24 - Menace

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J'allais bientôt arriver à la pizzeria où ma mère m'avait donné rendez-vous.

Quand Bellamy et Murphy sont revenus de chez le directeur, nous étions déjà en classe donc je n'ai pas pu lui demander ce qui s'était passé. Mais quand on a prit le bus, seulement lui et moi vu qu'Octavia était parti manger en tête à tête avec Lincoln, il était distant et n'avait pas dit un mot du trajet. Alors je lui ai demandé et il m'a envoyé bouler.

- Ce n'est pas tes affaires Clarke, a-t-il dit.

En descendant, j'étais parti en direction de la pizzeria sans un regard pour lui. Il m'avait alors interpellé.

- Où es ce que tu vas ?

- Ce n'est pas tes affaires Bellamy, ai-je répondu du même ton neutre qu'il avait employé pour me sortir la même phrase cinq minutes plus tôt.

- Dis moi juste où tu vas s'il te plaît, m'implora-t-il.

- Alors dis moi pourquoi tu t'es battu avec Finn ?

Son visage se déforma.

- Et d'ailleurs comment ça se fait qu'il est revenu ? continuai-je. Il n'avait pas déménagé ?

Il ne répondit pas et se contenta de me regarder droit dans les yeux.

- Puisque tu ne veux rien me dire sache que moi je suis attendu. On se voit ce soir.

Il m'attrapa le bras pour me retourner.

- Laisse moi t'accompagner, tu n'es pas en sécurité.

Je cru voir passer de l'inquiétude dans ses yeux.

- Si tu y tiens, dis-je en reprenant mon chemin.

J'étais en colère contre lui car je savais qu'il me cachait quelque chose. Je doute que le retour de Finn et le fait que d'après lui, je ne sois pas en sécurité ne soit qu'une coïncidence.

J'arrivai enfin à la pizzeria avec quinze minutes de retard accompagné de Bellamy. Quand ma mère me vit, elle courut vers moi pour me prendre dans ses bras.

- Qu'est ce qui se passe maman ? demandai-je perdue.

- J'ai eu tellement peur pour toi. Je pensais qu'il t'était arrivé quelque chose, me dit-elle angoissé.

- Je n'ai que quinze minutes de retard.

Plus je la regardais et plus je la trouvais bizarre. Elle avait l'air fatiguée mais ça, ça pouvait se comprendre vu l'heure où elle avait dû se coucher. Cependant, elle était habillée d'un survêtement, celui qu'elle a l'habitude de porter pour dormir. Ses cheveux n'étaient pas coiffés et son pull avait l'air d'avoir été enfilé à la hâte. Alors je reposai ma question.

- Qu'est ce qui se passe maman ?

- Allons s'asseoir, répondit-elle.

Après qu'on se soit tout les trois assis, ma mère sortit de sa poche un papier. Elle le déplia et ce que je vis me fit peur.

Profitez des derniers jours qui vous restent. C.

Une lettre de menace. Signé C. Je ne voyais qu'une personne capable de faire ce genre de choses. Ça ne pouvait être que lui.

- Il a dû le passer sous la porte. Je l'ai trouvé en me levant.

J'entendis sa voix trembler.

- Je suis sortie tout de suite après.

Je posa une main sur son épaule.

- On va aller voir la police.

- Non surtout pas. Il serait capable du pire Clarke. Et s'il arrive à nous prendre avant que la police le prenne...je n'ose même pas l'imaginer.

Un deuil délicat - BELLARKE MODERNE -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant