Fiction OrelxGringe - Confinement.

Partie 14.

Guillaume était allongé sur le côté sur son lit, un bras derrière la tête et dans la direction du tapis de sol. Il ne l'avait pas rangé après le départ d'Aurélien. Il revit dans son esprit le moment où les parents du plus jeune étaient venus le chercher il y a près d'une semaine. Aurélien avait sauté au cou de ses parents, extatique de les retrouver enfin, et il avait essayé de se faire petit devant cette scène alors qu'il était en train de lire à la table. Aurélien s'était alors mis à pleurer lorsque son père lui avait fait un câlin et il avait baissé les yeux sur la table, se disant qu'il était définitivement en trop dans ce tableau familial. Il s'était levé dans le but de sortir de la chambre et leur laisser un peu d'intimité mais la mère d'Aurélien l'avait pris à parti en se dirigeant vers lui et le prenant dans ses bras à son tour pour le remercier de s'être occupé d'Aurélien. Il s'était figé, ne s'attendant pas à ce que les parents du plus jeune le remercie ainsi et lorsque la mère d'Aurélien s'était détachée de lui, il avait croisé le regard bienveillant de son père sur lui. Celui-ci l'avait remercié à son tour en lui souriant d'un air sincère et le plus jeune s'était tourné vers lui, toujours dans les bras de son père. Guillaume avait plongé son regard dans le sien et Aurélien lui avait offert un petit sourire malgré les larmes qui coulaient toujours sur ses joues, avant de se détacher de son père pour se diriger vers lui. Aurélien ne l'avait pas lâché du regard avant de le prendre dans ses bras et d'éclater de nouveau en sanglots. Guillaume avait entouré sa taille de ses bras et avait plongé son visage dans le creux du cou d'Aurélien, avant de laisser silencieusement couler quelques larmes de ses yeux. Ils étaient restés ainsi un long moment avant que le plus jeune ne se recule et ne lui dise qu'il devait y aller à présent, ce à quoi il avait seulement hoché la tête, ravalant sa fierté et ses larmes dans le même temps. Les parents d'Aurélien avaient pris les affaires de leur fils et lui avaient sourit de nouveau avant de sortir de sa chambre, très vite suivi par le plus jeune. Guillaume revit l'air indéchiffrable qu'il avait aperçut alors sur son visage avant de lui sourire pour la dernière fois avant de partir.

Il se redressa alors sur son lit, attrapant son téléphone portable. Il avait encore le numéro des parents du plus jeune et il décida de leur envoyer un message. Il avait envie de le revoir.

***

Et quand le lendemain il se présenta chez les parents du plus jeune et que ce fut ce dernier qui lui ouvrit la porte, simplement vêtu d'un maillot de bain, Guillaume le vit se figer avant de lui sauter dans les bras.

« Guillaume !! s'écria Aurélien en le serrant fortement contre lui avant de se détacher. Qu'est-ce que tu fais là ?

— J'ai demandé à tes parents hier soir si je pouvais passer. Ça te fait pas plaisir ?

— Quoi ? Bien sûr que si ! Je suis trop content de te voir ! Mais... Pourquoi ?

— Mais parce que tu me manques, idiot, sourit tendrement Guillaume avant d'envoyer une légère pichenette sur la joue du plus jeune. C'est pas plus compliqué que ça. »

Aurélien lui lança un regard surpris avant qu'un énorme sourire fasse son apparition sur ses lèvres et qu'il ne le prenne à nouveau dans ses bras.

« Toi aussi, tu me manques trop...! Mais je pensais pas que ce serait pareil pour toi...

— Orel... Je peux te dire quelque chose ? En privé... enchaîna-t-il en voyant le plus jeune hocher la tête.

— Mm... Dans ma chambre ? Ça te va ? »

Il hocha la tête et emboîta le pas à Aurélien lorsque ce dernier tourna les talons. Il le suivit dans les escaliers pour monter à l'étage jusqu'à sa chambre et prit une grande inspiration avant de se retourner vers lui lorsqu'il l'entendit fermer la porte de sa chambre.

« Je suis amoureux de toi. »

Il croisa le regard étonné du plus jeune qui le regardait avec les yeux écarquillés, ne s'attendant sûrement pas à cette déclaration, et il se mordit la lèvre inférieure en le voyant lui jeter un regard confus :

« Q-Quoi ?

— J'ai dit... Je suis amoureux de toi. » répéta-t-il, plus lentement cette fois.

Il vit Aurélien se mettre à rougir violemment et ce dernier lui lança un petit regard hésitant, faisant un pas dans sa direction.

« J'avais... Bien entendu alors... »

Guillaume le vit s'approcher de lui et s'arrêter juste devant lui avant de plonger son regard dans le sien :

« Tu es... sincère...? Tu le penses vraiment ?

— Oui... Je te promets. Je dis pas ça pour me foutre de toi. C'est la vérité, répondit-il d'une voix tremblante alors qu'il sentait son cœur battre à toute allure dans sa poitrine.

— Vraiment-vraiment ?

— Oui, vraiment-vraiment, sourit-il en reprenant son expression enfantine. Ça me manque trop de plus te voir... Et ça fait même pas une semaine que t'es parti ! Tout me manque, Orel. Ta présence près de moi, notre routine, ton sourire...

— Tu aimerais que je revienne ? lui demanda Aurélien en lui offrant un petit sourire et il hocha la tête précipitamment.

— Tellement. Si tu savais. »

Aurélien se haussa alors sur la pointe des pieds et entoura son cou de ses bras avant de déposer un léger baiser sur ses lèvres. Guillaume fut surpris du baiser et entoura la taille du plus jeune pour le maintenir près de lui lorsqu'il se recula moins d'une seconde plus tard.

« Refais-ça... S'il-te-plaît. »

Aurélien rit doucement et déposa à nouveau ses lèvres sur les siennes pour l'embrasser avec douceur. Guillaume participa cette fois et remonta ses mains le long de son dos avant d'entourer son visage de ses mains.

« Tu m'aideras... à convaincre mes parents ? murmura le plus jeune contre ses lèvres en mettant fin au baiser et Guillaume lui lança un regard surpris. Pour que je devienne interne, moi aussi. Et ensuite on pourra demander au directeur de nous mettre ensemble... Au pire, s'il refuse, on sera quand même ensemble tous les jours...

— Mais tes parents... Ta grand-mère... Tu acceptes de les laisser ?

— Pour toi oui, lui sourit Aurélien. Et puis je les verrai pendant les vacances. J'en ai déjà parlé avec mamie et elle m'a dit que c'était la chose à faire...

— Tu lui as parlé de moi ? »

Aurélien hocha la tête en lui offrant un petit sourire timide et Guillaume se pencha pour l'embrasser :

« Je leur parlerai alors. Je ferai mon possible pour t'avoir de nouveau près de moi. »

Aurélien le laissa l'embrasser, son sourire ne quittant jamais ses lèvres, et se blottit dans ses bras lorsqu'il se détacha de lui.

« Moi aussi je t'aime, Guillaume. »

Guillaume sentit un large sourire s'inscrire sur ses lèvres à cette déclaration et porta une main aux cheveux du plus jeune pour les lui caresser avec tendresse. Il était parti de loin mais il avait comprit à présent que son seul souhait était de garder Aurélien près de lui. Et il ferait tout pour réaliser ce souhait et le voir revenir dans sa chambre à la rentrée prochaine. Parce qu'il l'aimait.