Mes yeux sont fermés, mon esprit vide, mes pensées disparues. Je suis là, dans cette salle silencieuse, seul. Mon plan est prêt. Si je veux pouvoir m'échapper et être tranquille, ce plan est la seule issue possible. Malheureusement, il demande un certain courage. Plus facile à dire qu'à faire.
Au bout d'un moment, mon vrai père entre dans la salle, les larmes aux yeux.
- Tu.... vas bien ?
- Comment veux tu que je sois bien ? Tu m'as dénoncé à la police. Toi, toi qui disait partager mes idées.
- Je suis désolé, mais comprends moi, je ne voulais que ton bien. Crois moi que si je pouvais, je réparerai tes erreurs pour pouvoir être avec toi. Mais tu as fait trop de choses, la prison est le seul endroit possible où aller. Mais je préfère te savoir en bonne santé dans un endroit sûr plutôt qu'en cavale dehors, à courir pour ne pas mourir.
- Ridicule, dis je en riant. Tu es ridicule.
- Peut être, mais au moins, moi, je pense à toi.
- Père, enfin, demi père n'a donc jamais essayé de te tuer, tu étais trop anxieux pour rencontrer ta famille, celle que tu as abandonnée.
-..... Je suis désolé....
- Je n'ai rien à faire de tes excuses bidons.
- J'ai appris que la police allait te laissé lancer une dernière rose ?
- Oui, pour la seule femme qui m'ait aimé.
Mon père se lève, me regarde avec un sourire gêné et quitte la salle, en versant une larme j'imagine. Quelques minutes plus tard, deux policiers viennent me chercher. Je rentre dans la voiture et nous partons en direction de mon ancien chez moi.
La voiture se gare, je sors en premier suivie de deux hommes armés. Je suis fier car aucun d'eux n'est au courant de mon plan. Mais mon sentiment de fierté va vite partir. En passant devant la voiture, je me vois petit, en train de jouer à la balle. Et là, sous l'arbre, je me vois lire...... Les souvenirs de mon enfance reviennent petits à petits. Que c'est il passé entre moi innocent et moi tueur. Cette époque était géniale mais je l'ai vite quitté. Pourquoi ? Je sens une larme couler le long de ma joue, mes mains se mettent à trembler, je me laisse tomber à genoux, en pleurant. Les policiers se rapprochent de moi, étonnés.
- Et ? Ca va ?
-.....
- Appelles un médecin le gosse fait une crise je crois.
- N....non, ça va ..... je veux le ..... faire.
Je me lève tant bien que mal, fatigué. Mon corps est lourd, plus je me rapproche de la maison, plus je deviens lourd. Je prends une rose, une belle rose, toute rouge, avec des pétales rayonnants. Maman va l'adorer. Les policiers se placent en bas de la colline et moi, je monte, porté par la fatigue. Maman, je veux te voir une dernière fois avant de partir. S'il te plaît. S'il te plaît !
- Bon Thomas, crie le policier en bas, tu lances ta rose pour je sais pas quoi et tu redescends les mains en l'air.
Stupide homme, si tu savais. L'heure est arrivée, l'heure de mon départ. Maman, si tu ne veux pas te montrer, tant pis, mon idée est mieux. C'est moi qui vais te rejoindre !
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Moon's Petals
Fantasy" Il était une fois, un jeune garçon qui depuis la mort de sa mère, envoyait des roses à la lune en espérant qu'elle apparaisse. Il était une fois une jeune psychologue qui venait en aide à ce jeune homme. Il était une fois une rencontre entre-deux...