Moon's Petals

CHAPITRE 7

Au loin résonne la joyeuse musique du cirque. De grands faisseaux lumineux se promènent dans le ciel. Derrière le vert intense des arbres se trouve un rouge pourpre. Le chapiteau se dresse fièrement devant nous.

Thomas n'a pas arrêté de sourire lors du trajet. Je ne sais pas comment marche cet enfant. Il apprend les choses, les analyse mais ne réagis pas d'une manière " normale ". Comme si tout cela était plaisant. Je ne comprends pas, il s'enferme dans sa chambre dès que la situation lui paraît étrange. Ce lieu doit être son refuge. Mais je dois mettre de côté tous ça, on va au cirque et il faut sourire !

On s'installe dans les gradins, les gens sont heureux, il y a pas mal d'autres enfants. Thomas pourrait se faire des amis. Tout a coup, les lumières se coupent. Une douce musique au piano débute. Le rideau s'ouvre et un homme, jeune homme même, sort. Le silence règne, tout le monde le fixe du regard. Il attrape une barre et s'envole dans les airs. Tel un oiseau il passe au-dessus des têtes. Mais il n'est pas seul non, il vole avec le piano. Chaque note, d'une légèreté surprenante, le suit de près, l'accompagnant ainsi dans ses mouvements. Lui est la colombe, elle est l'air. Ce duo impressionnant créé une dance aérienne endiablée. Les fins faisseaux de lumière suivent le danceur avant de ce couper. Les applaudissements viennent alors briser le silence.

Je me tourne alors vers Thomas pour lui demander son avis. Mais au lieu de de sourire à son habitude, je l'aperçois étonné. Il regarde le danceur salué le public avec un regard admirateur. Et dans ses yeux ? L'étoile qui ne brillait plus depuis des années a retrouvé sa lumière. Son visage est naturel, tel un garçon de son âge. Plus aucun signe de stress ou d'anxiété. Il est juste calme.

Pendant tous le spectacle, il a gardé ce sourire, ce sourire d'un enfant passionné. Il rit comme un gamin de 3ans lors du passage des clowns, il dance légèrement lors de la comédie musicale. Le monde magique du cirque s'empare de lui. C'est comme si le masque qu'il gardait depuis longtemps venait de tomber. A la fin de show, le maître du cirque est venu saluer le public. Je prends Thomas par la main et me dirige vers lui.

- Monsieur, dis je, je m'appelle Victoria Whinter, je suis psychologue et voici Thomas.

- Bien le bonjour madame, répondit il en s'inclinant.

- Bonjour, dit Thomas d'une petite voix joyeuse.

- Tu as aimé le spectacle jeune homme ? Demande le maître.

- Ho oui monsieur !

Tout en le regardant parler avec joie de son ressenti, j'aperçois une larme couler sur sa joue. Personne ne l'a voit a part moi, même pas lui. Elle coule le long de sa joue et tombe par terre, suivie d'une autre, puis d'une autre. Elles sont fines. Pour la première fois depuis mon arrivée, je vois ce garçon pleurer. Je pense que ces larmes sont le poids de quelque chose, et ce quelque chose vient de partir. C'est magnifique.

- Alors ? Dis je fièrement en sortant du chapiteau.

- Trop bien ! J'adore le cirque, et tu as vu comment l'homme volait avec la femme. C'est même poétique.

Je l'écoute parler, sa voix est calme. Il m'explique sont ressenti sur le spectacle, ce qu'il en a pensé. La magie l'a comme emporté. Dans ses yeux s'affiche toujours de la joie, du bonheur. En fait, en clair, dans ses yeux s'affiche la vie.

Une fois devant la maison, je vois deux policiers. Je me dirige vers eux, étonnée de les voir.

- Messieurs, je peux vous aider, demandais je avec une petite voix pour ne pas que Thomas entende.

- C'est monsieur Jones, madame, il a eu un accident et il en est.... est mort, répondit il.

- Quoi........, essayais je de dire.

- Le frein a lâché.... et sa voiture est sortie de la route...., répond l'autre policier.

- Le plus étrange, continue son collègue, c'est que vu ces traces, quelqu'un a trafiqué la voiture.

- Quoi !?