Au centre de la citadelle qui leur semblait si lointaine quelques secondes auparavant, les deux compagnons furent saisis par la majestuosité de l'arbre aux coté duquel ils étaient apparus.
- Il est magnifique... souffla Elyrya.
- Il n'est pas seulement synonyme de beauté. Il représente la vie, il est la preuve même de l'équilibre de Brumes-Levantes, notre foyer.
Evylyana, d'un regard lourd de sens, fixa les deux nymphes, qui aquiecèrent d'un commun accord.
- Suivez-nous. Nous allons rentrer dans l'arbre. expliqua Nira.
- Mais, je croyait que seules des nymphes pouvaient y accéder ! répliqua Zéphyr.
- A moins que vous ne vouliez abandonner votre médaillon, nous sommes contraintes de faire des concessions.
- Non. Je sais que ce geste est égoïste mais...je ne peut pas prendre le risque de le perdre. insista Elyrya. Pas après ce qui s'est passé dans les bois. dit-elle se tournant vers Zéphyr. Je ne lacherrais pas le seul vestige de mon passé.
- Nous comprenons. Maintenant, venez. Nous n'aimons pas savoir que des étrangers vont avoir affaire à l'essence même notre peuple. Autant que ce moment soit court pour nous tous.
Sur ce, ils suivirent les nymphes dans le coeur de leur plus grande fierté.
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Cachée dans le feuillage, Eileen avait tout entendu. Des étrangers, des inconnus allaient rentrer dans la demeure de l'équilibre! Des personnes sans noms allaient avoir droit à ce que Eileen n'avait jamais pu espérer. Alors, une nymphe différente a moins de valeur que des inconnus et leur vulgaire pendentif? Non. Eileen en avait assez d'attendre. Si quelque chose devait changer ce serait aujourd'hui. Sans regret, pleine d'espoir, elle suivit ses aînées.
Le seuil de la porte passé, une douce chaleur enveloppa Eileen. S'attendant à une quelconque merveille, son enthousiasme s'estompa dès l'instant où elle vit l'intérieur de l'arbre. Une petite pièce simple, dépourvue de meubles, vide. "Vide!" s'étonna la nymphe. Où étaient donc passés les autres ? Elle s'approcha des parois, laissant glisser sa main sur l'écorce. A certain endroit, celle-ci semblait être en tissus, comme un rideau... Un rideau! Les portes étaient dissimulées par de vulgaires draps! En tout, Eileen en avait compté trois.
Elle franchi la première et découvrit un immense dépôt, rempli d'objets du monde extérieur! Des vêtements, des meubles travaillés finements, des objets d'art et même... Pour mieux observer le lieux, elle s'empara d'une des rares bougies allumées de la pièce. "Ce n'est pas possible" songea-t'elle en s'approchant de ce qui lui semblait être une dague. Les armes avaient été bannies de brumes levantes depuis que le Royaume des ombres s'était formé. Elle remarqua également la présence de l'arc et du carquois du jeune homme accompagnant la fille au médaillon. Mais ce qui la marqua le plus était sans nul doute les pièces d'or, entassées et exposées ostensiblement dans un coffre ouvert. Elle fit miroiter l'une d'entre elles entre ses doigts fins puis la reposa. De toute manière, elle n'en avait pas l'utilité.
Eileen prit la déscision d'entrer dans la seconde salle dissimulée. Elle y découvrit une immense bibliothèque où des livres poussiéreux étaient classés dans d'immenses étagères en bois. Elle nota qu'une des rangée de livre était dépourvue de toute saleté, ce qui indiquait une utilisation récente. Dans un recoin, les trois nayades avaient disposé plusieurs livre sur une table, entourée de chaises. Par soucis de se faire repérer, Eileen sorti et franchi la troisième et dernière porte.
Elle lâcha sa bougie. Un nouveau monde s'offrait à elle. Une vague immense la submergea, un feu ardent éfleura sa peau. Son coeur battant de plus en plus vite. Ses yeux se perdirent dans un océan de couleurs, de sensations, de sentiments. Elle se mit à rire, à pleurer de joie, avant de voir son visage déformé par la tristesse et la douleur. Il lui semblait flotter dans un espace incertain, un endroit pleins de promesses, d'avenirs et de chemins différents. Où le pour et le contre, le bien et le mal, le jour et la nuit se fondait en un seul et même être. "L'essence du peuple des nymphes" murmura telle avant de fermer les yeux.
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Légendes - Les Royaumes d'Arwen
Viễn tưởng"Ce ruisseau, d'habitude si agité, et dont le coassement des grenouilles s'échappait continuellement, était aussi paisible que le reste de la forêt. Mais comme pour le reste du bois, le danger se cachait partout. Et en s'approchant, on pouvait disti...