14 - L'accident

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Certaines scènes de ce chapitre peuvent être violentes pour certaines personnes !!!


Je sortis à toute vitesse de ma chambre pour découvrir ma mère roulée en boule sur le parquet avec Charles qui lui mettait des coups de pied dans le ventre. Je n'hésitai pas une seconde de plus pour me jeter sur lui et le faire tomber au sol. Cette fois ci, j'y avais mis tellement de force qu'il resta plus de temps par terre ce qui me permis d'aller voir ma mère. Alors que je l'a relevai avec son bras sur mes épaules, Charles, toujours allongé à même le sol, me mit un coup de pied dans les chevilles qui me fit vaciller puis tomber au sol suivie de ma mère. Il se releva et prit ma mère par les cheveux, elle cria tellement fort qu'elle pourrait alerter tout l'immeuble. Je me relevai difficilement ayant je pense, la cheville foulée. Il recula en direction de la cuisine toujours en tirant la queue de cheval de ma mère, qui elle était dos à lui. Il prit le couteau qui était sur la table. 

- Un pas de plus et je te jure que je le tue.

Que je le tue ? Je remarquai à l'instant qu'il avait le couteau pointé en direction du ventre de ma mère. A ce moment, tout s'emboîta dans ma tête, tel un puzzle, les coups de pied qu'il lui mettait dans le ventre, ma mère qui se touchait le ventre avant-hier et maintenant ça. Elle est enceinte. Mais pourquoi voudrait-il tuer son enfant ? A moins qu'il ne soit pas de lui. Je restai impuissante face à la scène qui se déroulait devant mes yeux. Je vis ma mère regarder la bouteille en verre qui était sur la table basse. Et sans s'y attendre, elle prit la bouteille par le goulot et l'explosa contre la table. Elle enfonça ce qu'il restait de la bouteille dans la cuisse de Charles. Ce dernier, pris de surprise, fit tomber son couteau, recula fortement et s'appuya sur le mur pour ne pas tomber. Ma mère, elle, tomba à genoux et je partis dans ma chambre chercher mon téléphone pour appeler une ambulance. Après l'avoir trouvé, je composai le numéro et expliquai rapidement la situation à la personne au bout du fil. Je raccrochai et entendit plusieurs voix provenant du salon. Je découvris, stupéfaite, ma mère allongée sur le sol, Charles au dessus d'elle. Il s'était enlevé le goulot de la bouteille, fait un garrot à la cuisse et avait repris son couteau. Et à la porte d'entrée, je vis Bellamy. Bellamy. Qu'es ce qu'il faisait ici ? Je l'entendis vaguement convaincre Charles de poser son couteau pour éviter plus de dégâts. Ce dernier ne l'écouta pas, il releva le tee-shirt de ma mère et lui entailla le ventre dans la longueur. Ma mère hurla de douleur tandis que Bellamy prit le dessus sur Charles en le dégageant de ma mère. Il le maîtrisa en l'assommant avec un bon coup de poing. Je m'étais accroupi près de ma mère et des larmes coulèrent sur mes joues. 

- Une ambulance va arriver maman, ça va aller, dis-je secouée de sanglots.

- La plaie n'est pas profonde, dit Bellamy qui s'était accroupi en face de moi.

J'entendis les sirènes de l'ambulance et leva le regard vers Bellamy. Il partit informer les ambulanciers d'où nous nous trouvions. Ils arrivèrent avec un brancard et mirent ma mère dessus. Je descendis les escaliers avec Bellamy tandis que quelques ambulanciers prirent l'ascenseur avec le brancard. Je montai rapidement à l'arrière de l'ambulance après avoir remercié Bellamy. 

- Je te rejoins dans quelques minutes. Fais examiner ta cheville en arrivant, me dit-il avant que la portière ne se ferme.

Avec tout ça, je ne pensais même plus à ma cheville, je boitais sans m'en rendre compte mais Bellamy, lui, l'avait remarqué. Je remarquai une autre ambulance à côté de celle ci qui devait surement transporter Charles. J'espère qu'il sera enfermé pour ce qu'il a fait. Je ferais tout pour. Bellamy et moi sommes témoin de la scène. Et ma mère en est la victime. Ses empreintes sont sur le manche du couteau. Tout l'accusera. Reste à savoir quelle sera sa sentence.

__________

J'étais dans la salle d'attente de l'hôpital, pas celle des patients mais celle des visiteurs. Ma cheville pouvait attendre. Ma mère non. Je vis Bellamy à l'accueil et je lui fis un signe de main. 

- Tu n'as vu personne pour ta cheville je suppose ? me chuchota Bellamy.

- Non, si les médecins arrivent pour me donner des nouvelles de ma mère, je veux être là, lui dis-je sèchement.

En me rendant compte de mon ton, je me sens honteuse.

- Excuse moi, je suis stressée, continuai-je même si je sais que ce n'est pas une raison pour lui répondre de cette manière. 

- Ça va, ne t'inquiètes pas.

Je fis trembler ma jambe valide comme pour me déstresser intérieurement. Bellamy posa sa main sur ma cuisse et son geste me sortit de mes sombres pensées. Je posa ma main sur la sienne et mit ma tête sur son épaule. 

- Ton bleu, c'est lui qui te l'a fait n'est ce pas ? intervient Bellamy. 

Je ne répondit pas. Il se tourna vers moi.

- Tu peux tout me dire maintenant c'est terminé, il ne te fera plus aucun mal, me rassura Bellamy.

J'éclatai en sanglots. Bellamy me prit dans ses bras et on resta quelques secondes dans cette position. 

- Depuis le décès de mon père, ma mère et moi, on se parlait rarement. Elle n'avait pas l'air atteinte et moi j'en souffrais énormément. Durant les deux derniers mois qu'on a passées à Sacramento, je ne suis pas allée en cours et elle, elle a continué sa vie. Tu peux même pas savoir à quel point j'étais furieuse contre elle. Je ne comprenais pas. Quand elle m'a annoncé qu'on allait venir vivre ici avec son nouveau mec, j'ai pris un peu d'argent et je suis allée à l'hôtel près de chez moi. Je n'avais pas envie d'aller dormir chez une amie, je voulais être seule. Le lendemain, c'était le jour du départ, je suis revenue chez moi, j'ai fais ma valise et ne lui ai pas parlé pendant tout le trajet, appart quand elle a voulu discuter avec moi mais je l'ai remballé. Quand j'ai vu ce type avec qui on allait vivre, j'ai tout de suite compris que plus rien n'allait être pareil. Il avait l'air d'aimer ma mère, mais à ce moment là je m'en foutais complètement. Et le pire dans tout ça, c'est qu'il ne l'aimait pas du tout, je sais pas ce qu'il s'est passé entre eux ni pourquoi ma mère a accepté d'aller vivre avec lui mais je sais comment ça s'est terminé. J'ai entendus des cris pour la première fois mercredi soir, je pensais que ce n'était qu'une simple dispute et jeudi soir ça a recommencé, cette fois ci, je suis intervenu et tout ce que j'ai réussi à faire c'est de me prendre un coup de poing et recevoir des menaces de la part de Charles. Vendredi soir, il lui a parlé comme si de rien n'était mais j'ai vu que ma mère se méfiait de lui même si elle essayait de ne pas paraître effrayé. Jusqu'à aujourd'hui, je ne pensais pas que les hommes pouvaient être aussi cruels car mon père m'a toujours protégé de ce genre de personne quand j'étais petite. Tout ça c'est de ma faute, si j'avais laissé ma haine de côté, j'aurais vu que Charles était néfaste pour elle et je serais intervenue avant que tout ça n'arrive. 

Bellamy ne m'avait pas interrompue une seule fois de toute ma tirade. Il m'avait laissé me livrer à lui. Me livrer comme je ne l'avais jamais fait jusqu'à présent. 

- Ce n'est pas ta faute Clarke, tu ne pouvais pas savoir ce qui allait se passer, chuchota-t-il. 

Une larme coula sur ma joue. Il l'essuya avec son pouce et m'embrassa la tempe en me serrant contre lui. Je vis un docteur s'avançai vers nous :

- Clarke Griffin ?

- Oui, ai-je dit tellement bas qu'il eu du mal à m'entendre. 

- C'est à propos de votre mère.





Un deuil délicat - BELLARKE MODERNE -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant