embrasser, dit-il gêné.

- Et alors ?

- Et bien Murphy a dit que j'avais l'air de très mal embrasser.

- Tu peux peut être y remédier maintenant, répondis-je avec un sourire narquois.


Je ne suis pas très convaincu par ce chapitre, dîtes moi ce que vous en pensez, ça me ferait très plaisir !

Un deuil délicat - BELLARKE MODERNE -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant