Un deuil délicat - BELLARKE MODERNE -

29 - Révélation

Je n'avais pas attendu de retourner au lycée pour aller voir Echo. J'espérais que ce que disait Finn était faux mais j'avais comme un mauvais pressentiment après les révélations de Bellamy. 

J'ai appris qu'Echo et Bellamy étaient sortis ensemble quelque mois avant que j'arrive et qu'il l'avait plaqué pour aller voir ailleurs. Comment avoir confiance en lui après ça ? 

Bellamy m'avait emmené jusqu'à la maison d'Echo et le trajet s'était fait en silence. Personne n'osait parler et ça devenait franchement pesant. 

Une grande bâtisse se dressa devant nous quand Bellamy eut tourné dans une petite rue tranquille. On descendit tout les deux de la voiture et je suivis Bellamy qui connaissait le chemin. Echo habitait, selon les dires de mon copain, avec sa mère au deuxième étage d'un joli immeuble. 

Bellamy sonna à l'appart d'Echo et cette dernière vint nous ouvrir en nous lançant un sourire narquois. 

- Bellamy et sa joli princesse ! s'exclama la brune en face de nous. Je me demandais quand ça monterais à ta petite cervelle de moineau, dit-elle en regardant Bellamy. 

- C'était toi ? Comment tu as pu faire ça à Clarke ? C'était ton amie, s'indigna Bellamy. 

Je les laissais parler et me demandai comment Echo avait pu me faire ça. J'aurais pu en mourir. 

- Une amie ? Non c'était juste un pion pour te faire souffrir Bellamy, répondit-elle sèchement sans un regard pour moi. Au début, je voulais me servir de ta sœur, si naïve, si innocente, elle aurait fait la parfaite victime. 

Je vis les traits de Bellamy se déformer et je le sentais se retenir de se jeter sur elle. 

- Et puis elle est arrivé, continua Echo en daignant me jeter un regard, et t'es devenu son parfait petit toutou, ça en devenait moche à voir. Honnêtement, je te rendais un grand service en faisant ce que je fais, malheureusement pour toi, la princesse a survécu. Pourtant Emori ne m'avait pas dit que tu étais aussi résistante. 

- Emori ? m'exclamai-je. Comment tu la connais ? 

- Par contre, elle m'avait dit que tu n'étais pas très perspicace, rigola faussement Echo. 

- C'est qui ? Qu'es ce qu'elle a à voir là dedans ? demanda sèchement Bellamy. 

- Une amie que Clarke a laissé tomber après son départ de Sacramento. 

- Je... je ne voulais pas. J'étais mal, dis-je d'une voix tremblante. 

Emori était une de mes seule amies quand je vivais à Sacramento. Cependant, elle, elle n'avait que moi. Les gens de notre âge l'a critiquaient beaucoup à cause de la déformation à sa main mais moi je m'en fichais. Mais quand j'ai appris la mort de mon père, je me suis enfermé dans un mutisme et je ne lui ai plus jamais donné de nouvelles même après mon départ. 

- Comment tu l'a connais ? demanda Bellamy qui commençait à perdre patience. 

- Il se trouve qu'on est dans la même famille, répondit Echo d'un ton étrangement calme. Cousine éloignées, il me semble et quand elle m'a dit que sa seule amie, Clarke, était parti sans l'avertir à San Francisco, je me suis dit qu'on pouvait faire d'une pierre deux coups. 

Je sentais les larmes me venir. J'avais abandonné Emori et je ne me souciait même plus d'elle. 

- Viens Bellamy, on s'en va, dis-je en lui tirant le bras. 

- Ouais ça vaut mieux, lança Echo. 

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Quelque semaines plus tard, Charles avait été rejugé et finalement envoyé en prison grâce à ma version des faits. Il a été condamné à deux ans de prison et vingt mille euros d'amende. De quoi le faire réfléchir s'il voulait recommencer. 

Quant à Finn, il y a eut une tentative d'homicide volontaire. Pour un majeur, la peine encouru est de trente ans prison. Sachant que Finn est encore mineur, le juge l'a envoyé dans une prison pour mineur où il devra y rester pendant dix ans. 

Bellamy m'avait conseillé de dénoncer Echo mais si je faisais ça, Emori serait impliqué également et je ne voulais pas lui faire plus de mal que je lui en déjà fait. Alors je n'ai rien dit et j'espère juste qu'elles me laisseront tranquille même si Bellamy n'était pas d'accord avec ma décision, ce n'était pas à lui d'en décider. 

Ma mère est à présent enceinte de cinq mois d'un petit garçon. Elle est si heureuse que je ne peux m'empêcher de l'être aussi. Elle a trouvé un appartement à cinq minutes à pied de celui des Blake et nous devons le visiter la semaine prochaine. 

Tout va pour le mieux entre Bellamy et moi. Notre année de première va bientôt se terminer et tout mes amis restent dans le même lycée pour passer leur terminale. Echo ne nous parlait plus et c'était mieux comme ça car elle ne s'était même pas excusé auprès de moi. 

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- Bellamy, s'il te plaît, je ferais très attention je te le promets ! m'exclamai-je. 

- Dois-je te rappeler ce qui s'est passé la dernière fois que tu as été en soirée ? me répondit mon copain. 

- Plus personne ne me veut du mal ! T'es encore plus protecteur que ma mère, c'est fou, m'indignai-je. 

- Bon, c'est d'accord, mais...

Je lui sautai dans les bras en le remerciant tandis qu'il rigolait. 

- Mais on ne reste pas trop tard ! 

- C'est quand même l'anniversaire de Lincoln, dis-je en lui offrant un grand sourire. 

Il me fit des gros yeux et je me résolut. 

- D'accord on rentrera vers une heure. 

L'ambiance était à son comble. La salle était très bien décoré et je reconnus la touche artistique d'Octavia. Lincoln fêtait son anniversaire et aussi sa réussite au bac. Il part l'année prochaine pour faire une fac de lettre et Octavia pourra le voir beaucoup moins qu'avant mais il lui a promis de repasser quand il pourrait. Ils sont tellement mignons ensemble. 

Quand la musique d'un slow retentit, je vis Bellamy arriver vers moi avec un sourire enjôleur. 

- Tu viens danser ? dit-il en me tendant sa main. 

Je me tournai vers Raven avec qui je discutais à l'instant et elle m'offrit un grand sourire. 

- Vas y, ne t'inquiètes pas pour moi ! John se goinfre au buffet, il risque pas de venir m'inviter à danser lui, dit-elle en rigolant.

Bellamy enroula ses bras autour de ma taille et je mis mes mains sur ses épaules en lui souriant. 

- Tu ne trouves pas qu'on ressemble aux jeunes dans les film à l'eau de rose. Je sais que tu les aimes tellement, rigolai-je.