CHAPITRE 3

22 6 1
                                    

De toute ma carrière, je n'avais jamais vu de choses aussi étranges. Ce garçon, jeune garçon, envoie des roses à la lune en espérant que sa mère, qui est en ciel, en attrape une. Chaque personne a son histoire, mais celle ci est particulière. Je le prends par la main mais je le vois qui se pousse. Je fais mon plus beau sourire pour lui montrer que tout va bien mais je vois une drôle de marque sur son bras. Une griffure ou autre peut-être.

- Dis moi Thomas, qu'as tu au bras, dis je avec douceur.

- Rien....

- Tu sais que tu peux tout me dire, je ne juge pas.

Il me regarde. Je vois dans ses yeux une grande tristesse, un vide. Il y a en lui comme une étoile, une magnifique étoile, grande et imposante mais qui a perdu sa lumière. Elle est terne. Je comprends que pour l'instant, il ne veux pas parler. C'est normal étant donné qu'il ne me connait pas encore. Je pars devant.

Une fois de retour à la maison, il se précipite dans sa chambre et j'entends la porte claquer. Son père se lève et commence à demander le silence.

- Monsieur, voyons !

- Hein quoi ? Dit il. Je n'ai pas le droit de gueuler sur mon fils !?

- Bien sur que si, mais pas de cette manière surtout pour ça.

- Pff....

- Dites moi, puis je savoir comment est.... est morte votre femme, dis je avec une petite voix.

- Elle.... elle avait la tuberculose, mais on la  lui a détecté trop tard alors elle n'a pas réussi à être soignée.

Pour la première fois depuis que je suis ici, le père, monsieur Jones, a l'air sobre. Je sens dans sa voix une tristesse, mais une tristesse cachée par l'alcool. Je pense qu'il boit pour remplir le vide. Cette famille m'intrigue de plus en plus. Elle paraît délirante avec un père alcoolique et un fils étrange mais en fait, c'est juste deux personnes en manque. Qui le comblent comme ils peuvent. Je monte les escaliers et pars dans la chambre de Thomas. Il faut que je parle avec lui.

- Thomas ? On peut parler... ?

-.... oui.

- Je vais te poser quelques questions pour faire connaissance d'accord ?

- Okey.

- Bien, alors, depuis quand ton père boit ?

- Depuis que maman est partie.

- Et.... comment dire.... est ce que des fois, il te fait un peu mal, dis  je gênée.

- Quoi !? Non ! S'exclame il en se levant.

- Mais alors d'où sortent ses traces sur ton bras ?

- C'est.... de moi, dit il avec une petite voix.

- Tu te scarifie ?

-.... oui.

Je ne sais pas quoi dire. Il se scarifie, mais pourquoi. Bon, l'heure tourne et on a rendez vous avec sa psychiatre mais après, je compte continuer cette discussion.

Moon's Petals Où les histoires vivent. Découvrez maintenant