Quelques jours plus tard, Sasha avait envie d'étriper quiconque viendrait lui parler. Bon, d'accord, ça ne changeait pas vraiment de d'habitude elle voulait bien l'admettre mais cette fois-ci, elle avait une bonne raison. Elle avait juré que si qui que ce soit osait lui faire une remarque sur le fait de rester au lit durant tout son samedi, elle le tuerait salement sans hésitation. Avec une batte de baseball clouée comme dans The Walking Dead. En pensant à tant de violence elle sentit les larmes lui monter aux yeux à son grand agacement et serra les dents pour s'empêcher de repenser à ce qu'elle venait de se dire et ainsi éviter de fondre en larmes pour rien. Quelques secondes plus tard, à peine, elle lâcha un rire en pensant à quel point elle était pathétique. Si à ce moment-là quelqu'un rentrait chez elle sans prévenir, elle passerait sans doute pour une folle à s'énerver, pleurer et rire en même temps, le tout enroulée comme un burrito dans son lit.
En bref, elle avait ses règles.
| Aquaponey :
On fait un truc aujourd'hui ?
| Sasha du Bourg Palette :
Comptez pas sur moi.
| SiSilas famille :
Moi j'suis pour. Pin aussi.
| Aquaponey :
Cool ! On va où ?
| SiSilas famille :
Je sais pas, juste traîner en ville tous les quatre ?
| Sasha du Bourg Palette :
Trois*
| Pomme de Pin :
Elle a quoi la rousse ?
| Sasha du Bourg Palette :
Laissez-moi en paix juste une journée.
| Aquaponey :
Venez on va chez elle.
| SiSilas famille :
Grave.
| Sasha du Bourg Palette :
Vous vous foutez de ma gueule ?
Elle laissa retomber son téléphone sur le lit et soupira bruyamment. Des larmes lui revinrent dans les yeux alors qu'elle pensait au fait qu'on ne l'écoutait jamais et que son avis n'était pas pris en compte, comme si elle n'avait aucune importance. Tu vas arrêter de te plaindre oui ? Comme beaucoup de femmes, Sasha détestait avoir ses règles. Ça la rendait toute émotive, elle pleurait et s'énervait pour un rien, elle avait envie de rire et de mourir en même temps à cause de ces foutues douleurs dans le bas du dos et, en plus de ça, son anxiété s'amusait à lui faire croire que ses proches ne l'aimaient pas vraiment. Un vrai plaisir. Sérieusement, le mec qu'a fait la femme il était pas un peu misogyne sur les bords ? Non parce que putain, c'était carrément de l'abus là. Les règles, la grossesse, l'accouchement, les remarques sexistes parce que la tenue plaît pas aux inconnus dans la rue et tout ce genre de choses. Ça commençait à faire un paquet de merdes tout ça !
La rouquine décida de somnoler un peu puisqu'elle ne se sentait pas de faire quoi que ce soit pour le moment. Elle avait voulu se lever pour aller se chercher à manger et se faire une réserve de sucreries mais son dos avait fortement protesté. Elle avait aussi voulu lancer une série pour avoir un fond sonore mais son mal de crâne était revenu lui passer le bonjour, tout comme sa sensibilité à la lumière. Elle avait essayé de simplement rester allongée et de fixer le plafond mais l'ennui lui avait demandé ce qu'elle foutait à faire ça plutôt qu'à faire quelque chose de productif de sa journée comme préparer ses cours ou avancer ses traductions. Son cerveau pouvait vraiment devenir chiant par moment, surtout pendant ses règles. C'était durant ces jours-là qu'elle aurait bien aimé être enceinte. Pas pour le môme, alors là pas du tout. Pour l'absence de règles. Quoique, avec tout ce qu'elle avait bien pu lire sur internet, la grossesse était loin d'être un long fleuve tranquille elle aussi.
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Effleurer les étoiles
Ficção GeralLa vie c'est les amis, les amours, les moments de flemme, les soirées, la musique trop forte, les voisins qui se plaignent et les rires qui résonnent dans la cage d'escalier d'un immeuble. Mais la vie c'est aussi la déception, les regrets et les non...