La plupart des noms sont inspirés de la mythologie grecque, mais sont modifiés, (ex: naïades => nayades, ) ainsi que d'autres mots mais venant du language actuel (ex: alizé => aliséenne)
Eileen soupira, avant d'observer à nouveau son reflet. L'eau cristalline ne reflétait qu'une fillette menue, blonde aux yeux gris, à l'air innofenssif. Pourtant, elle venait d'atteindre son premier siècle. En tant que Nymphe, sa croissance aurait déjà du se lier avec une des manifestations elémentale. Tel était le destin d'une Nymphe. À sa soixante-quinzième année, elle créeait un contact avec un des quatre élément, modifiant sa perception du temps et du monde. Elle devait partager son essence vitale avec un arbre, un ruisseau, une bourrasque ou une flamme. Ce choix se faisait naturellement. Leur vie dépendait de celle de leur élémentale.
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Celles choisissant être des aliséennes devenaient des êtres éphémères, mais pour qui la moindre seconde semblait durer un siècle. La plupart du temps, leur vent soufflait quelques jours. Seules les liées au brises qui maintenaient la ville en lévitation vivaient durant de longues années, atteignant une sagesse incomparable.
Préférant la chaleur des flammes, les braiséannes alimentaient le coeur de la ville. C'était les êtres les plus fragiles du peuple des Nymphes, car la moindre goutte d'eau pouvait éteindre leur feu à jamais.
Les gaïanes vivaient au rythme d'un arbre. D'une longévité impressionnante, elles représentaient la majeure partie des Nymphes. Elles se chargeaient de la créations des outils et des édifices nécessaire à la vie sur le rocher.
Quand aux nayades, elles étaient considérées comme des divinités. Rares, immortelles ou atteignant un âge inconcevable, elle dirigeaient la cité. Elles se liaient à un cours d'eau. Les plus puissantes avaient pour élémentale l'un des trois canaux relié au coeur de la cité. Elles dirigaient cette dernière depuis la citadelle.
Les puissantes nayades, en faible nombre, compensaient la myriade de gaïanes vivant à Brumes-levantes. C'était un peuple de femmes, car pour une Nymphe disparue, une nouvelle prenait vie. Elles donnaient la vie en offrant la leur. Nul ne savait comment. En formant un équilibre parfait.
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Eileen se releva. A cent ans elle n'avait pas atteint la fin de sa croissance. Pourtant, elle se sentait prête. Prête à se donner à une élémentale, prête à accepter ses responsabilités, aussi importantes soient-elles. Une jeune femme piégée dans le corps d'une adolescente. Une jeune femme qui ne demandait qu'à vivre. Chaque jour, elle tentait désespérément d'établir un contact avec un élément.
" Un élément me complète. Il devient moi, je deviens lui."
Lorsqu'une Nymphe naissait, elle possédait assez d'énergie vitale pour vivre soixante-quinze ans. Mais visiblement, celle d'Eileen était inépuisable. Secrètement, elle avait commencé espérer qu'un jour, elle ne se réveillerai pas. Que dans la nuit, le peu de vie qui lui restait s'évaporerai. C'est ce jour-là qu'elle comprit qu'elle avait perdu tout espoir.
Comme à toutes les lunes depuis vingt-cinq longues années, Eileen se rendait à la citadelle où les illustres, les trois nayades, s'occupaient de son cas. Le premier dans l'histoire des Nymphes. Pour les avertir de son arrivée, elle saisit entre ses mains l'eau d'un de leur ruisseau, la porta à ses lèvres et murmura dans le langage élémental de douces paroles, résonnant comme une brise. Les portes en bois de la citadelle s'ouvrirent alors dans un grincement métallique. La jeune Nymphe s'aventura jusqu'au centre des remparts, ou l'arbre sacré se trouvait. Sans savoir pourquoi, cet arbre l'attirait. Elle se sentait comme bercée par une chaleur enchanteresse dès qu'elle s'en approchait. Selon les récits, il serait l'équilibre parfait de la nature, la racine du peuple d'Eileen. Né de la terre et de l'eau, atteignant les nuages, une flamme émanait de cet arbre. Une étincelle de vie.
Son bois etait minutieusement taillé, pour accueillir en son sein les illustres. Celles-ci, répondant à l'appel d'Eileen, sortirent de l'arbre.
- Bienvenue, Eileen, annonça la nayade semblant être la plus sage et la plus respectée du trio.
Répondant au nom d'Evylyana, elle était d'une beauté atypique. Grandes et aux formes généreuses, elle avait une posture fière et élégante. Son visage était dissimulé dernière des boucles brunes, qui lui arrivaient jusqu'au milieu du dos. Son teint hâlé contrastait avec ses yeux gris, pareils à ceux d'Eileen. Comme toutes les Nymphes, elle était vêtue d'une simple robe de soie verte, seul tissus qu'elles produisaient. Les deux autre Nayades étaient des légendes vivantes. Nées exactement en même temps, elles se ressemblaient comme deux gouttes d'eau. Des jumelles. Les seules à ce jour. Sans être belles, elle dégageaient un certain charisme. Pour les différencier, la teinte de leur habit était différente. Bleue pour la dénomée Nira et violette pour Linn.
- Bonjour, répondit timidement Eileen
Elles dévisagèrent la jeune fille. Toujours rien. Pas de changements.
-Alors? demanda Eileen.
- Nous ne savons que faire... En revanche, nous avons découvert quelque chose d'intéressant : tu n'es pas comme nous autres, de part ta manière de penser, de réagir face aux éléments... déclara Evylyana, la mine grave.
- Que voulez-vous dire?
- Qu'il faudrait que tu trouve ta propre voie, ton propre chemin...
- Je ne compr...
Eileen fut soudain interrompue par les illustres.
- Quelqu'un arrive à Brumes-Levantes...
Étonnée, car n'ayant vu personne d'autre depuis la création du Royaume des ombres, la jeune fille voulut questionner les nayades. Mais le temps d'un souffle, celles-ci s'en étaient allées.
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Zéphyr et Elyrya attendaient l'arrivée des gardiennes. Un bruit attira leur attention. À l'orée du bois, trois femmes en robe apparurent.
- Que nous voulez-vous? demanda celle habillée de vert
- Nous souhaiterions votre autorisation pour accéder à Brumes-Levantes.
- Quel intérêt aurions-nous à introduire des inconnus dans notre cité?
- Nous pouvons vous payer! Elyrya, sort donc ton médaillon.
- L'argent n'a aucune valeur à nos y... La femme, détailla le médaillon, le souffle coupé. C'est impossible! Qui êtes vous? demanda t-elle.
- Laisser nous une nuit de repos dans votre cité, et nous vous dirons tout! S'exclama Elyrya.
- Accordé. céda finalement Evylyana devant la détermination de la jeune fille.
Une bourrasque plus tard, les deux compagnons se retrouvaient au coeur de Brumes-Levantes.
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Légendes - Les Royaumes d'Arwen
Fantasía"Ce ruisseau, d'habitude si agité, et dont le coassement des grenouilles s'échappait continuellement, était aussi paisible que le reste de la forêt. Mais comme pour le reste du bois, le danger se cachait partout. Et en s'approchant, on pouvait disti...
