« G-Guillaume ? »
Il enleva ses écouteurs de ses oreilles lorsqu'il crut entendre le plus jeune l'appeler et se tourna vers lui dans la pénombre, seulement éclairé par la lumière faiblarde de sa lampe de chevet.
« Orel ? Tu m'as appelé ? »
Le silence fut la seule chose qui lui répondit avant qu'il n'entende Aurélien bouger dans son lit :
« O-Oui... lui répondit-il alors faiblement et Guillaume se leva pour s'approcher de lui.
— Comment tu te sens ? Ça va mieux ? lui demanda-t-il en s'asseyant à ses côtés sur le lit.
— Non... J'ai encore plus mal que tout à l'heure, dit Aurélien d'une voix faible et Guillaume passa une main dans sa frange en pagaille pour pouvoir prendre sa température.
— Laisse-moi voir ça... Effectivement, j'ai l'impression que tu es encore plus brûlant... Je suis passé à l'infirmerie tout à l'heure et l'infirmière m'a donné quelques médocs, expliqua Guillaume en retirant sa main. Tu viens les prendre ? »
Aurélien hocha faiblement la tête et Guillaume l'aida à se redresser puis à se lever de son lit en voyant à quel point il avait du mal. Il l'entraîna jusqu'à la petite table et le fit s'asseoir sur une des chaises avant d'aller chercher les médicaments qu'il avait posé sur son tapis de sol.
« Tiens, un Doliprane pour faire baisser la fièvre, dit-il en tendant un petit cachet au plus jeune qui l'avala avec le verre d'eau qu'il lui avait amené. Puis une cuillère de ce sirop pour ta toux. Si tu veux, je peux te mettre une serviette humide sur le front aussi pour aider à baisser la fièvre." »
Aurélien hocha faiblement la tête et il l'aida à se lever pour l'entraîner jusqu'à son lit. Là, il l'aida à s'allonger et caressa un instant ses cheveux emmêlés avant de tourner les talons et de se diriger vers son placard. Il y prit une petite serviette blanche et alla la mouiller avant de revenir vers Aurélien et de la lui poser doucement sur la tête avant de l'avoir pliée. Le plus jeune ouvrit les yeux au contact et lui sourit doucement :
« Ça fait du bien... Cette fraicheur... murmura-t-il et Guillaume lui rendit son sourire, une douce chaleur s'immisçant en lui en le voyant lui sourire ainsi et il glissa ses doigts dans sa frange.
— J'espère que ça aidera à baisser la température... Pour moi, ça marche...
— Guillaume...? l'appela Aurélien et il s'arrêta de caresser ses cheveux, se rendant alors compte de ce qu'il faisait.
— Oui ?
— Pourquoi t'es aussi gentil avec moi ? Je croyais que... Tu ne voulais pas gérer mes crises ? Que ça te saoulerait... dit Aurélien et il se rappela de cette conversation qu'ils avaient eu quelques semaines auparavant lorsqu'il avait voulu voir le carnet du plus jeune et qu'il lui avait dit que c'était aussi son journal intime.
— J'ai changé, Orel. J'étais con quand je t'ai dit ça. Bien sûr que je vais m'occuper de toi si tu fais une crise d'angoisse ou si tu tombes malade comme maintenant, hein... »
Il vit Aurélien le dévisager sans rien dire avant qu'un petit sourire ne fasse son apparition sur ses lèvres.
« Je t'ai toujours bien aimé... J'avais raison de penser que tu étais quelqu'un de bien, je ne m'étais pas trompé... »
Guillaume déglutit difficilement en l'entendant dire cela et il se pencha vers lui pour déposer un baiser sur son front brûlant :
« Allez, dors maintenant Orel. Ça ira mieux à ton réveil.
— Merci... Guillaume... » balbutia le plus jeune avant de fermer les yeux et de s'endormir aussitôt.
Guillaume sourit doucement puis se mordit faiblement la lèvre, essayant de cacher ainsi la trop grande tendresse qu'il ressentait pour le plus jeune. Il l'avait embrassé, encore une fois. Et Aurélien n'avait rien dit. Mais après tout, celui-ci était à moitié dans les vapes, il ne devait pas bien comprendre ce qu'il avait fait. Guillaume remonta sa couverture sur lui pour pas qu'il ait froid et se dirigea vers son lit pour dormir lui aussi. Il s'endormit presque aussitôt, après s'être assuré une dernière fois qu'Aurélien dormait bien. Et il le vit dans ses rêves.
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Fiction OrelxGringe - Confinement.
FanfictionGuillaume se retrouve obligé de partager sa chambre d'internat avec un parfait inconnu lorsque son école entière adopte le confinement.