Fiction OrelxGringe - Confinement.

Partie 11.

Guillaume se rapprocha du plus jeune dans les jours qui suivirent. Comme lui avait demandé la grand-mère de ce dernier, il essaya de prendre soin d'Aurélien à sa manière. Il lui proposait souvent de faire des jeux avec lui ou encore de lui parler des livres qu'il avait emprunté à la bibliothèque avant que cette dernière ne ferme. Un jour, il lui avait même demandé de lire le livre qu'il était en train de lire à voix haute pour lui et avait fini par s'endormir alors que la douce voix du plus jeune l'apaisait. Le soir ils avaient pris l'habitude de manger ensemble à la table avant de regarder un film et, après quelques jours à peine, ils avaient migré sur son lit pour être plus confortable devant les films. Aurélien s'endormait souvent avant la fin du film et, plus d'une fois, le plus jeune s'était endormi contre lui, la tête sur son épaule. La première fois, Guillaume s'était figé au contact avant de le repousser doucement et Aurélien s'était réveillé en le sentant le pousser, avant de s'excuser et de se lever pour aller se glisser sous ses draps, lui disant qu'il ne tenait plus debout. Les fois d'après, Guillaume avait attendu quelques minutes avant de le réveiller lorsqu'il s'était endormi contre lui, appréciant le fait d'avoir sa tête sur son épaule. À chaque fois Aurélien s'excusait et Guillaume le rassurait en lui disant que ce n'était rien en lui offrant un petit sourire coupable. Il commençait à appréciait plus de raison le contact du plus jeune, faisant apparaître une drôle de chaleur dans son bas-ventre dès que leurs corps entraient en contact.

***

Ce jour-là, Guillaume revint dans la chambre après sa douche, un grand sourire aux lèvres, et son sourire s'élargit encore plus en apercevant Aurélien, endormi la tête dans les bras par-dessus la petite table. La veille, le plus jeune s'était encore endormi contre lui et au lieu de le réveiller, Guillaume avait posé doucement son bras par-dessus ses épaules pour le rapprocher de lui. Il avait regardé la fin du film ainsi et ne n'avait réveillé que lorsque le générique s'était terminé, déçu de devoir aussi rapidement se séparer de lui. Il ressentait une tendresse infinie envers le plus jeune dès qu'il se surprenait à penser à lui ou qu'il posait les yeux sur ce dernier. Il s'approcha alors de lui et s'assit à ses côtés, avant de l'observer silencieusement. Aurélien était profondément endormi et il remarqua à quel point ses joues étaient rouges. Il posa une main délicatement sur son front et le trouva brûlant.

« Orel, réveille-toi... »

Le plus jeune poussa un petit soupire fatigué et Guillaume le vit ouvrir les yeux lentement, avant que ces derniers ne se posent sur lui.

« G-Guillaume...?

— Qu'est-ce que tu as, Orel ? Tu es brûlant... dit-il d'un air soucieux en passant sa main sur son front à nouveau.

— Je sais pas... J'ai mal à la tête...

— T'as de la fièvre, c'est normal. Ça t'est arrivé d'un coup ?

— Mm... Oui, je sais pas... J'avais un peu mal à la tête ces derniers jours mais sans plus... » répondit Aurélien avant de se mettre à tousser violemment.

Guillaume écarquilla les yeux et posa une main sur le haut du dos du plus jeune afin de lui donner du réconfort.

« Eh, Orel... Ça va ? dit-il d'un air soucieux.

— Mm... marmonna Aurélien en fermant les yeux. J'ai très mal, Guillaume... Tu crois que... que je l'ai attrapé ?

— Attrapé quoi ? demanda-t-il d'un air confus et il vit le plus jeune tenter de rouvrir les yeux faiblement.

— Le virus... Tu crois que... J'ai pu l'attraper...?

— Non, non...! Pas du tout, Orel. T'as dû juste attraper une mauvaise grippe.

— Mais je suis pas sorti depuis des semaines...

— Raison de plus pour que ce ne soit pas le virus, hein ? »

Guillaume caressa doucement la joue brûlante du plus jeune alors qu'il voyait ce dernier fermer les yeux en arrêtant de lutter.

« Allez, viens avec moi. Il faut que tu dormes... Ça va te faire du bien.

— Il faut pas... que tu m'approches trop si je suis malade... balbutia Aurélien alors qu'il l'aidait à se lever afin de l'amener jusqu'à son lit. Si c'est contagieux... Si c'est le virus...

— Mais non, ne t'en fais pas... Viens, allonge-toi, répondit-il en amenant le plus jeune à s'allonger sous les draps. Je vais fermer les volets comme ça tu pourras dormir.

— Mais... Et toi...? lui demanda Aurélien en entrouvrant faiblement les yeux et Guillaume lui sourit tendrement.

— Je vais aller me reposer en écoutant de la musique. T'en fais pas pour moi. Je vais aller voir si je peux te trouver des médicaments aussi... »

Aurélien hocha doucement la tête et lorsqu'il se redressa pour s'éloigner de lui, il le sentit attraper sa main du bout des doigts pour le retenir.

« Merci, Guillaume...

— Tout va bien, Orel. Repose-toi maintenant... » dit-il en passant une main dans la frange ébène d'Aurélien.

Il sentit ce dernier lâcher doucement sa main et comprit en le voyant respirer à allure régulière qu'il s'était endormi. Guillaume se pencha et osa dans un moment de courage déposer un petit baiser sur son front brûlant et tourna les talons afin d'aller à l'infirmerie qu'il espérait toujours ouverte. Il se retourna une dernière fois afin de s'assurer que le plus jeune était bel et bien endormi et se dirigea vers les volets pour fermer ces derniers, afin que le soleil ne le réveille pas. Il sortit ensuite de la chambre, un petit sourire sur ses lèvres malgré l'inquiétude qu'il ressentait à présent pour lui.