Chapitre 39

1 0 0
                                    


 Les Audaces se retrouvent désormais devant la maison de Steve. Un portillon sépare les Audaces de la porte et avec elle la sonnette. Un moment d'hésitation les pèse dessus. Marc semble scruter les alentours, Paul fixe la boîte aux lettres et Vincent essaye d'observer, à travers la fenêtre, l'intérieur de la maison. Mais c'est Jean qui, resté silencieux depuis tout ce temps, qui prend les devants. Les autres le suivent. Jean sonne.


La personne tant attendue ne se faite pas attendre et ouvre la porte.


- Y'a quoi ? Demande Steve.

- T'as pas lu le journal ? Lance Jean.

- Non, je ne lis pas ça. Réplique Steve.

- Figure toi que les Journalistes se sont plus. Dévoile Vincent.

- Et ? Je ne veux pas être affilé à vos histoires. Bougez maintenant.

- T'as pas compris, en fait. Dit Paul.


Marc pousse Steve et s'invite dans sa maison.


- Oh ! Vous foutez quoi là ? Demande Steve énervé par l'entrée en force des membres de l'ancien club dont il faisait partie.

- Ils sont où ? Demande Marc.

- Qui ça ? Je suis seul chez moi là. Et vous savez que vous êtes juste en train de violer mon espace privé là. Se plaint Steve.


Paul et Jean forcent Steve sur une chaise. Marc rapproche sa tête de Steve.

- On sait que t'es dans le même sac qu'elle.

- Qu-qui ? Putain je comprends pas ! Se plaint Steve.

- Tu as balancé notre planque et à cause de toi, Arnold est en taule ! Hurle Jean.

- Tu es de mèche avec Caroline. Dit Vincent.

- Je n'ai rien à voir avec elle ! Continue Steve.



Marc fait signe aux autres de les laisser.

- Ecoute moi bien, cette fille a détruit Raphaël en le faisant perdre ses amis et le lycée le voit maintenant, encore une fois, comme la dernière des merdes.



Marc cherche son téléphone dans sa poche puis montre sa galerie à Steve.

Steve regarde attentivement la photo floue que Marc lui montrait.


Marc reprend:- Ces photos auraient été retrouvées dans le téléphone de Raphaël. Tu vois ce qu'il a essayé de photographier ?

-Non, la je sèche...

- Regarde...



Marc lui approche le téléphone. Steve ne voit toujours pas de quoi il s'agit.

Marc lui explique:- Ces figures floues ont été prises en photo dans un vestiaire. Plus particulièrement, un vestiaire féminin. Tu vois où je veux en venir ?

-Raphaël est coupable de voyeurisme ?

- On essaye de faire croire que c'est lui. Il n'arrête pas de démentir les faits et plus personne ne s'approche de lui pour l'écouter donc il reste seul dans sa pièce. Mais on sait que c'est pas lui, n'est ce pas ? Quelqu'un lui fait porter le chapeau pour ça. Caroline est derrière. Elle veut transmettre un message d'avertissement envers nous.

- Qu'est ce qui te fait dire que c'est elle ?



Marc perd sa patience face aux questions de Steve et lui inflige un crochet droit. Steve tombe de la chaise.


- Argh! Mais moi je n'ai rien à voir...

- Bien sûre que c'est elle! Elle le tient par la laisse. Et tu nous as quitté en emmenant l'un des nôtres avec toi ! Ton histoire c'est du pipo ! T'agis sous les ordres de Caro-...



Jean se tient présent derrière Marc avec un journal dans la main. Marc saisit le journal pour y lire la une.

« Garçon de 10 ans violé, le tribunal laisse le violeur en liberté.»

Marc balaye le paragraphe accompagnant le titre.

- Quoi ? S'interroge Marc.



Il regarde l'autre journal.

« La psychologie de la victime après: le viol»

- On va y aller je pense. Dit Jean.

- Attends, c'est trop tôt. Contredit Marc.

- Là, donc c'est Arnold le violeur ? Demande Paul qui revient avec Vincent après avoir fait un tour dans la maison de Steve.

- Non, non, non, non, non, non... Dit Jean qui s'en va expliquer la situation à Vincent et Paul.



Marc se tenait la main. Et prenait de grandes inspirations.

- Alors... Est-ce que Arnold t'a violé ? Ou... C'est juste du mytho de ta part ?

Steve était se tenait les genoux et tremblait face aux questions de Marc.

- Dis moi !

- C'es-c'est...

- C'EST QUOI.


Steve se contente de respirer de plus en plus fort.

Marc se relève.


- T'es atteint de syndrome post-traumatique c'est ça ? T'as la phobie des hommes qui ont un certain âge. C'est pour ça, tu n'aimes pas rester seul avec Arnold, tu ne voulais jamais voir le surveillant ou le dirlo seul, les réunions parents élèves avec ton père. Tout ça.


Steve ne répond pas.


- L'un des nôtres est en prison à cause de ta méfiance. Il ne t'a jamais touché. Tu l'as envoyé par crainte !


Steve secoue la tête en direction de Vincent en espérant trouver du confort avec le seul personnage normal de la bande.

Mais Vincent ne réagit pas à l'appel d'aide visuel de Steve.

Marc continue:- Dis le à voix haute.

- C'est faux... J'ai menti... J'ai une phobie... Je n'arrivais plus à dormir depuis que je savais que je fréquentais souvent Arnold dans le club.


Marc se tourne vers ses acolytes.

- Ok, on a l'aveu. Dit-il en sortant un magnétophone de sa deuxième poche.


Il se retourne vers Steve.

- T'as agit sous la peur, d'un traumatisme. Mais nous on va aller réparer cette erreur puis affronter Caroline malgré ses avertissements. Nous, on réagit avec Audace.

Les Audaces quittent la maison de Steve en laissant ce dernier par-terre.

- T'as pas été trop dur avec lui ? Demande Vincent.


- Non, un innocent est en taule. Je ne regrette rien et on a encore quelque chose à faire. Vous rentrez chez vous, la journée a assez durée. Je vais aller transmettre la cassette à la police en espérant que Arnold pourra retourner dans sa petite vie d'avant.


Les Audaces font un bout de chemin ensemble avant de rentrer chez eux.

Le Clubs des AudacesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant