Chapitre 16

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PDV de Catherine

Sur le chemin du retour je ne savais plus comment me comporter, je suis pitoyable, je n'ai même pas résister même pas une once de résistance,je suis en colère contre ma personne, arrivée au fort c'est sûr que je vais me frapper et vraiment fort. Sa chemise ne me couvrait pas exactement comme ma robe,elle est un peu transparente et courte, elle m'arrive qu'au milieu de la cuisse, j'étais derrière et lui juste devant moi, il ne s'est pas retourné pour me regarder et moi quelle idiote, ils ne font que cela les blancs,ils nous exploitent pour leur bien-être,pour en tirer profit et à la fin, soit ils nous oublient comme si on n a jamais existé ou encore ils nous tuent, notre vie n avait aucune importance et on n'a pas le droit de riposter. Et voilà que moi je pensais que les humiliations de madame Dubois et ses filles seraient les seules que je subirais mais hélas non, je ne suis plus comme on me le disait souvent privilégiée, je ne suis plus chanceuse. Car je partage la couche d'un homme que je n'ai pas choisi et qui en profite pleinement de moi et ne me demande même pas mon avis.

Et je ne comprends pas pourquoi je le trouve si beau, de vrai, il est très beau mais ce qu'il me fait vivre il devrait être pour moi le plus laid de tous les hommes que j'ai croisés.

On arriva devant sa demeure, je me suis arrêté pour lui laisser un peu de temps afin qu'il arrive avant moi. Mais je porte sa chemise et il est torse nu.
  "Non je vais attendre que tous les domestiques dorment avant de pénétrer son humble demeure"
Je me suis dit cela dans ma tête et me dirigea vers un lieu où il y avait une grosse pierre que sur celle-ci je m'assieds sagement pour attendre le bon moment. Mais voilà que monseigneur n'était pas du même avis il a du sentir mes pas se diriger dans une autre direction puisqu'il s'arrêta et me suit des yeux, il m' observa un petit moment et se retourne et continue sa trajectoire, jusqu'à ce que sa silhouette disparaisse de mon champ de vision.



PDV de Jacques

Après qu'elle m'est supplié de la laisser partir, j'ai pris la décision de ne plus la toucher,je m'arrête je me suis assez amusé, je commence la marche et elle est à quelques pas de moi, je ne me retourne et j'essayais de ne plus penser à ses moments intimes avec elle et je sais déjà ce que je vais entreprendre pour l'enlever dans ma tête avoir une maîtresse française c'est cela la solution.

À un moment je la sens prendre un autre chemin, je me suis retourné et je la vois se diriger vers un rocher et s'y assoit,je ne lui prête pas plus de temps et continue mon chemin. Arrivée à ma destination, ma chambre, je prends un bon bain et je m'endors ayant à la tête d'aller à la chasse de belles françaises dès le matin.

PDV de Catherine

Je suis restée là sur ce rocher à attendre,j'aime pas les ragots les ( tripotay ) comme dirait Mama, je commence même à avoir sommeil ce qui est normal je suis fatigué et j'ai mal un peu, il va falloir que je me prépare du thé cela me ferait du bien.

Et quand la chance me sourit enfin, la plupart des domestiques ont pris le chemin de leur dortoir,je me précipite vers la chambre que j'occupe et me prépare à me mettre au lit.

Le matin, je me réveille ayant plus de douleur, je me suis préparée, terminée je prend la route de la cuisine, je dis un bonjour et comme toujours madame la commère, je l'appelle comme ça, commence avec ses commérages elle sait tellement de choses, mon Dieu comment ça se fait qu'une personne peut être ainsi? Je me préparais mon thé avec de divers plantes qui portent des noms bizarres et elle m'attire l'attention en introduisant le maître de maison.

Madame la commère: maten an mwen ale tonbe sou Joselin ki te ap konvèse ak yon nèg ki ap travay sou tè mesye Letrain an mwen wè li te ap souri bay ti jen nòm lan, genlè yo renmen ansanm? ( ce mati j'ai aperçu Joceline en pleine conversation avec un esclave du champ qui appartient à monsieur Letrain, elle lui souriait, on dirait qu'ils sortent ensemble? )

Je ne prêtais pas trop d'attention moi mais là si.

Madame la commère: epi maten an mwen wè mèt la sòti bonè wi, kisa li dwe ale regle menm?Li konn abitye manje avan li sòti menm manje li pa manje? Genlè li ale manje kay yon lòt moun? Yo tèlman achte figil la tan yo sousou. ( et ce matin j'ai vu le maître sortir très tôt, n'ayant pas l'habitude de sortir sans avoir manger, il a des choses à faire? Ou peut être il est allé déjeuné chez un blanc? Ils ont tellement d'estime pour lui ).

Oui c'est vrai d'habitude il se nourrit avant de sortir. Et je ne vais plus y penser, j'ai la matinée pour moi, je ne risque pas de le croiser.

Madame la commère: li ta salòp tifi sa ou kwè li gen nonm deja. ( Elle serait une salope cette fille,vue qu'elle est déjà en couple ).

Moi: sa ki diw se pa zanmil depi yon fi ak yon gason ap pale se nonm ak fanm yo ye chiiiiiippppp.( Qu'est ce qui te dit qu'ils ne sont pas amis, dès lors qu'une fille et un garçon se parlent, ils sortent ensemble tchippp ).

Madame la commère et les autres étaient surprise je ne parle pas souvent mais elle m'a mis en colère, elle a eu la même réaction que le maître lorsqu'il a su que je parle très souvent à Jean, il pensait que j'étais amoureuse de Jean. ( yo nève mwen)
( Ils m'énervent ).

Le soir arriva très vite, il n'a pas déjeuné et il n'a même pas dîner, il aurait pu nous dire qu'il sera absent mais on a bien mangé quand même.
Terminée avec les vaisselles,je sors de la cuisine pour me rendre dans le hall quand j'entends le bruit des sabots je me suis arrêtée pour voir qui allait apparaître,ce n'était autre que le neveu du roi en compagnie d'une blanche qui elle avait toutes ses dents à la découverte tandis que le maître était sérieux,aller savoir pourquoi elle riait à gorge déployée, mais à un moment Jacques l'a prise par la hanche l'attira vers lui et ils commencent à s'embrasser et pendant leurs baisers, le maître ouvrit ses yeux et me regarda dans le blanc des yeux sans arrêter d'embrasser l'autre femme, j'avais mal, je voulais pleurer mais non et pourquoi je pleurerais pour cet homme, je retire mes yeux dans les siens et entreprend de continuer mon chemin,la porte de ma chambre fermée,je sens des larmes qui font leurs trajectoires sur mes joues, il m'arrive quoi bon sang pourquoi cela me fait si mal? C'est un français, un membre de la famille de celui qui nous exploite,qui cause tant de pertes de vies, il est celui qui m'a enlevé à ma vie d'avant et qui m'a en quelques sortes violées.

Non je ne dois, je ne peux pas accepter cela, je ne peux pas accepter d'avoir un certain attachement à lui.



On dirait que notre Catherine aurait des sentiments pour Jacques, comment c'est arrivé? Depuis quand a-t-elle ces sentiments? Peut être qu'elle n'a jamais connu ces sentiments avant, elle ne savait pas qu'ils étaient présents au plus profond de son petit cœur, peut être qu'ils ont été dès leur premier regard.

Tant de questions et tant de suppositions,mais on ne sait pas,je ne peux rien vous dire juste de continuer à lire pour connaître la suite.
Voilà ce chapitre à vous mes chers lecteurs encore merciii pour les commentaires.

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