𝒫𝑜𝒾𝓃𝓉 𝒹𝑒 𝓋𝓊𝑒 𝒹𝑒 ℒ𝒾𝓋𝒶𝒾̈
Le cœur au bord des lèvres, je m'abandonne dans les draps souillés par les plaintes incessantes de mon corps. Dévoré par ce sentiment si fragile. Combien de temps me faudra-t-il pour espérer retrouver la raison ? Sous cette lune ivoire et mystique, je me remémore incessamment ma conversation avec maman. Ce silence lui étant propre, jusqu'à ce qu'il finisse par me dévorer, me faisant taire à mon tour. Je l'observais, cherchant à décrypter son passage dans l'histoire, ou si elle allait l'ignorer. Je ne savais pas vraiment ce que je voulais entendre, pourtant la crainte parcourait le bleu de mes veines. -"Osera-t-elle me faire confiance et me croire ?" C'est ce que je me répétais, ne vivant que pour ces quelques mots. Cette aventure dans l'esprit de certains demeurerait invraisemblable. Et c'est avec du recule que j'oserai me demander pourquoi. Comment peut-on décider de ce qui existe ou non, alors que nous-mêmes sommes de simples ignorants. Je me souviens de ces bras autour de moi, de sa main caressant l'ébène de mes cheveux. La surprise aux yeux, je l'ai entendue me demander comment je le vivais. Et j'ai pleuré. Je ne savais pas pourquoi, je ne savais pas pourquoi mon cœur saignait pour une personne que je pensais aimer. Une personne que je ne saurais définir après coup. Aussi proche semblaient être nos esprits pluralistes. Elle n'a été qu'un mirage douloureusement éphémère, avant qu'elle ne s'efface dans le temps.
Je voulais apprendre à te connaître, découvrir ton cœur et oser construire le monde à tes côtés si nos âmes se trouvaient. Je voulais bâtir des souvenirs qui nous rendraient déjà nostalgiques.
Au début, il n'y avait que ton corps, aussi enivrant que délectable qui me plaisait. Toi, je m'en fichais pas mal en fait. Tu n'étais pourtant pas le genre de personne sur qui je me serai retourné. Je ne comprenais pas, puis j'ai fini par apprendre que du sang divin dévorait le rubis de ton sang. Ça a changé la donne, c'est du moins ce que j'avais fini par penser. Que ces doux picotements lacérant mon être ne demeuraient qu'erronés. Que ton statut traçait les sentiments de chacun à ton égard. Rendant cette incartade si terne. Si morne, si sinistre. J'ai fermé les yeux à ce sujet, peut-être aurais-je dû les garder ouverts et t'en faire part âme contre âme. Nous n'aurions pas perdu notre temps face à cette illusion à sens unique. C'est ce que je me disais, avant de voir un peu plus à travers toi. Tu n'étais pas juste un joli corps.
Que ressentais-tu ? À travers ton être dans le miens, à travers le désir de ton regard sur ma peau, à travers tes jolies mots...Est-ce mon physique qui te plaisait tant ? Si jamais c'est le cas... alors cela change absolument tout à présent.
La pluie toque à la vitre, sur un soupir las mon regard se pose sur celle-ci. Et c'est avec dégoût que j'observe la rue. Au loin les lumières dansent, les voitures fusent, les gens se bourrent, pensant qu'en se détruisant le bonheur les enlacera. Pensant que le bonheur vient des autres et non d'eux. Cette image me rend nauséeux, comment peut-on apprécier la ville ? Elle est si triste, sans nature,sans calme, sans amour, sans vie.
Mon portable se met à vibrer à l'autre bout de la pièce, éclairant de son écran le corail du mur. Mes pieds nus embrassent le sol et c'est avec étourdissement que ma main prend l'objet animant le silence de la pièce. Je décroche, une voix mettant familière résonne dans mon oreille. Une voix réchauffant mon cœur, comme si elle avait été absente depuis des décennies. Je deviens muet sans l'avoir voulu.
-Livaï ?─ Livaï tu es là ?─ Livaï ?
-Je suis là, Petra.
-Ah enfin ! Pendant un instant je pensais qu'aucune voix ne me répondrait.
-Haha...c'est vrai que pour une pipelette dans ton genre c'est un comble.
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𝓡𝓮𝓬𝓴𝓵𝓮𝓼𝓼 𝓬𝓸𝓷𝓷𝓮𝓬𝓽𝓲𝓸𝓷 [𝓔𝓻𝓮𝓻𝓲/𝓡𝓲𝓻𝓮𝓷]
FanfictionUne existence d'une banalité dite sans importance, une rencontre hasardeuse et une destinée surréaliste. Est-ce vraiment tout ce qu'attend ce cosmos endoctriné ? Non...certainement pas, parfois les serpents se cachent pour mieux piquer, pour au fina...