CHAPITRE 2

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La maison est en piteux état, tout en bois moisis, couvert de crasses. Et le sol, non seulement recouvert de poussière mais aussi de bouteilles de vin. Je suis tombée chez un alcoolique !? L'homme part dans la cuisine en titubant, je pense qu'il est soûl. Je pars derrière lui en espérant trouver au plus vite le fameux Thomas.

- Excusez moi, je manque à mes..... vous avez soif ? dit il avec un regard vide.

- Heu oui je veux bien un verre d'eau ?

- Un quoi ? dit il avec un drôle de sourire.

- De.... de l'eau.

Non seulement il est bien soûl, mais en plus, il ne sait même pas ce qu est l'eau. Mais depuis combien de temps boit il !? Mais une chose m'échappe, il est certes soûl mais dans son regard, je ne vois pas un homme sous l'emprise de l'alcool mais un homme triste. Un homme dépressif. Je vois dans ses yeux de la haine, du désespoir et de la zenitude. Cet homme m'intrigue mais je dois trouver à présent Thomas.

- Excusez moi, savez vous où se trouve Thomas ? dis je d'une petite voix.

- Qui ?

-..... votre fils.

- Ha... oui sur la colline,.dit il avant de s'effondrer sur le canapé, une bière à la main.

Je sors de la maison et pars sur la gauche. Un chemin s'engouffre dans la forêt. C'est drôle, tous est étranges ici pourtant, il y a une ambiance à la fois pesante et zen. Comme si plusieurs esprits vivaient ici. Je traverse la belle forêt. J'entends au loin les oiseaux chanter, l'eau du ruisseau gargouiller. Un plaisir auditif. J'arrive enfin derrière les arbres. En effet, il y a une colline et en haut, un garçon, une rose à la main. Il est jeune, lui aussi possède le regard triste mais moins que son père.

- Jeune homme, dis je en lui faisant signe, es tu Thomas ?

- C'est moi, me répond il.

- Je t'ai trouvée, dis je d'une voix essoufflée, je suis Victoria Whinter ta psychologue.

- Mon père m'a parler de vous. Vous l'avez vous ?

- Vite fait, dis je gêné de savoir dans quels conditions je l'avais rencontré.

- Il est soûl ?

- J'en ai bien peur, mais dit moi, que fais tu ici avec cette rose ?

- Heu...., dit il gêné, depuis la mort de ma mère, je viens ici me reposer et réfléchir et la nuit, vers minuit, je lance à la lune une rose, en espérant que, là où elle est, elle l'attrape.

Ce garçon est mystérieux. Et voilà son comportement jugé étrange. Il envoie à la lune la nuit des roses. C'est assez poétique mais je ne vois pas l'intérêt. Cette rose qu'il tient dans la main, elle est belle, pure même. Je ne me rends même pas compte qu'il ne me regarde plus. Ses yeux se perdent dans le doux ciel. Et ce regard, comme si au loin, il voyait quelque chose. Et, à mon grand étonnement, il sourit. Ce garçon est de plus en plus intéressant.

Moon's Petals Où les histoires vivent. Découvrez maintenant